Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

Des Mini.Jlres de l' Eglife ·:r 3 i· :!o:on & pat quelqu~autre religieux du dedans fon affiiétion la retraite du mon... même ~rdre ; mais l'intimé étoit e_nco~e de, & en même-temps lui offrir celle qui' dans le college des Jéfuites , .où 11 fa1- fe trouverait parmi eux. Ce qu'ayant ac– { oit fes études: fi bien que le d1fcours ~e cepté fans aucune préméditation y. le dé– ces peres ne peut pas palfe: pour ~n ~e- fordre où étoit fon efprit ne lui ayant rnoignage ou delfein qu'a\:01t leu:. ec~l1er pas permis de délibérer , il prit l'hab!t le de fe rendre religieux , ams de l mclma- lendemain qu'il y fut entré clandeflme– tion qu'ils avaient d'eng:iger. ~ans leur ment à fept heures du foir aux flambeaux, <>rdre un enfant de bonne na1fiance , & fans aucunes de toutes les folemnités qui dont l'ailiduité i l'étude & inclination ont accoutumé de précéder & d'accom• portée à. toutes les .bonnes aétio~~ leur pagner cette aétion; qu'incontinent après pouvoir JUflement faire defirer qu 11 en- qu'il en a eut pris l'habit, il eH tombé trât dedans leur Société. C'efl: un effet de malade, & d'une telle indifpofition, que leur prudence , comme de bea.ucoup pendant toute l'année de fon noviciat il d'autres religieux , qui a fouvent fait n'a dit l'office, ni jeûné pendant tout le f oupirer be:iucoup de familles , & qui a carême, ni accompli pas un de tous les été réprouvée par la difpofition des con- exercices qui peuvent donner la connoif– ciles , qui ont condamné la penfée des fance des aufl:érités du monafiere, qu'auffi f upér~eursJgui p~r la confidé~a;ion de le~r ns ne l'euffent jamais reçu fans l'intérêt utilite pdrt1cuhere, ont excite les efpnts qu'ils avoient de le conferver parmi eux, d'embralfer la vie monaftique : Quojli6et à caufe de la proteéèion qu'ils en avaient homines· al!ec1os circumveniendo retende~ reçu , & qu'ils en efpéroient dans le fort runt, dit le canon feptieme du fe'cond de leurs affaires : ce qui les ayant obligés concile de Châlons. La raifon eH:, que de le difpenfer jufqu'au:x chofes dont rnê– comme l'églife a toujours· déclaré nuls me ils n'avoientpas le pouvoir, lorfqu'ils les vœux qui ont été faits par crainte & furent que la fentence rendue en l'offi– par violence , parce que la volonté, qui ci01lité de T ouloufe avoir caffé le fupé– efl: l'ame des vœux monafl:iques , n'a pas rieur & le provincial, ils lui firent faire fon exercice libre parmi la crainte & la la profeffion avec auffi peu de folemni– violence; auffi cette même volonté n'eft- tés que la prife de l'habit, & avec tant elle pas en état d'agir, lorfqu'érant pré- de précipitation, qu'à peine fe trouva– occupée par une paffion violente qui lui t-il une année enriere & complete, fi Ê>te les lumieres de la rai Ion, & fa prive 1' on la compte de moment en moment, de la connoilfance nécelfaire& convena- comme il eH requis dans les us- & ca– ble à une aéèion de fi grande importan- nons ; que cette proteélion auffi ne leur ce, elle trouve encore les charmes & les manqua pas , quand deux jours après la appas d'une perfuafion puiffante, qui pre- profeffion ceux du parti contraire vou– nant avantage de la foibleffe & du défor- lurent prendre poffeffion du couvent de· dre d'un efprit, lui infpire avec facilité Bordeaux ; que depuis cette profeffion il les mouvemens de [on delfein, & la porte n'a fait aucun aéèe approbatif d'icelle ;. aifément à fuivre le parti qu'elle lui pré- au contraire voyant que fa maladie con– fente. Que c'eft l'artifice par lequel l'in- tinuoit, & qu'il ne pouvoir fupporter au– timé a été engagé de fe rendre religieux cune des auil:érités , il prit avis de plu– dedans le monall:ere des Récollets de la fieurs doéteurs de la Sorbonne,& en con– Tille de Bordeaux , parce qu'ayant l'ef- féra avec le provincial même, qui l'ayanr prit ordinairement agité du déplaifir qu'il trouvé bon, & fachant que fa profeffion avoir reçu de n'avoir pu réuffir dans la éroit nulle, lui donna les moyens de fe recherche qu'il avoir faite d'une demoi- pourvoir: de Corte qu'il a envoyé en éour· fi~lle de condition , dans le temps de la de Rome, &: obtenu un refcrit adreffant naiffance du fchifme qui s'était formé à l'archevêque de Bordeaux & au fupé– ~edan~ l'ordre .de~ Récollets pour l'élec- rieur de la maifon des Récollets. Mais t1on d un provmc1~l , & d'un fupérieur parce qu'il fut obligé pour-l'entérinement du couvent de la ville de Bordeaux, l'in- du reîcrit de fe fervir du moyen de nul– térêt qu'ils. av~~ent d'atti~er à leur parti Ilré qui procede du défaut de pouvoir tout aurant qu ils pouvo1ent de perfon- de celui qui a reçu fes vœu~ , il a trouvé nes de condition pour les protéger, leur contraires c.eux qui auparavant lui étoient 1fr propofer pour confolation. à l'intimé favorables, & jufqu'à ce point que le e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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