Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

1 3 ' l!Jes Minijlres d~s l'Egljfe, . , . . ·1 ;-~ myfl:eres de leur philofophie , que le tnem~ annee _a cemc q?1 eto1ent mclus $ temps a rendu l'exemple & le modele de dont 11 y avo1t autrefois un grand nom– la vie mon~dlique , les plus fameux myf- bre. dans les qaules? quel~ t;mps d~ pro~ teres étaient les myileres de l'ufi~e , do~t ~7tt?n 4e tr?1s annees a e~e gar~e ~ans parlent tant d'auteurs~ auxquels 11 fallait 1 e~life JUfqp au temps.de ~amt _Grego1re; quatre années pour ep~·ouver t~utes les qu! a ,defi~e deuxh an~ees , n_ia1s que de– pcines & les rigueurs qui fe devaient pra- puis l on s eil: re.lache an pomt, que_ les tiquer avan,t ~ue d'être ~dmis à la cin- m~~n~s ~voient _fait paffer po~r maxime quicme annee a la connodfan~e d~ leu~s q.u il eto1t perm1s,~e renoncer a 1~ proba– plus parfaits myfleres. TertulJ1en I exph- t10n: de forte q 1 u 11 fallut d,u moins y ap– quc par un beau mot, quand 11 apelle les porter ce temperament, ~ordonner ~me: exercices Epoptarum jùfpiria. Les Pytha- année, laquelle P.artant d~1~ ~tre ~nuere goriciens, qui ont imité autant qu'il leur & complette, pmfque fi 1 egl~fe s eil: re– a été poffible. cette forme .de cén:mo1~ie, lâchée de. fon anc~enne féyénté pour ne ufinia , & qm pour ce fu;et appelloient defirer qu une annee , ce n eiè pa.s pour':! I~urphilo,fophie.desmyiteres,p~atiquoi~nt foulfrir a~cun~ f~r~e d'interrupt10n, ~ar Cinq annees ent1eres de_pr?banon, fi _l on cette annee qtu ~ec1de ~e la f ?rtun~ ~ u~ en croit Jamblique, qui dit aux chapitres homme,. ne doit 1 p:is etre d rnfirm1te _ni 7.& 30. virtutem & animum exercehant. Ils de maladie; que c e1l une erreur de dire exerçaient leur force & leur g~nérofité qu'il fuffit de connaître en général l'au[– pendantplufieurs années, & éprouvoien_t térité du rnona!lere, pource que l'année– leur confl-ance & leur réfolution. Mais de probation n'a point été introduite pour €omme cette forte de Cette que l'on ap- connaitre en général ce que c'étoit que pelloit Effeniens parmi les Juifs, appro- l'obédience, la p:i.uvreté & la cha!leté,. che davantage de nos myil:eres, il eit cer- mais pour éprouver en particulier tous les. tain felon Joîephe & Porphire , qu'ils aéles qui la cornpoîent. Saint Bafile· étaient obligés de demeurer une année dit en îes regles : Tempore prohationis in. entiere hors h demeure commune 1 après lahorihus & pœnis mut'tùm exerceantur; & laquelle il falloir encore deux années en- les anciennes regles monail:iques portent s tieres de probation; que c-'eil-li l'origine poftquam prohatus in cunEtis ohedientiis fue– de cette double inil:itution qui eil: dans rit. Auffi le dernier concile ayant defiré· Ca!lien, ou fi l'on veut lui donner un une année de probation entiere & com– autre principe ,. comme tous les grands plette, la congrégation des cardinau~ établilfemens tirent leur origine àe quel- efl:ime que cela fe devait entendre d'une: que grand miracle , Palladius rapporte année continue & fans interruption. Le~ qu'entre les préceptes de la vie monail:i- doéteurs ont foutenu que c'était une in– que que S. Pacôme reçut d'un ange , la terruption légitime que l'inexpérience en– principale était de faire une probation de tiere des auil:érités du monail:ere. Telle: trois années; que quoi qu'il en îoit, cette efl: lopinion de Navarre & des autres ca– double inil:itution eiè en ufage, & la pro- fuiiles , mais particuliérement de ceuxr bation de tro.is années de rigueur, & de qui font de l'ordre de S. François, par· néceffité abîolue ; que telle était la dif- cette raifon qu~ leur efl: particuliere , que poGtion de la novelle deJuilinien, cap. 2. la probation parmi eux a toujours été de ~de la 12,. laquelle encore qu'elle pa- rigueur, à ce point, qu'il n'a jamais été.: roilfe réformer I~ ~r~miere , _& que de P.ern~is d'y renoncer, quoique cela fe pra'– cette forte elle art ete tranfcnte dans le uquar dedans les autres ordres que ceux: canon f. Quis incognitus , 17. qu.>.ft. 2. des mendians, fi bien que [e juflifiant que néanmoins elle ne l'a réformée qu'à l'é- dans route l'année il n'a pu pratiquer le~ gard de l'habit, & non pas du temps , moindres auilérités de la regle, l'on ne comme ~l fe voit par le canon cinquieme peut pas dire qu'il y air eu de probation .lll clu conc1l_e premier , & deuxieme tenu à & s'il n'y en a point eu, la profef1ion eili Ç.o.nitantrnople, &_par l_e canon qu ~r.an· · nulle. La feconde etl, que l'in!imé n'a pas. t1eme du fynode fix1eme mtrullo, qm JUf- rendu fes vœux entre les mams d'un fu– tifie d'ailleurs. au canon 14. qu'à mefure périeur légitime, parce que la validité que. les :u1.fiéntés fe [ont accrues, la pro- d'un vœu dépend particuliérement de ba~1on a été plus $ran_de & p~us longue,. l'acceptation qui en eft faite par le fupé– ~ _que ~ou, çe fu1e~ il. filloit une qtJiJ..~ .riçur ~· & deJ'obligation qu'j,l ,ontlïléte,. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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