Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

107 Des Mi.ni.Jlres de l'Eglife l 08 er..:judida.'z' re:lama:ione & d: vi, & metu prouvé les difpenîes ~près les cinq ans. qui in conftantem virum caa.':re poffint , Arrêt contre la comtcffe de Brandy en qu'ils difpenîent ladite de Pienne de fo.n 1612. contre Bouvot en i624. Abus en vœu. Les juges délégués après a~otr ce que l'on l'admet aux fuccdîions de informé des faits contenus aux refcnts, fes pere & mere ; le juge d'églife n'ayant rendent deux diverfes fentences. Le re- pouvoir de prononcer fur le temporel , ligieux de l'ordre entérine purement non pas même de fimples dommages & & fimplement le refcrit , & difpenfe Ja... intérêts réfultans d'un mariage nul , dite de Pienne de fon vœu : l'official de comme les arrêts l'ont ainfi jugé. Abus Meaux l'en difpenfe auffi , la reçoit aux & nullité au mariage qui n'a pu fe con– fuccellions de fes pere & mere fuivant traéter valablement au préjudice du vœu ledit refcrit, & ordonne qu'elle fera de & profeffion monailique, cap. unie. de nouveau mariée & que le mariage fera voto & voti redempt. infexto. M. Talon célébré en la paroiffe de fon lieu natal. pour l'intimée dit que comme les aél:ions Le même jour des deux fentences, qui font plus fortes que les paroles , elle té– étoit le 2. décembre 1612. fe patfe con- moigna par toutes les fiennes n'avoir trat de mariage de ladite lfabeau de aucune inclination à la religion en la– Pienne avec Jacques Allegrin , fieur de quelle on l'avait mife & enfermée par Vé, & incontinent célébré le premier force & fait proférer des paroles à fes dimanche de l'avent. En faveur de ce levres contraires à fon cœur. Elle n'a– marüge il y a communauté de biens, voit que douze ans lorfqu'on lui fit faire douaire de douze cents livres par an , & profeffion , comme il réfulte de fon re– le fieur de Vé confeffe avoir reçu fix mille gifhe baptiilaire : nullité contre 1' or– livres de ladite de Pienne. En 162+ le donnance qui en requiert feize ans ac– fieur de Vé fait fon teilament , par le- complis. Elle n'a figné cet aéte de pro– quel il confirme le contenu au contrat fefiïon : autre nullité contre l' ordon– de mariage fx déce<le peu de temps après. nance , qui veut que les preuves des pro– Ladite de Pienne en qualité de fa veuve feffions monailiques fe rapportent par fait affigner pardevant meffieurs des re- écrit, & que les parties fignent à peine ciuêtes du palais les freres & héritiers du de nullité. L'on a bien reconnu ces nul– fieur de Vé fon mari , pour avoir déli- lités quand on a entériné le refcrit de vrance de fes conventions· matrimonia- Notre Saint Pere & difpenfé du vœu en les,quiluioppoCentla nullité defoo ma- 1612.Elles'eilmariée, &depuis ce temps riage & fa profeffion monailique: néan- a toujours vécu & demeuré avec fon moins meffieurs des requêtes ordon- mari jufqu'à fon décès , qui efl: une fin rient que par provifion le douaire fera de non-recevoir , fait par le laps du payé. Les freres dudit Alle~rin, fieur de temps, cap. r. de his qui matrim. accu[ pof Vé en interjettent appel, & comme d'a- fant. Pr.e.fèriptum matrimonium , dit le bus des deux fentences par lefquelles chapitre, foit parce que l'appellant ne ladite de Pienne avait été difpenfée & s'eit jamais appofé à ce mariage. Ayant reftituée centre fon vœu , pour lefquels ainfi été mariée & ayant auparavant vé– Me. Pietre dit que l'2bus & la nullité du cu hors du couvent où elle avoit fait mariage font manifefles. Abus: IQ. en la profeffion ' & plutôt en fécuiiere que ré– forme; les juges ont été délégués, con- guliere , elle pouvoit réclamer après les juna!m, & néanmoins ont prononcé ré- cinq ans. La cour ra ainfi jugé depuis parément , même d'une maniere toute un an en la caufe de Charron , maître contraire. Abus en la difpenfe, ayant Buffet, plaidant. prononcé contre les conHitutions cano- M. l'avocat général Bignon , promu niques & arrêts de la cour : contre les en cette charge par le décès de M. Ser– conflirutions canoniques , parce qu'ils vin dit, quant au fait qu'il y a quelque ont difpenré l'intimée de fon vœu vinP-t- preuve de la force & <le la contrainte quatre ;ms après fa profellion & v~u alléguée par l'intimée·' & qu'en trop ha~ fo!emn~l _; direét.ement contre la difpa- âge elle a fait vœu & profeffion, fitton ctvtle, qui ordonne qu'on réclame Hacprimumparv~ teneris capiww1r ab annis; dans les cinq ans , & qu'après on n'y foit CaptivuJi:J11e pudor variis '\.ddicitur aris. ~ucunement reçu. Les arrêts l'ont tou- C'e<t le malheur du fiecle , mais le long Jours ainfi jugé, & perpétuellement ré- temps a approuvé ce qu'elle avoit fait en e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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