Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

.. g 19- qui font rlguliers. T rT. 1. CHAI'. VI. 9 3 o par antiquité potît'.·der les chapelles de la bienféance ne permettoit pas de les avan... maifon; l'on leur conferve même leur Io- cer fans preuve. , gement dans l'enclos de l'abbaye, dans le Quant au procédé des religieux anciens,, logis abbltial ; r on leur conferve les pla- il eil: impoilible de l' excufer' tous les ar– ces honorables au fervice dans le chœur, rêts qu'ils ont obtenus ont été fur requête le droit d'élire un prieur entr'eux pour y & par défaut, tant que les religieux de li maintenir la régularité, fi les réformés congrégation de S. Maur n'ont point pro– les voulaient affujetdr à fe conformer à cédé en la cour; mais depuis qu'ils avaient eux, les obliger à une vie plus dure, ils été mis en poffeilion , la cour n'y avoit fe plaindraient avec juil:ice, n'y étant pas point voulu toucher, & par l'arrêt dur 2.. accoutumés, & n'ayant pas cru faire pro- janvier r6 58. on avoit marqué aux anciens feffion fous une loi fi auilere, rien ne les religieux ce qu'ils devaient & pouvaient empêche de vivre en commun, fi bon leur faire, en leur permettant feulement d'af– femble, & les réformés qu'on accufe d'a- figner les religieux de la congrégation de varice, n'en peuvent être infimulés dans S. Maur, au préjudice de quoi, vingt-un cette occafion , puifqu'ils leur aban- mois après qu'j}s ont été en poffefiion • donnent tout le revenu, & n'en confer- on leur a fermé les portes, méprifé Iema– vent aucune portion pour leur fubfiil:ance. giilrat & tous les ordres du Roi, & fait Quand à ce que l'on dit, qu'il faut ré- depuis ce temps une place d'armes du mo– former les perfonnes & non pas les lieux, naHere de la Coûture : c'eil: ce qui ne ce font des fentimens pleins d'une belle peut être tol~ré, & fans la modération ~hilofophie & d'une haute fpéculation. qui a été apportée, fans les affurances qui Platon a jugé qu'il était plus aifé de corn- ont été données de leur part, cette vio– pofer une république nouvelle, que de lence ne ferait point foufferte en jufl:ice; réfgrmer Athenes, quand les efprits ne on peut bien jugl'.:r qu'elle ne ferait pas font pas accoutumés au joug de la difci- demeurée dans l'impunité, & que toute plîne, toutes les tentatives de réforma- l'autorité du Roi y aurait été employée. tion font inutiles, ce font de jeunes gens A l'égard des interventions, celle des que leurs parens mettent dans les monaf- maire & échevins a été mendiée, n'y ayant teres pour la décharge de leur famille, ::rncun intérêt : celle de l'univerfité n'eil: fans beaucoup examiner leur vocation, pas plus confidérable, vu qu'il n'eil: parlé dans l'alfurance d'une bonne pitance, & dans le concordat que de fimples chapel– rerpérance d'un bénéfice & d'un office les & offices claufhaux' qui étaient ori– clauilral; ainfi ce font des voies du fang ginairement de fimples adminiil:rations ~ & de la chair, plutôtquel'efprit de Dieu. & dont l'union eil: abfolument néceffai– Que peut-on édifier fur de fi mauvais fon- re, parce qu'autrement il ferait impoŒ-. demens? en un mot, l'expérience de tous ble d'établir la réforme. les fiecles a juflifié, que toutes fortes de Et quant à l'intervention des adminif– voies de réformation étaient inutiles, à trateurs de l'hôpital, elle eil: inutile, parce moins quel' on ne féparât ceux qui éraient que les religieux de la congrégation de S. dans le rellchement, & qu'on leur ôtât Maur offrent de faire les aumônes, ainfi le pouvoir de le multiplier , en donnant qu'il a été accoutumé; pour ce qui efi: des l'ha~it & recevant à profeffion: or à l'ex- bâtimens allégués, c'eil: une convention cept_10n de ce point, qui eil: le terme ef- nouvelle faite par les anciens religieux , fe~uel d~ la réforme, t~utes les autres depuis qu'ils fe font mis par violence en prerogauves font conîerve~s aux anciens; pofTeffion de leur monJ.flere. 11 les anciens fe plaignent que l'on J fait Et à l'égard des novices & de Jeurs pa– ~l. au~uns ~'entr'eux des conditions par- rens, il y a lieu de s'étonner qu'on ait tîcul1eres, ils alleguenr leur avarice & leur formé l'intervention, qui ne fert qu'à dé– propre turpitude : les lettres obtenues couvrir la caufe de tout le mal, parce que par des majeurs, des religieux intelligens le concordat portant, qu'on mettrait les & vigilans pour leurs intérêts, font en- novices au noviciat de la réforme, & que tiéremer1t non-recevables ; les faits fur s'ils ne h pouvoient porter, on leur don– lefquels on les appuye, auffi-bien que ceux neroit deux cents liv. de penfion, & aux: qui regardent le concordat fait avec 1\1. profès qui n'étaient point encore prêtres,, l'~bb,~, font déniés; l'on les fou.tient rem- trois c~nts liv. & ~uand ils feraient prê– plis d lmpoil:ure & de f uppofiuon, & la tres, c1nq cents liv. de penfion, afin de,· To,,u: IV. N nn e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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