Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

tOI qui font r!guliers. TrT. I. CHAP. II. 101: croient que ce qu'ils voient en l'exté- zianzene, dans faint Bafi1e & dans Gré– rieur ; mais non pas en ceux-ci, parce goire ie Grand , & fpéci:ilement en l'é– que Dieu pénetre dans nos cœurs, il con- pître que ce dernier écrit à Marinien , noît nos penfées .. il reçoit nos prieres & évêque de Ravenne , par laquelle il lui nos vœux , & en tient un fi fidele regif- mande , que fi une certaine religieufe a. tre , qu'il n'en perd jamais la mémoire. fait profeffion en préfence du couvent, C'efl: ce que vouloir dire l'écriture fain- & que puis après elle ait rompu fa clô– te au 1. des Rois : Homines vide:zt quél ap- ture , il la faffe reprendre & la renfer– parent .. Deus autem intuetur cor. Auffi ce mer dans le monaièere, bien qu'elle fe fut fur cette raifon qu'en la premiere fût mariée après fa fortie. Mais depuis .antiquité de l'églife l'on tenait que la l' églife a réfolu pour plus grande a.lfu– feule entrée au monaflere , & la feule rance & fermeté que cet aéte de telle prife de l'habit de religieux étoit une conféquence fe fltpar écrit. fuffifante preuve du vœu & de la profef- . Enforte que pour faire un vœu pJrfait fion : témoin la conil:iturion de Juilinien l'églife a defiré trois chofes, la délibé– de monachis .. §. l!lud quoque, di fa nt .. ln- ration, la réfolution & la promeffe, vou– grejfi monafleria, ipfo ingrejfufe fuaque de- lant que la délibération , c'eil-à-dire le dicant Deo, dont l'extrait efl: rapporté confeil, précédât la réfolution , & qu'a– fous le titre du code de facrof. ecc!ejiis , près la réfolution fuivît la promeffe _. fur laquelle Julianus Antecelfor écrit' comme il efl: dit aux conciles de Car– ces paroles : Si quis introierit in monafle- thage & de Tolede , & qu'elle fût mife rium .. & pofl religiofam veflem recefferit .. par écrit, comme il fe voit au can. P~idua, 6•c. JPolietu.r cingulo militari .. & vi'M lihe- 20. qut!fl. I. extrait de ces conciles par râ non potiatur, fed officia pritjidis provin- Gratien. De maniere que ceux qui ont ciit .. fervire cogatur. uni la dolhine avec la piété , ont mis Les fouverains Pontifes ont auffi été deux fortes de vœux, l'un fimple & men– de ce même lvis, comme il fe lit in cap. tal, & l'autre folemnel, voulant que ce– confaluit. Qui Cler. vel vovent. & les an- lui-là fe pût révoquer, nuis non pas ce– ciens conciles ont ordonné , & f pécia- lui-ci, parce que c'étoit 1'exécution de la ment celui d'()rléans , qui fut tenu fous promeffe, c'était la tradition aé'cuel!e de le Pape Pélage I. du temps du Roi Chil- la perfonne, in manur:rz Domini, comme debert, de qui l'extrait eil rapporté par parle S. Thomas, mais plus précif~ment Gratien, can. viduar f:l Ji quis 27. qu. r. S. Auguftin, epiil:. 4f· Jam vovijli,jam te que fi-tôt qu'on avoit porté l'habit de ohflrinxifli, terzeturapud Deum profe_(fio tua. ·religieux dJns un monafiere l'efpace Et finJlement efl furvenu le concile de: d'un an, c'était une preuve fuffifante de Trente, qui a confirmé ce que deffus > la profeffion & des vœux d'obéiffance , & qui a voulu par exprès que la pro– de chafl:eté, de pauvreté & de clôture, feffion monaHique fe fit par écrit; ce l\11ais depuis les plus fages ayant mLÎ- qui a donné fujet à l' ordonn:rnce de rement confidéré l'importance de cet Moulins de faire le femblable. aél:e, par lequel on s'offroit à Dieu par Voyons donc maintenant fi enfuite de un facrifice fpiriruel , on renonçait du ce que nous avons propofé , l'appel!ant tout au monde , on s'obligeait à des a raifon de Contenir que b preuye dtt vœux fi étroits , on fe foümettoit à tant vœu d'un religieux fe doit faire feule– de n:io~tifications , de veilles, de jetînes , ment par ]'exhibition de fa cédule , à. cle difc1plines, d'humiliations, & enfin l'exclufion de toute autre preuve. 11 fèm– ~'on fe rtfolvoit à traîner Je reil:e de fes ble de premier abord qu'il y a quelque 7ours dans .un f~int & long martyre , & apparence à fon dire: car à quel propos dans une vie qm Ce confomme à petit feu les conciles & les conflirntions des Pa– ont prudemme,nt defiré que cet alèc d~ pes euffent-ils commandé fi érroite•nent ~rofe!li?!~ fe ,fit avec plus de poids 8~ de que cet aéèe fi/~lemnel fe flr pa~ écrit , iolemn1te qu auparavant. & en outre qu 11s euffent rndonnc que le . Au commen_cernent, comme j'ai dit, religieux le portât hd ·rnt:11e fur l'autel ils f,e co! 1 ':"~nto1ent qu'un aél:e fi fol~mnel facré, comme un témoif~na~e d~ ce qu'il fe fit publiquement , & en la prefence fe donnait à Dieu en holocaufle , fi ce d~ .tous les reli~ienx , comme l'on en n'était qu'ils euf1ènt voulu que co11ïme volt des exemples dans Grégoire Na.- cet éçrit faifoit p:irt de l' effence d1& G ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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