Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
1 0 Des Minijlre.r de t Eglife ·1 3 c-~ 3 7 ' d J l' . r ' fire du mois de j~nvier .·1680., .fig_n_e _u es .re 1g1eu1es; mais elles,n'e~ font pas ch:rntre, & du _rheolo.~a.1 de _,l egJik CJ- 1r:o111s demeurees fans execution,~ apffi– thédra!e, du prieur del abba}'.':(~e 0. 1 ~1ar- b!en que toutes celles. que ~l. l eveque tin, & du pere re.éè ~ur de~ Je!uae~, u e 1 it d Autun a re1:dues ~epuis; ~ 11 n'a trouvé juH:ifié que NL l'eveque d Au~un, d,u1s_ ia ~ans fes de~nieres y1fites qu une continua– vu ~ de réunir la communaute, ayant bit tton des memes de[ordres. L'abbeffe are– rai~ener le~ religieufes tra11sférées, ~'~b- fùfé de ~epréfenrer fes re~ii~res de recette beffe le pria de les renvoyer d:rns l aL>- & de depenfe, & les reltg1eufes de leur b:ive de S. Jean, parce que les efprits côtéfefontplaintesdeladiffipationdesre· n'6roient p:is encore difpofés i la paix, venus,& de plufieursdettes qu'elle a con– & s'offrit de payer leur penfion par :.wan- traél:ées,fans qu'on en voie aucun emploi. ce; ce procédé ne s'accorde gueres avec Que pouvait donc faire M. l'évêque les plaintes qu'elle fait aujourd'hui . .!\·jais d'Autun de plus avantageux à. l'abbaye, fi elle defire fincérement que M. l'évêque & de plus conforme aux devoks de fan d' Autun rlppelle les religieufes auprès caraél:ere, que d'établir un écorlome? d'dl.~, il faut que fa conduite donne lieu On fait bien que les évêques n'ont pas de croire qu'elles n'ont plus à craindre le pouvoir de difpofer des biens des mo– ce qui leur a fait dem:inder à fortir. nafl:eres, en les appliquant à d'autres ufa- Quoi qu'il en fait, c'efl: une chofe qu'il ges que ceux à quoi ils fontdeflinP.s: mais faut laiffer à la prudence d'un fupérieur, pour ne pouvoir faire le mal, eil-ce à dire elle peut cependant fe tenir en repos, fes qu'ils ne font pas en droit de faire le bien~ rdigieufes font dans un monafl:ere fort & n'ont-ils pas droit d'infpeél:ion fur l'ad– régié, conduit par une abbeffe très·régu- minifiration du temporel, pour en empê– liere, & où la clôture dl: exaél:ement ob- cher la diffipation? c' eil une police obfer– fervée, felon ce qui nous en a paru par vée de tout temps dans l' églife, & que nous les preuves que nous avons vues. voyons établie dans les anciennes décré- Re!te l'établiffement de l'économe; & tales des Papes dans le ch. ea qu.e. extra, d~ c'eft fur quoi on a principalement infifté' ftatu monachorum, où il en dit: diligenter car à l'égard des autres contefl:ations , inquirant, & tam in fpiritualihus, quàm ùt nous pouvons dire qu'elles n'ont pas le temporalihus corrigant Ci reforment qu.e. vi– moindre prétexte; ce qui nous paraît par derint corrigenda; Ils étaient même obli– les pieces, eil que dès l'année 1667.lorf- gés de donner avis à l'évêque de la mau– que l'abbeffe d'aujourd'hui n'était encore vaife adminifl:ration du fuµérieur, & l'é– que coadjutrice, le parlement de Baur- vêque pouvoit fur cela dépofer. Si autem gogne lui Ôta l' adminiflration du tempo- di!apidacor inventus fuerit, vel a!iàs merit?J rel, à caufe du mauvais ufage qu'elle en amovendus per diœcefanum: roflquam hoc faifoit; qu'il y eut plufieurs requêtes pré- fibi àvijitatori6usdenunciatumfuerù, amo– fcntées par la défunte abbeffe pour pou- veatur à regimine a66atù, ac monaflerio voir aliéner des fonds, à fin d'acquitter les provideatur inter'im adminiJlrator idoneus, dettes contraél:ées par la coJdjutrice; que qui tempora!ium curam gerat. Il n'y a rien clans la vifite que M. l'évêque d'Autun fit de plus précis pour le fait dont il s'agit. dans ce temps-là, il n'y avoit ni dépoli- En effet, qui peut mieux pourvoir aux taire , ni celleriere, ni bourfiere ; que fa néceffités preffantes des monail:eres, que maifon étoit dégarnie de toutes les cho- celui que le droit de les vifiter met en état fes néceffaires ; & que cependant cette de les connaître par lui-même? que feroit– coadiutrice n'avoit pas laiffé d'entrepren· ce fans cela que le droit de vifire, finon un dre de grands bâtimens, des galleries & droit onéreux & triil:e pour les gens de des parloirs d'une dépen[e prodigieufe & bien, qui ne feraient par-là qu'apprendre fans aucune néceffité ; que ce défordre le mal, fans pouvoir y remédier? & à qui l'obligea de faire plufieurs ordonnances peut-on plus raifonnablement fe rapp_o:– pour l'adminiihation du temporel , & ter d'un foin fi néceffaire, qu'à la v1g1- même d'ordonner l'établifièment d'un re- lance de l'évêque, qui efi ~omptabJe de ceveur au-dehors, qui ferait la recette tous les défordres qu'il fouffre dans, fo_n des revenus, & qui en rendrait compte diocefe, ou par foibleffe, ou par negh– tous les ans i l'abbeffe & aux difcretes: gence? ne voit-on pas par unemalheureufe ~es ordonnances furent foufcri tes par expérience, que la ruine du remp~r~l en.. l abbeffe, par la coadjutrice même, & par traîne prefque toujours celle du fp1rituel; e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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