Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

1o5 qui font réguliers. T rT. I. CHAP. II. 1 e6 religieure a faite de tous fes biens au contraire toutes _les . loix du mo~de le profit de fon pere , le jour de devant tiennent en abomination devant Dieu & qu'elle devoit faire fa profeffion, com- les hommes , adeo ut nec n~tus , nec natu-. n1e le contrat qui c:n fut paffé devant les ra!is dici pojJit, fed extranez loco habeatur, notaires le porte par exprès. Vit-on ja- difent les novelles 74·, & 82. . 11 n1ais une perfonne fe priver de tous fes Partant cette caufeetant fi ,claire, ':1e– biens fi ce n'eil: lorfque foulant aux me au fond , nous remontrames qu on pieds les chofes de la terre, elle n'afpi- pouvoit tirer fur le champ les parties re plus qu'au Ciel, & à fe donner entié- hors d'affaire. Et à cette fin nos conclu– rement au fervice de Dieu? Seconde- fions furent , à ce qu'il plût à la cour ment par tous les aéèes capitulaires' où évoquer le principal , & fur icelui , en– elle a afiîi1:é & foufcrit au rang & en la femble fur l'appel mettre les parties hors qualité de profeffe. Que fi elle n'eût été de cour & de procès : ce que la cour telle , eil-il à croire qu'elle eût of é en ordonna par fon arrêt du I 3. déce1n– prendre la qualité parmi une fi notable bre 1607. compagnie? Troifiémementpar plufieurs contrats de vente, d'échange, de baux à ferme paffés pardevant notaires au même chapitre, où elle a toujours pris la qualité de profeffe ; ce qu'elle n'eût pu faire qu'à peine de fauffeté. En qua– trieme lieu , pour avoir porté l'habit de profeffe plus de fix ans depuis la dona– tion faite à fon pere , comme on nous l'a fait voir par un aéèe de notoriété ex– pédié au même chJpitre : qui font tou– tes les circonfbnces que l'abbé Panor– me, fur le ch1p. Ad noftram., de regula– rib. rem:lrque comme fuffifantes pour prouver le vœu des religieux. De ce eue de!Tus donc il réfulte trois ch ofes décifives de cette caufe : Que cet– te défunte a fait profe!fion , & vraifem– blabl~ment felon les formes portées par les conciles & les conilitutions de l'é– glife, c'dl-à-dire , p.u écrit; parce qu'il ne fe trouvera point qu'en ce monaHe– re, ni en aucun autre de la France , il fe f oit fait une feule profeffion depuis le concile de Trente & l'ordonnance de · Moulins qu'avec cetre forme. La fecon– de, que cette défunte unie & liée à Dieu d'un maria~e fpirituel , n'a pu paffer à un autre temporel. S.i.'lttimonialis fi nup– ferit» ~ft, adu!tera Chr;Jli: dit le Pape Léon en 1 ep1tre 92. Et nous ofons ajouter q~'à peine d'apoilafie , car l'apoi1:afie n eil: pas feulement de ceux qui difcedunt à fide Chrifti , mais de ceux encore qui Sanéti Spiritus pac1ionem violant comme dit faine jerôme , ou bien qui fecundum haptifma contami:zant, comme p:i.rle faine Bernard, appelhnt de ce nom le vœu des religieux. La derniere , que tant s'en faut que l'enfant qui en né de ce pré– tendu mariage ait raifon , ou fon pere pour lui:.> de demander partage, qu'au V 1 I I. Extrait des arrêts du parlement de Paris_,pris des mémoires de Me. P. Bardet_, tom. I. liv. ch. SI. page 2 6 2. de/' édition de Paris en IO p o. du JI. mars 1626. Re!igieufe après avoir porté l'habit vingt• quatre ans, s'étant rrzariÙ fJ Cj'ùnt Ob– tenu un refcrit entériné qui la difpenfe de fis vœux , même du difaut de récla– mation dans les cinq ans , ne peut toute– fois demander douaire ni conventions ma-· trimoniales. I Sabeau de Pienne, fille de mefiire Phi– lippes de Pienne, :Jyantété mife au cou– vent & abbaye du Pont-aux-Dames pour y être religieufe & pris l'habit en 1 f8 f. y fit profeffion en 16 f8. après trois ans de noviciJ.t. En 1 f9 f. ne fe trouvant pas bien dans l'abbaye du Pont-:mx-Dames ; elle fe fit transf<::rer en celle du Val-de– Grace, où elle demeure jufqu'en 1612. qu'elle fe pourvoit en cour de Rome , réclame contre fan vœu , & pour en être difpenfée expofe au Pape qu'elle a été mife en la religion par fo1:ce , verbe-. rihus caaéfa, par fon pere & p:ir fa mere, qu'el!e n'avait que dix ans lorfqu'on lui a fait faire profeffion ; qu'elle n'avoit ja– mais eu intention de demeurer en la religion , qu'elle l'a toujours ainfi témoi- ' ' ' 1 1 i}. • I gne, mi:me que, e e r manee cum quo- dam, demande d'être reilituée & ditpen– fée de fon vœu. Sur quoi le Pape adrdfe fon refcrit au fupérieur du Pont-aux– Dames & à l'offici:tl de Meaux , aux– quels il eil mandé ,,Ji 'onftet in jus de ex- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=