Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

. fi 1 l' 1 1' 44 r quz ont regu œrs. de les retirer, & audit pere provincial de leur permettre d'aller en notred. ville de Rouen ni aux environs, fous quelque pré– texte que ce foit: A ces caufes, nous vous 111andons B..:. ordonnons, par les préfentes fignées de notre main , qu'icelui arrêt vous ayez :l exécuter Ex faïre exécuter fe– lon fa forme f~ teneur, nonobH:ant cppo– fitions & appelhtions, Ex fans préjudice d'icelles , dont fi aucunes interviennent, nous nous en réfervons la connoifiànce & à notredit confeil, icelle interdjre à tou– tes autres cours & juges: de ce faire vous donnons pouvoir , autorité, commiffion & mandement fptciJl, & au premier no– tre huifiier ou fergent fur ce requis, de fig– nifier ledit arrêt, tai:t audit frere du Bou– chet, qu'à tous autres qu'il appartiendra, à ce qu'ils n'en prétendent caufe d'ignoran– ce , & ayent à y déférer & obéir , leur faifant les défenfes y contenues , fur les peines y déclarées, & en outre faire tous autres exploits & atèes de juil:ice nécef– faires .. fans pour ce demander autre per– rniffion, & nonobHant clameur de haro, Chartre normande, prife à partie & autres chofes à ce contraires: CAR tel eil:notre plaifir. DoNNÉ à S. Germaîn-en-Laye le treizieme jour de novembre, l'an de grace mil fix cent foixante-fix, & de notre regne le vingt-quatrieme. Signé, LOUIS. Et plus 6as, Par le Roi, PHELYPEAUX. X V l 1 1. Réglement qui concerne les religieu,,"( mendians , arrt~té au parlement de ]Jaris le 4. avril I 6 67. EXTRAIT DES REGISTRES d1: parlement. C E jour, les gens du Roi entrés, maî~ .J tre Denys Talon, avocat dudit Sei– gneur, portant la parole, ont dit que les plaintes qu'ils reçoivent tous les jours du déréglement de plufieurs monail:e– res, & du peu de foin qu'apportent les fupérieurs ordinaires d'y rétablir b dif– cipline , les ayant obligés de rechercher les caufes de ce défordre ; & les moyens les plus convenables pour en arrêter le cours ; ils ont obfervé que c'eil: princi– palement dans les ordres des mendians que le relâchement dl: plus grand , & la réformation plus nécefE:rire; & que les principales caufes de leur déchéance ell TrT. III. CHAP. III. 1446 leur nombre excell!fqui les rend :l. charge \ f\ \ l' I 1 ' fi & \ l' / a eux-memes, a eg 1 e a nat; que fous ce rerme de mendians ne doivent pas être compris tous ceux qui fubfiflent par les quêtes, étantnotoirequ'i! y a plufieurs congrégations , non feulement exerr.ptes de tous reproches, mais qui vivent avec une telle édification dans le public, qu'el– les n'ont pas befoin de réformation ; mais qu'on ne peut pas difiïmuler que parmi ceux, à qui l'ufage ordinaire a don– né ce nom de quatre rnendians, il ne pa– roiffe tous les jours un nombre infini de fcandales, que non feulement la difcipline & la régularité y font mal obfervées , mais que les brigues & les tumultes y font fréquens pour les éleétions des fupérieurs; &qu'enfinl'efprit de libertinage s'efi tel– lement infinué dans les cloîtres, quel'on ne fauroit trop apporter de févérité pour réprimer tous ces déréglemens ; qu'ils n' eiliment pas que la réformation confifie ni dans les vi:rndes, ni dans d'autres auf– térités extérieures : il efl: raifonnable que chaque congrégation continue de vivre fuivant fes reg les & flamts, & il feroit injuHe de leur impofer un joug plus pefant que celui auquel ils fe font fournis lors de leur profel1ion , parce que la véri– table réformation confiH:e à déraciner le vice & le libertinage ; à faire que l'on ne voie plus de religieux vaga– bonds s'abandonner à toutes fortes de débauches , & devenir la honte de l'é– glife & de l'état monafiique, l'on ne fau– roit avoir trop de vénération pour les per– fonnes, qni pouffésd'un véritable zele, & :mimés des graces du ciel, fe retirent dans les cloîtres pour confacrer à Dieu tous les rnomens de leur vie, mais plus 1eur condi– tion dl parfaire , plus la corruption en eft dangereufe: & autant que les religieux qui font entiérement détachés du fieclc & des penfées de la terre font utiles à I' églife, par l'exemple & la fainreté de leur vie, au– tant ceux qui tiennent une route contraire & qui n'ont rien de régulier que J'h:i bit, deviennent par leur relâchement, l'op– probre & le fcandale de la religion , ainfi le but de cette réformation ne doit être autre que de rétablir les ordres ré– guliers dans leur fplendeur & leur pureté; il y a long-temps qu'elle efl fouhaitée par toutes les perfonnes de piété : & ce mal efl aujourd'hui monté à tel excès , que fi l'on n'y apportait un prompt fecours - il f eroit à craindre qu'il ne c~~sât quel; îyyy l{ ' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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