Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

1 3 17 Des 1l1inijlrcs de l'Egllfa 13 l8 Refle la demande des onze religieufes tion; ~ous avez, Meflieurs, entendu la tr,ansf~rées, i ce q;i'il foit pourvu à leur con?~1te qu'elle a tenue po~r t~ compte retJblttfement, & a ce que pour y plrve- de 1econome, & pour celui· quelle doit nir avec plus de facilité, les ordonnances rendre. de M. l'évêque d' A_uru1_1, confi.rmées plr Qu::ind fon év~qu~ fe. tranfporte au les arrêts contrad1t1:01res , qm ont or- monailere pour l executJOn de vos ar– donné fa 1 tr~n,01tion des fœurs de Siropt rê~s, .elle co.nfume le r.emps à protetler, à. foîent executees. lm faire des rnterpell:it1ons, à parler avec Le motif de leur demande vous a été mépris, & de fo!l autorité, & de celle de ?éjà repréCenté lors ?es ar~êts qui font la "cour; & quan~ el!~ ne le fait pas elle– rntervenus : nous eumes 1honneur de meme , elle le fau fall'e par fes gens d'af. vous obferver l'empire que ces deux re- faires ; voici entr'autres de quelle ma– ligieufes s'étaient acquis fur l'efprit de niere elle s'explique elle-même dans un l'abbeffe, que c'éto1ent des efprit in- procès-verbal du If. juillet dernier : à. quiets , ennemis de toute foumi!llon, & quoi ladite dame abbeffe aurait répondu, qui lui ayoient infpiré leurs fentimens; que M. d'Autun avoit en ejfetobtenuptujieurs cela parut même afi'"cz. lors de l'arrêt du arrêts , mais que le parlement avoit commis 8. avril, d<tnS les follicitations que fai- en cela un abus, ces fortes a'e matieres n'é– foitl'abbeffe, accompagnée de l'une de ces tant pas de fa compétence : qu'il eft hien vrai deux fi lies, qui parlait avec pl us de chaleur que pour le temporel, il en pouvoit connoi'– & d'emportement que l'Jbbdfe même, & tre ; mais pour ce qui eft de la tranjlation de en des termes qui ne convenaient certai- fes religieufes & des ordonnanceJ de M. l' é– nement ni i fon état ni à fa profeffion. vêque d'Autwz, ce n' étoit pas de fa compé.. Cependant, quoique les arrêrs ayent tence, mais feü.lement des commij{aires apof– confirmé les ordonnances de ~1. l'évê- toliques:que d'ailleurs quand le parlement fa.. que d'Autun, pou~ leur tranfiation, ils roit juge compétent de toutes ces chv.fes, ce n'ont point été exécutés. M. l'évêque quenon,tous!esarrétsquifontintervenus. d'Autun, à la vérité , b tentée , il a fait ne décident rien étant interlocutoires_, parcè des 1njontl:ions; mais un évêque, & nous que ne prononfant pas définitivement far l' é– pouvons dire celui-ci, Meflieurs , parti- conome , mais inter!ocutoirement, ces mf– culiérement, dont vous avez. jufqu'ici mes arrêts ne peuvent rien décider far aucun reconnu la modération , n'en vient pas chef de/dites cvnteflations , parce qu'il eft aifément aux voies de fait. Il nous pa- inoui qu'un arrêt fait définitiffar un chef, roît que les religieufes transférées , qui & interlocutoire fur un autre , f:l enfin que voient par là leur retour dans leur ab- ce n'étoit que des arréls que M. d'Autun, baye, s'éloigner de plus en plus, ont rai- n'avoit obte1zur que par crédit; & le/quels il fon d'infifrer à cette tranflation , puifque feroit exécuter par force s'il vouloit; mais c'eil: le premier pas à faire & le plus im- qu'elle n'y confintiroit jamais, qu'aupara.. portant pour leur rétabliffement. vant les mêmes conteflations ne [oient jugées Voilà, I\1e!lieurs , ce qui nous p:iroît par lefdits commijf'aires apoftoliques. des prétentions re1petl:ives des parties : Voici encore un fait qui mérite que nous croyons être obligés d'y ajouter la cour en foit informée. quelques réflexions fur la conduite de Dès l'année t68o. 1\1. l'évêque d'Au– cette abbeffe, qui réfultent ta'ht des pro- tun , avoit ordonné, que l'abbeJîe feroit cédures qu'elle a faites jufqu'ici, que des ·murer la porte, -par où l'on alloit de la p_rocès-verbaux qui nous ont été mis clôture dans le parc del' abbaye, qui en etl ·entre les mains, parce qu'il nous paroît féparé par un grand chemin; & fon ordon- nécefiàire que la cour y pourvoie. nance avait été confirmée par trois arrêts · Vons avez pu connaître quel eil: l'ef- des f· juin 1680.8. avril &21.juin 1683. prit & le caratl:ere de cette abbetfe, de- Cependant l'abbeffe y avait toujours puis que les conteftations d'entre elle réfülé , quelques remontrances que ,M. & 1\1. l'évêque d'Autun, ont éte portées l'évêque d'Autun & le lieuten~nt géneral devant vous; & la cour fe peut fouvenir lui cuffent faites, de préven.11' par f?n des défordres, tant pour le fpirituel que obéilfance l'éclat d'une exécutton forcee: pour le temporel , qui ont donné lieu à cela paroît par leurs procès-ver~aux, . to12s les arrêts qu'elle a rendus. Enfin, le 24. d' oélobre ~ernier le lieu- Cepcndant, quelle en a été l'exécu- tenant général & le fubibtut de 1\1. le procui:eu1' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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