Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

4 93 qui font régullers. Tir. 1. CHAP. II. 94 1 v. Extr,zit des décrets du concile de Tours-' tenu en M. D. LXXXIII. tit. 17. de monialibus. S 1 quz poil: religionis ingrefiùm & profeffionem emiffam, fe id ante de– bitam ztatem fecitfe, aut quid fimile prz– tendere velint: eaque de caufa habitum di– mittere, aut etiam cum habitufine fuperio· rum licencia difcedere , non volumus au– diri, nifi intd. quinquennium tantùm à die_ profeffionis. Neque tum etiam nifi caufas quas prz– tenderint coram · ordinario, & fuo fupe– riore deduxerint. Ante qturum deduétionem fi fpontè ha– bitum dimiferint, ad allegandum quam– cunque caufam admittendas non elfe de– cernimus .• fed ad monaHerium redireco– gendas, & tanquam apotl:atas puniendas. V. Extrait des décrets du concile de Bourges_, tenu en M. D. LXXXIV. tit. J 7. de monafreriis. Can. 4. p Arentes non cogant liberos ad fufcipiendum religionis habitum , aut ad ejus votum emitten– dum... coaéli, causâ cognitâ , auétori– tate epifcoporum eximantur. V 1. Extrait du quatrienie livre des quef– tions notahles de M. le Bret_,avocat général au parlement de Paris ; déci.fion 11. qui concerne la deman– de d'une religieufe en rejlitution co_ntte fes vœux _, près de vingt ans apres fa profeffion _, avtc le plai– d?yerde. M. le Bret ,,fur lequel ar– ret ejl Intervenu au mois àe juin 1 o I 2. qui l'a déboutée de {es de– mandes _,fins & conclu.fions~ U Ne religieufe iffue d'une grande & illuihe m1ifon , étant fortie de f on monaCcere , & paffée en la religion prétendue rtformée :J fit llfllgner en fa chambre de l'édit le défendeur fon beau– frere} pour avoir partage en la fuccef– non de fes pere & mere' fe fondant fur ce qu'elle difoit qu'elle étoit entrée en religion contre fa volonté, qu'elle n'a– voir point fait profeffion , & que c'étoit par force qu'elle y étoit demeurée juf– q u' à préfent, ayant été retenue dans le monatlere par la violence du défendeur , qui abufant de la faveur du Roi a.voit violenté fon efprit, & l'avoit contrainte de fe faire religieufe contre fon confen– tement , comme il avoir auparavant époufé par force fa fœur aînée, afin de polféder feul les grands biens qui étoient dans leur maifon; que cette préfomption appuyée de tant de circontlances , étoit reçue en jutl:ice pour faire preuve de la force, comme il efi dit, in !. ult. ff. Quod met. cauf & partant que fes conclufions lui devaient être adjugées , y étant d'ail– leurs foutenue par l'édit de pacification fait en faveur de ceux de la R. P. R. dont elle faifoitprofeffion. Le défendeur au contraire foutenoit qu'en toutes fes aétions on n'avoit jamais reconnu que de la jutlice & de la modé– ration ' tant s'en faut qu'il eût jamais uré -de force & de violence , ni abufé de la faveur & de l'autorité qu'il avoir reç·ue des Rois qu'il avoit fervis; que ce qu' 011 lui objeéloit de fon mariage était calom– nieux, vu qu'il apparoiffoit par la leéture du contrat, qu'il avait été fait .de l'avis de l'évêque d'Aire,oncle de fa femme, & de tous fes autres parens; qu'il faifoit voir que la demandereffe avoir fait pro– feffion entre les mains de l'abbeffe de Xaintes fa propre tante , 8l que cela étoit fuffifant pour faire celfer le foupçon qu'il eût j1mais ufé de violence envers la demanderelfe pour lui faire prendre l·lu– bit de religieufe ; qu'il y avoir près de vingt ans qu'elle avait fait profeffion: & enfin qne l'édit , en cas de chan~ement de religion , lui permetroit bien de fortir du mon::dlere, mais non p~~s de deman– der p:irtage , & que partant elle n' étoit point recevable en fes conclufions. Sur quoi ;e dis , plaidant pour le Roi , que comme le vœu prend fon origine de la volonté, parce que c'efl elle qui donne le premier mouvement à notre ame , de promettre quelque choie , foit à l)ieu , foit aux hommes, ainfi que dit faint Tho– mas , 2. 2. qusft. 88. & que comm::: de toutes les prome1fes > & de tous les vœux e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)