Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

! S _ qui. font réguliers. T1T. 1. CHAP. 1. premiere partie ~e /o.n t~aité de facriselec- cours à emp2cher que lei monajleres n·a– tionibus & ord1nanon1bus, [efl. 8. drap. hufent de la confiance que l'égiijè & té– z. §. 3. & 4. & faiv.pag. 3z7. 328.&faiv. tat leur donnent; mais ces arrêts ne prou– de !'édition de Paris en 1636. vent point que les magi.ftrats qui les ont L'autorité que les loix du royaume don- rendus , ont eflimé que le conjemement des nent aux peres dans les mariages, n'a point parens eft nécej{aire pour la validùl des d'application aux vœux fol~mn~ls de r.e!i- vœux falemnels de religion de leurs enfans ;&• gion. Avant que J. C. eut eleve le manage même Ji les enfans en cet état perji flent dans à la dignité de facrement , ce n'étoit leur dej{ein /üns apparence de féduélion con– qu'un contrat civil, dont les conditions tinuée , l'entrée dans le monaftere leur eft pour fa validité étoient réglées par les permife. La cham6re eccléfi'aftique de.r C ,IJ. ' / I d , foix des Sou•urains. e contrat y el"' con- etats generaux u royaume convoquc.r en Jervé dans les états chrétiens; & pour par- la vifie de Biois en I ;76. dans l'artic!e de fer comme les théologiens fcholaftiques , il [es remontrances dont on a parlé, a propofé eft comme la matiere du facrement de ma- que les évêques [oient appe!Lés à cet examen. riage : mais dans les vœux la promeffe fa- Cette propojition eft d'autant plus favrable lemnelle faite à Dieu , qui en eft comme la qu'elle paroù être une faite de ce que le. fabftance,, & le principal engagement de la concile & l'ordonnance ont ftatué far L'exa– profejfion religieufe, eft un exercicepurement men de la vocation des filles qui font en.– de religion. Il y a une autre différence qui trées dans les monafteres. eft encore plus fenfib!e. Les parens dans les ; . Comme la principale difficulté far le mariages de leurs enfans en font comme les fapérieur qui doit recevoir la profij/ion, re– cbfervateurs naturels , tant pour l'avanta- garde particuliérement celle des re!igieufes , ge de leurs enfans , que par l'intérêt qu'ils y on y fera les abfervations qu'on eftimera ont pour l'honneur 6• la paix de leurs fa- né.:ejfaires, dans le chapitre qui concerne le$ milles. L'églijè en ufe autrement dans l'en- religieujès. gagement des vœux. On ne laij{e point aux 6. L'ufage d'établir par écrit la preuve parens l'examen de la vocation de leurs en- de la profej/ion religieufe, eft très-ancien Jans à la profe//ion religieufe ; & en effet il dans t églife. C eft un des articles de la re– n'eft pas ordinaire qu' iLs fuient capables d'en gle de faine Benoit , rapporté dans le chap. juger fainement. On prend des précautions 6 5. Sufcipiendus autem in oratorio co– plus fûres. L'ég!ife veut que cet engagement ram omnibus promittat de fubcilitate: fait précédé d'un noviciat , pendant lequel fua , & convedione morum & obedien- tout un monaftere eft attentif à obferver les tia coram Domino & fan lbs ejus .•. de .mœurs , les inclinations & la conduite d'un qua promiffione fua faciat petitionem novice : & pour n'y pas être farpris , le mo- ad nomen fanélorum, quorum reliquiz naftere fait choix d'un religieux d'une ex- ibi funt, & abbatis pr~fentis , quam pe– périence confarnmle , lequel eft prépofé pour titionem manu fuâ fcribat , aut certè fi examiner les marques de la vocation & en nefcit litteras , alter ab eo rogatus fcri– rendre compte à la communauté. Ces pré- bat, & ille novicius fignum faci:it , & caution.r, qui font comprendre évidemment manu f uâ eam fuper altare ponat..... la différence de f' autorité paternelle dans illam tamen petitione1n , quam defuper ces deux engagemens, font de tous les fiecles alt;iri abbas tulit, non recipiat , fed in del' églife, & Les Loix mêmes des Souverains monailerio fervetur. la même pré1:autiotr. ~n ont ordonné l'exécution. eft dans le§. 10. du 5. chapitre de la reg!c S'il arrive que desparens, prévenus contre de faint ljidore, & dans quelques autres : les monafteres qui ont donné entrée à leurs Omnis converfüs non etl recipiendus in enfans,, prétendent que leurs enfans n'ont monafierio , njfi fe priùs ibi fcriptis fuz point de véritable vocation, &• que les re- profeffionis fpoponderit permanfurum , ligieuxontufé deféduflionpour les attirer, &c. Dans les ordres où cette précaution n'a far !es plaintes qui enfant portées aux cours pas été prévue dans la regle , les co1,'flitu– Jécuiieres , ces cours ont ordonné que les en- tions en contiennent des diJPojitions expreffes. fans feront rendus à leurs parens, ou qu'ils li paroît par le chapitre I3. a'es lettres feront mis end'autres maifons de pleine li6er- de S. Bafile à -Amphiloque, q:lat•ant faint té,, dans !efquelles leur vocation pourroit être Benoù les monafteres tenaient reg.fin: des éprouvée. C'eft le fajet d'un grand nombre profe/fions. Les quatre fi cir..quieme ca– d' arréts, qui font voir l'attention de ces nons du dixieme concile de Toùdc .,. tt'n;.; en F ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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