Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
r'l; ôj qui font réguliers. T IT. II. CH Ar. 11. 1 3 oG d'Autun rapporte une autre expédition en la liberté d'agir pour le jttgement de fon forme, écrite & fignée par un notaire qui affaire ; elle devoit louer en cela la mo– ne peut être fufpeéteà la.dame de S. An- dération & la condefcendance de fon évê– doche: car non feulement c'eil lui-même que, & non pas y chercher à donner qui a collationné la copie ; qu'elle rap- de faulfes couleurs à une conduite que porte fur une autre copie; mais encore rien ne fauroit juilifier. c'en un homme entiérement dans fes in- A l'égard de la tranfiarion des religieu– térêts; & contre lequel vous décernâtes fts, outre que c'eil une chofe jugée & con· ;ajournementperfonnelparl'arrêtde1679. firrnée par l'arr~tde 1679. qui fur l'appel pour avoir entrepris de faire de ra feule comme d'abus des ordonnances de vifite, autorité en faveur de cette abbefie, une & de tout ce qui s'en étoit enfuivi, non information contraire aux procès-verbaux feulement a déclaré qu'il n'y avoit abus, de M. l'évêque d'Autun & du lieutenant mais qui a encore accordé une penfion aux particulier du baillage; il n'y a point d'inf- religieufes tr:rnsférées : nous pouvons di– cription en faux contre cette expédition, re, que fi on vouloir rentrer dans le fond, & elle porte ces mots, jurifdiélion Ci vifi- & examiner la conduite que M. l'évêque te, auffi-bien que celle contre laquelle on d'Autun a tenue, on n'y trouveroit rien s'infcrit. qui ne marquât qu'il a fu accorder les con- Après ce que nous venons d'établir, feils de la prudence avec les regles de la la décifion des conteHations n'eil pas dif- juilice; les plaintes des religieufes trans– ficile; la dame abbelfe de S. Andoche fe férées, & le témoignage de celles qu'il plaint de la procédure qui a été faite con· avoit fait venir de la Vifitation, l'avoient _tre elle par l'official d'Autun, pour être inilruic des mauvais traitemens que les fortie fans obédience. Il n'y a rien en ce- onze religieufes recevoient de leur abbef– la, que de conforme aux regles de l'églife fe, qui étoient tels, que non feulement & à l'ordonnance qui ne diilingue point les chofes les plus néceffaires leur étoient les abbeffes des autres religieufes ; elle refufées , mais que 1' on en venait même s'excufe fur l'obédience qu'elle avait ob- jufqu'aux voies de fait, & que cette ani– tenue du doyen de Châlon: & peut-être mofité n'avoit d'autre fondement, finon y anroit-il quelque prétexte, fi elle étoit qu'elles n'avoientpu s'empêcher de décb.. fortie pour aller à Châlon pourfuivre fon rer la vérité, dans l'information que 11. procès. Mais de prendre de lui une obé- l'évêque d'Autun avait fait faire de cette d.ience pour fe rendre à la fuite du Roi, repréfentation de comédie, dont toutes & follicirer le jugement d'une requête les perîonnes de piété de la province qu'elle diîoit avoir mife entre les mains avaient été fcandalifées, & dont il efl: .de M. de Châteauneuf: c'en ce qui ne conflant par les pieces, qu'une novice .fauroit recevoir d' excufe ni de couleur , avoir fait le principal perfonnage. non plus de la part de celui qui a donné M. l'évêque d' Autun ne pouvoir encore 1' obédience, que ..de celle qui l'a deman- ignorer que cette animofité étoit entrete– .dée, fur-tout fi l'on con!idere qu'elle a nue par des erprits inquiets 8z ennemis de été renouvellée par ce doyen depuis l'ar- toute fourniffion, fx: entï'autres par les rêtdu 30. décembre 1681. qui fait défenîe deux fœurs de Siropt qtii femblent être .à l':ibbefiè de fe pourvoir devant lui; fi 1\1. pins maîtreffes de l'abb;iye que 1';1bbeffe l'évêque d'Autun eût refuîé fon obédien- même. C'ell: ce qui nous a parn pJr les ce) elle e1t pa fe pourvoir par les voies piece~ ql!e ron nous a mi [es e!1tre les mains. de droit; 8l vous euffiez examiné ce qui Il n'v :tvoit rjen eue 1\1. l'évèque d'Au– fe devait faire dans des circonibncespar- tun n'édt fait pom! porter l'abbeffe à fe ticulieres; mais elle a manqué à toutes prt'.:fenter deva~1t lui , & :1 répondre arnc ces mefures, & l'official auroit manqué plaintes que l'on faifoit contre elle, mais Jui-même :1 fon devoir, s'il n'avoit pro- toutes avoienr été inutiles. En cet Jtat, cédé contre elle, d'autJnt plus, que par que pouvoit-il faire de mieux pour empê· arrêt du 2 r. oc1obre dernier , il lui était ch-~r la fuite des mauvais effets que cette e!ljoint de retourner dans fon monaHere, divi!ion pouvoir produire, que d.e les fé– Jinon permis à l'offici:tl de continuer fes parer pour un temps? l'abbeffe en jug~a procédures. Que fi 1V1. l'évêque d'Aurnn a elle-même ainfi d'abord, & quand elle fe bien voulu les fu(pendre, pour lui 6ter récrie fur cette tranflation, elle devroit fc tout fujet de fe plaindre,, qu'elle n'eût pas fouvenir que p.u un pl"octs.-verbal de vi.. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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