Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
1189 qui font réguliers. Trr. 11. CHAP. II. 1290 apparoiiToit del'exemption. L'enquête fut temps , c' dl: de cette ordonn~·mce de M· faite par ledit official fans y appeller l'é- l'évêque d'Autun, & encore d'un mande– vêque d'Autun, & dans le procès-verbal ment de vifitepar lui indiquée au 23. no– il fait mention de quelques vieux plpi ers vembre dernier ; qu'elle a interjetté appel qtii lui avoient été repréfentés ; & fur ce- comme d'abus , pour ne pas fouffrir la. la, fans ouirl'évêque d' Autun, ni lui don- vifite : & en conféquence de cet appel , ner aucune communication, ::iy::lnt déclaré elle fit fermer les portes de l'églife l'abbeffe exempte, il procéda, par cenfu- de l'abbaye lorfque M. l'évêque d' Autun, res contre l'évêque ; cet évêque en porta fe préfenta pour procéder à la vifite. L' ab– fa plainte à la cour , où toutes les parties bdfe fut fommée de faire ouvrir les por– ayant été appellées & ouies , il intervint tes , & elle perfifl:a. Ce refus obligea M. un arrêt contradiétoire le 6. feptembre l'évêqued'Autun, defepourvoirà la cour, 14;0. qui caffa tout ce que l'official de en verru de fes lettres d'évocation, où il Langres avoit fair; enjoignit à l'abbeife de obtint arrêt,. portant que la vifite com– faire révoquer à fes frais les cenfures que mencée ferait continuée, fans qu'elle pût ce commiifaire avoit fnlminées, & ordon- cependant lui acquérir plus grand droit, na qu'il feroitinformé de cet attentat; de- que celui qu'il avait auparavant; précau– puis ce temps on ne voit aucune conte!l:a- tion néanmoins peu nécefiàire, puifqu'il tion fur le fait de la juriîdiébon: au con- n'y a pas même un ombre d'exemption,& traire, M. l'archevêque de Lyon, qui a l'ad- qu'il n'y a jamais eu de droit mieux fondé miniil:ration de l'évêché pendant la va- par des aétes de poffeilion , ni établi par cance du fiege & M. l'évêque d' Autun , un plus gr:md nombre de titres, que celui d'aujourd'hui, ont toujours exercé leur ju- de la jurifdiétion des évêques d'Autun , rifdiB:ion ordinaire; comme il parait par fur cette abbaye. Tv1ais la dame abbetTe plufieurs aétes , ordonnances & procès- paffa carriere , & ayant refufé d'obéir verbaux de vifite, jufqu' à ce que M. l' é- à votre arrêt, lorfque 11. 1' évêque d'Au– vêque d'Autun, ayant informé d'un di- tun voulut l'exécuter & continuer fa vi– vertiffement que la dame abbeffe de S. fite, le l+ janvier dernier, l'abbeffe en Andoche donna l'année derniere, pendant adhérant à fes premieres appellations, in– I'hyver,au carnaval,dans l'intérieur de fon terjetta encore appel comme d'abus de la abbaye;divertiifementvéritablementcon- vifire & de tout ce qui s'en enfuivroit. forme à la faifon, mais peu convenable à Les portes furent ouvertes par ordonnance l' auil:érité de la difcipline religieufe, com- du lieutenaut général d'Autun , qui dreffa. me aufii ayant voulu réprimer quelques fes procès-verbaux: M. l'évêque d' Autun, forties de la dame abbeife, elleconçude fit ce qu'îl put dans un eîprit de douceur àetîein de fe fouihaire de fa jurif"diélion, & de charité pour réduire l'abb.::ilè ~ fon l'occafion en fut telle. Deux religieufes devoir; mais elle, avec fept ::rntres,s'érant <le l'abbaye de Pralon , du diocefe de barricadée & renfermée dans fon appar– Langres , impatientes peut-être <le f ortir tement, il reconnut ::dors h néceffi:é pref– de leur maifon de profe!lion , avoicnt fante qu'il y avait d'apporter les remedes paffé en I 67+ un contrat avec l'abbeffe convenables aux défordres de cette ab– de S. Andoche, par lequel il fut Hipulé, baye; car il trouva une divifionfi grande qu'elles demeureraient dans fon abbaye dans la maifon, qu'il fut obligé d'y appel– leur vie durant: ce contrat fut approuvé Ier quarre religieufcs du rnonaitere de Ste. par M. l'évêque de Langres , mais avec Jviarie de la Vifitarion d'Autun, pourtâ– cette condition expreffe d'obtenir le con- cher de ramener les efprits parleur entre– fenrement deiv1.l'évêque d'Autun,lequel mife; & leurs foins étant inutiies, M. n'en ayant jamais eu aucune communica- l'évêque d'Aurnn, ne put refufer à leur tian, ne l'a point approuvé, ayant reconnu priere de les retirer d'un lieu où leur pré– dans fes vifites que ces deux religieufes fence ne pouvait produire la plÎX qu'on caufoient de la divifion dans le monaf- avoir elpérée. La retraite de ces religieufes tere, il leur fit fignifier une obédience deSre. Marie, obligea plufieurs religieufes de M. l'évêque de Langres, a:ve.c un~ des de S. AI!doche, .qui avoie_nt tout efpéré fiennes, toutes deux portant rn1onél10n, de leur 111trodutbon, de faire connaître à qu'elles euffent à fe retirer dans leur mai- M. l'évêque d'Autun, le danger de leur fa• f on de profeffion , & fit enîuite défenfes lut en demeurant dans la maifon pendant à la dame abbeife de les retenir plusloPg- çe trouble: & M.d' i\i~tun, ay~nnout ex~~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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