Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

9 5· Des Af!niJ!re.t de ~~glife . . . ~6 dont l'on s'obligeoit envers Dieu, 11 n y & polruque, ~le (p1ntuel q~1 r~ con– en avoit point de ~plus grand ni de plus trat!e .e~tr,e Dieu ~ la fille qrn ,llll voue important que celui des religieux, parce f~ v1rg1111te ! & qui fe c?n[ac1~e a fon fer: qu'en le faifantils donnoient tout, 1ame, vice. Car bien. que celui-la fut contr~étt: le corps & les biens, fans fe réferver au- par la contrainte de; p1re~1s , & m:me cune chofe, non pas mê.me ~eur propr~ du pe.re, , _pour cch neanmorns ~e ma:1a~e volonté; qu'il n'y en avolt p~i~1t 1 aulfi ou ne la1floi~ pas de fubfiiler , ~It le_ JUn[– l'on dût app<?rrer plus ~e de~iberat10n, con_lulte,uzl. .(ipatre.c~gend,fj. dent.n~p. plus de conCed, p}us de liberte_& de fran- Ma1_s le nu~1age [pin~ucl :1u, contraire chife, que lorfqu on_ le veut f~tr;; dey_ien_t ~~! &: fans e~e 1 t, fi 1on trouv_e Ce q~i [e peut dire, tan;, a 1, ~g:ud de qu il. a~t ete fan p:-.r v101e~~e, co~nme 1~ ceux qm font ce vœu, qua 1egard de eil ditm cap. rel..icum._ De us q~6!Vl metuj– Dieu qui le recoit d'autant que quant que ca. fi. parce qtùl n'y a nen de plus à ceux-là après leur profellïon, ils ne s'_en doigné ni de plus contraire à la ~ainteté peuvent plus dédire ni départir pour Ja- d'un vœu que la force, metus an~m.1. tor– mais, parce qu'il e~l contrat~n.diffoluble, tor .' di(oit Seneque, & ava~t 1~1 le fage & d'ailleurs charge de condit10ns fi ru- Ro1, mm6! conterunt cor pruacnt1s. des; qu'elles ne feroient pas fupportables De forte que s'il paroi1foit que la de– fi elles ne provenaient d'une franche vo- manditre1fe eût été forcée, comme elle lonté, & fi elles n'éraient fondées fur une met eh avant , lors de fa vêture & de fa très-ardente dévotion : & pour ce qui efl profeffion , tout ce que nous venons de de Dieu, comme fa loi etl: nommée Lex dire lui pourroit fervir de quelque chofe amoris, qu'il ne defiroit avoir auffi à fon ee fa demande; mais de toutes les plain– fervice que des ferviteurs volontaires, & tes qu'elle a faites en cette audience ,, non contraints, voluntarium mi/item fibi nous n'en avons point vu de preuve. Dieu e!egit Chriftus, dit l'Apôtre. D'où vient feul voit les fecrets des ames, mais les qu'en l'ancienne loi il étoit exprdfé- hommes n'ajoutent foi qu'à ce qu'il ap– ment défendu d'expofer fur les autels la paroît au-dehors & à l' exterieur; & viél:ime qui avoir fait la moindre réfif- comme il eil permis de prouver la vio– tance , Hofti.i. ducuntur, non trahuntur ad lence par conjeélures , il eil de même aras, dit Macrobe: car Dieu ne regarde permis de s'en défendre par des conjec-. point en nos vœux les préfens que nous nues contraires. lui offrons, il n'a pour objet que nos Qui préfumera donc que l'abbeffe de cœurs & nos volontts; c'eil ce qu'il re- Xaintes, la tante de la demanderdfe, qui garde, c'eft ce qu'il juge, c'eil ce qu'il a la réputation d'être une fage & ver– aide, c'efl ce qu'il fortifie , & ce qu'il ré- tueufe religieufe, & entre les mains de compenfe : faint Auguilin exprime cela qui eile a fait fes vœux, ut infinu indu/– clairement fur le pfeaume I 74. Deus cor gentij/ima amittf, comme parloir Sidonius ~zu.rit, cor infPicit ,teftiseft ,judex, appro- Apollinaris, etîrenduré qu'en uneaél:ion bator, adjutor, coronator: jùjficit ut ojferas fi importante l'on eût fait de la force & vo!untatem , corde laudes, corde henedicas, de la violence :\ fa nie ce ; b tendreffe de corde in ara confcientù vic1imas imponas. l'affeélion qui fe rencontre d'ordinaire ~n quoi l'on re.marque la ,d_ifférenèe entre les perfonnes :-lliées d'un desré fi qu il y a entre Je Dieu des chret1ens, & proche , & en ce iexe , fera tou;ours le faulfes divinités , que les anciens croire le contraire. pay,en~ adoroi~nt : car ceux-ci eilimoient Et bien que la demanderelfe rapporte q~ ll Importo1t à fa grandeur de leurs de certaines miŒves qu'elle dit avoir. élé dieux, s'ils forçaient les perfonnes d'en- écrites au défendeur par cette même trer en leur fervice: d'où vient que c'étoit abbeffe fa tante , par lefouelles elle lui une des folemnités de la confécration des témoign·oit qu'après fa profeffion elle veflales, ut raperentu.r, là où au contraire étoit demeurée triile & qu'elle faifoit Je vrai Dieu n'a~me que ceux qui l'ai- paroîrre quelque în~onièance ; toute– m~nt, & ne reçoit que ceux ~ui volon- fois on ne peur pas inférer delà qu'elle tairem~_nt fe donnent, & qui f e dédient eût été forcée à faire fa profenion; il n'y lll f7rv1ce de fes" autels. a gueres de perfonnes , quelque zélé~s , ~on rec.?nno1t encore en_ cela la dif- qu'elles foient, qui en ces commence– fe1ence qu 11 y a entre le manage charnel mens d'tme nouvelle vie ne [e fentent . ' agitees e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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