Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

l 4 4 7 Des 1rlinijlres de l' E glifa l 4 4 w que funeile révolution; il y aurait peut- gieu,res qui n'ont pas f!lOÏns beroin de réfor· être des voies plus efficace~ ~plus p~antes matton que les n:en?1an~; mais comme les pour travailler avec fucces J la reform.a- moyens de l,es r~d_m.re a la pureté de leur tion que celles de demander des comrn1f- regle fo~ttres-d1fficiles,tantà caufe de leur f a.ire's aux généraux d'ordres : mais com- exemption, que parce qu'ils ne reconnoif– me elle eil la plus naturelle & la plus dou- fent point de fupérieur général, il fuffira ce il vaut mieux fuivre d'abord ce canal ce femble de fupplier le Roi d'en vouloir ordinaire, & fe ~é ferver ~·employer des pr~curer b réformation par les voies qu'il remedes plus pmifans , sil fe rencontre eihmera les plus convenables; à I' éf!ard de leur part de la réfülance & de la con- des monaikres des religieufes bien q~ela tradiéhon; mais toutes fortes de ddfeins régularité y foit obfervée, fur~toutquand & de penfées de reforme font inutiles, fi elles font foumifes à la jurifdiétion del' é– d.ans les maifons où on la veut introdui- vêque, il y a néanmoins un abus qui ne l"e on y reçoit des novices jufqu'à ce que peut être diflîmulé; c'eil la liberté qu'elles elle ait été entiérement confomrnée; pour fe donnent de recevoir de l'argent, & de établir la régularité, il faut établir des no- Hi pu Ier des conilitutions dotales pour ad– viciats communs, où les jeunes plantes mettre des religieufes à profeffion, tou3 qui fe defl:inent à la vie monail:ique foient les conciles ont déclaré ces pattions illi– élevées dans la piété & l'obfervance de cites & fimoniaques ~ les dotteurs plus re- '• leur reg le; & ce qui fait tant de mauvais làchés ont été forcés d'avouer qu'elles ne religieux:,' eft la facilité avec laqueîle on peuvent être tolérées, qu'en cas de pau– leur donne l'habit fans avoir éprouvé leur vreté des mona!leres, & pourvu qu'elles vocation, & l'indulgence avec laquelle on n'excedent p;ls ce qui efl nécelfaire pour la les traite pendant l'année de probation. nourriture de la perfonne en faveur de la– A cette réformation des novices , il en quelle fe fait cette libéralité : mais les faut ajouter une autre~ & retrancher le conciles ayant prévu que le prétexte de nombre exceflîf des religieux mendians, pauvreté ferait une occafion perpétuelle qui fe nuifent i eux-mêmes par leur mul- d'éluder la difpofition d'une loi fi fainte > tiplicirion , les aumônes en beaucoup de & de continuer ce commerce infeélé de la lieux n'étant pas fuffifantes pourles entre- leµre de fimonie ils ont défendu de rece– tenir; il ferait inutile d'exagérer l' accroif- voir dans chaque maifon plus grand nom– fement monflrueux des maifons religieu- bre de religieufes qu'elles n'en pouvaient fes depuis un fiecle: dès le temps du der- entretenir à prop.ortion de leur revenu ; nier concile le nombre des moines était fi ainfi le cor.cilede Latran, tenu fous lnno– grand, que l'on fut obligé d'ordonner cent III. ayant prononcé ces paroles fol– qu'il feroit fixé à proportion de leur reve- minantes. Quo:ziam fimoniaca labes add nu & <les aumônes ordinaires : & bien que p!erafque moniales infecit, utvix aliquasfine ce concile ne foit pas reçu en France , pretio recipiant ùz forcrcsj volentes,pauperta– pour ce qui re;;arde les mœurs & h dif- tis pr.i.textu, hujufmodi vitium palLiare, ne id cipline , les r~guiiers pourtant font obli- de c.ftero fiat prohibemus ,flatuentes, ut qu~­ gés de s'y fournettre, & n'en oferoient con- cunque talem pravitatem comm1jèrint, tam teiter l'autorité.Nous avons plufieurs bul- recipiens quàm recepta , jive fuhdita , ji1'e les des Papes Pie V. Grégoire XIII. Clé- pr.i.!ata, de fao monajlerio expellatur in ment VIII. Paul V. Urbain VIII. & Inno- locum aréfiorem, ad agendampe1petuopœni– cent X. qui tous ont travaillé ~ cette ré- tentiam, retino:da ; les religieufes s'étant duc1ion; les uns ayant fupprimé des ordres plaintes qu'elles n'avoient pas de quoi entie•s, & les autres incorporé & réuni nourrir toutes celles qui fe préfentoient , pldieurs couvens pour les faire plus faci- les conciles de Tours & de Rheims ont– lement fubfüter. Innocent X. après avoir ils pas ordonné qu'elles n'en recevraient JChev~ ce retranchement dans route l'Ita- qu'autanr qu'elles en pourroient entrete- 1 ie , avoit réfo! ude porter les princes chré- nir ; del à il pa ro î t que lon ge fouroit ufer tiens par le miniilere de fes Nonces, de de trop defévérité poL<r faire ob~erver les fair~ la même chofe d~ms l'étendue <le leurs canons & empêcher qt;e les religieufes ne étJts ; & lorfqu'il mourut, l'Allemagne reçoivent de l'argent pour l~s profe~ons, & b Polo,;ne fe difµofoicnt déjà de tra- ~~ ne mefurent la vocat10n p!uro: at1 v,1iller :1 cette rédué1::ion; nous favons poids du mérail qu'à celui du fané1:ua11:e; gu'il y a beaucoup de communaut~s reli- ks penfions _viageres ne font pas mo1ns e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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