Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
t:z.-6 9 qui font réguliers. TrT. II. CHAI>. I. r17e> naux , efl aujfi dans les bulles du commen- le recueil des arrêts ae partition,. imfiimé dataires qui ne font point cardinaux , !or[- à Paris en 1660. & au parlement de Rouen que les huiles leurs font adrejfées. pour /'abbaye de Trouard • au diocefe de · Pyrrhus Corradus, officier de la chancel- Bayeux. lerie apoftolique ; rapporte la formule des Dans !' crdre même de Citeaux avant la provijions d'une abbaye donnée en commende réforme, les abbés commendataires nom– à un cardinal, dans le chap. 3. du jixieme moient aux places monachales, comme ilpa– livre de fan traité des difpenfes apojloli- roù par les bulles de Pie II. du 24. aor1t qu.es , n. 19. page 279. de l'édition de Na- l.f )9· de Sixte IV. du 1 r. mars 147). & pies en 1641. & dans le chap. 4. n. 43 .page de Pie V. du S. mars 1570. rapportées 286. il donne la formule des provijions des dans les privileges de cet ordre ; on Laijfoit abbayes en Jawur des commendataires qui feulement à l'abbé de Citeaux & au cha– ne font point cardinaux. La claufè curam pitre général, le pouvoir d'obliger Les ab– ipfius monail:erii , ac hujufmodi regi- bé.r commendataires d'avoir & entretenir men & adminiihationem tibi in f pi ri- dans !es abbayes , un certain nombre de re– tualibus & temporalibus plenariè corn- !igieux, felon les revenus du monajlere. mittendo , efl dans celle-ci , comme dans la Dans les abbayes réformées qui font elf. formule pour les cardinaux. congrégation , les abbés commendataires On conjidere particuliérement trois chofes ont bien voulu ahandonner ce droit dans f'in– far !'autorité des abbés commendataires, trodutlion de fa réforme; on a eflimé que la faivant la difcipline de notre jiecle, dans le flabifité des religieux dans une maifon, leurs gouvernement monaflique. 1. Leurs droits écant une occajion de continuer les défordres dans la nomination aux places monachales. qu'on veut réformer, il convientpour main- 2.. Leur autorité daus la réformation des tenir fa régularité dans un monaflere d'rn monafteres. 3. Leurjurifdic1ion dans le gou- transférer Jouvent les religieux; c'efl lare– -vernement intérieur des maifons religieu- gle ordinaire dans la congrégation de faint fis. On vient de rapporter l'ufage de l'Eg!ife Maur, de faire ces changemens tous les trois de France far ce troijieme chef, & les maxi- ans, lorfque des raifan.s particulieres pour le mes des canonifles qui ont écrit de la difci- bien de la congrégation, n'obligent pas d'en. pline des autres ég!ifes. ufcr autrement. La difpojition des places monachales ap- Quelques religieux ont prétendu. que le partient de droit commun au:•: abbés corn- droit des abbés commendataires de nommer mendataires , dans les monafleres qui ne aux places monachale.r , ne leur efl confervl font pas en congrégation ; les abbés à qui que dans les monafleres, oil les abbés don– ce droit a été conteflé,y ont été maintenus par nent aux religieux des penjions par tête , plu.fleurs arrêts, lorjque les religieux n'ont 6• où les religieux ne vivent point en çom– pas juflifié d'un ancien u,,(age & pcffejfion munauté; mais que dans les abbayes où Les contraire ; ce droit efl conjidéré 'omme celui religieux ont Leur menfe féparée de celle de nommer 11.ux bénéfices dépendans des ab.. de !'abbé, & où ils vivent en communauté, bayes, lequel a été confervé aux abhés com- la communauté choijit ceux qu'elle veut re• mendatairescomme un droit honorifique, at- cevoir, qu.'en ce cas le nombre des religieux taché au titre de leurs abbayes, & qu'ils n'eft poit déterminé, & que la communauté exercent à caufe de Leur dignité abbatiale. en re;oit à proportion de fes revenus. Les religieux de /'abbaye de faint lac- Ces prétentions font fans fondement , il guu de Be:r. iers .. ayant voulu contefler à efl des regles que dans tous les monafleres leur abbé commendataire , le droit de nom- les religieux vi.,ent en communauté , & mer aux places monachales de cette abbaye; !'on regarde comme un déréglement les mo– l' abbé y fut maintenu par arrêt du par- nafleres où l'on pratique le contraire. lement de Tou.loufe, le 9. juillet 1611. la Les religieux font préfamés avoir leur faculté réfervée aux religieux , de recevoir menfe féparée , fait qu'elie confifte en pen– ceux qui feroient nommés par l'abbé, de fions ou en rentes & domaines. Les penjions leur donner l'habit , G' de les admettre à font confidérées comme un partage équiva• la profej/ion, faivant les réglemens de leur lent ou évaluation de partage, à faqudle les ordre. La même chofe a été jugée au par- religieux ont bien voulu l e11 tenir pendant lement de Paris l'onr.Jeme février 1624. qu'ils y trouvent leur avantage, & s'ils pré.. pour l'abbé de Notre-Dame de la Roue au firent d'avoir leur partage en nature, iisfont dioçefe d'Angers~ l'arrêt eft rapp~rti d"ns toujours rqus" le dfmander; qu'ils ayen, L 111 ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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