Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

9J; 7 1Jes Minijlres de l' Eglifl ·9 2. g· dre; que {i quelques particuliers s'y font. Jes conduire dans la voie de la perfeéèion éloignés de leur devoir, il n'en faut pas avec douceur.& ch1ri_té, fuivant le pré– jetter la faute fur tout le corps; que quand cepte de Gallien , qm nous apprend non ils auroient befoin de réformation J il y ej/è exterminandam naturam J fed reparan– faudroit procéder par les voies ordinaires, dam. En _cout CJS l_es reme?es c;:iuiliques non pas diffoudre Ieurc~m~unauté, leur nef~ ~o!vent pratiquer qu aux dernieres bailler des penfions parttcuheres, des fer- extremttes , lorfque le mal efl: fi fort in– mes à la campagne, ou faire des vaga- vétéré , que toutes les autres tentatives bonds, & des apofl:ats; les expulfer avec fe trouvent inutiles, qu'on ne s'efl pas injure des lieux réguliers, que les religieux contenté de leur Ôter leur cloître, & leur réformés occupent pour leur établir, à dortoir , 1nais qu'on fupprime les cha– i' exemple des conquérans, une nouvelle pelles claufl:rales & les offices clauil:raux, colonie, que fo concordat fait avec l'abbé pourquoi ils font affiités de l'interven– ne les oblige point, étant fait au préjudice tion de l'univedité, & que celle de la. desarrêts,qu'ilnecontribue&nerelâche ville fait aulli connaître qu'il n'y a con· i-ien du fien, & pour ce qui concerne les tr'eux aucune plainte légitime. religieux, l'abbé commendataire n'a point Au contraire de la part des religieux de de puifiànce îur leurs mœurs, que le con- la congrégation de S. Maur, ils prétendent cordat fait avec les anciens, n·eH pas con- que leur réforme, qui n' eil: autre choîe que fidérable, étant fait fans folemnité, non le rétabliffement de l'ordre de S. Benoît point par des religieux affemblés , ni par dans fon ancienne fplendeur J & dans un des délibérations capitulaires , mais par étJtle plus approchant de fa premiere pu– quelques religieux avec lefquels il y a eu reté, îe trouve autoriîée par le S. Siege ~ d'autres traités îecrets, par leîquels ils ont confirmée parlettres du Roi vérifiées dans tiré des avantages particuliers. Il y a cinq ce parlement , en exécution deîquelles, religieux retirés au couvent de Solefme, nombre de monail:eres ont ernbratfé la ré– dont les voix ne doivent être comptées forme, & elle y a été introduite îoit par que pour une; qui fe trouvant tous à pré- concordats avec les abbés, ou par traités fent réunis, ayant obtenu lettres contre les & conventions avec les religieux, & l'on concordats, toutes )es voies font pardon- ne peut pas douter que le public n'en aitre– nables pour fe remettre en poffeffion d'un çu beaucoup d'avantage & d'édification ; bien injuil:ement ufurpé, & qu'ils ont été que fi par-tout il avoitfalluattendreuncon· réduits à fe fervir de la premiere, quand fentement univerfel de tous les religieux, ils ont vu que la juflice étoit foible & im- & fil'oppofition d'un petit nombre avoit puitfante pour les fecourir & leur donner été confidérée comme un obilacle fuffi– proteétion , que les réformations doivent fant pour arrêter le cours d'un delfein fi être des perîonnes qui font dans les monaf- pieux, fes ouvrages feraient demeurés im· _!es, mais non pas pour en introduire de parfaits, & le fcandale continuerait dans nouvelles, comme dit Théophilaéte fur tous les monail:eres, fans qu'il fût pofli– le chapitre 4. de l'épître S. Paul aux Ephe- ble d'y apporter remede: auffi l'on s'eil :tiens , Renovamini JPiritu mentis veftri-J ne contenté du confentement de l'abbé, fuivi quis exiftimet alium introduci hominem; di- du fuffrage d'aucuns des religieux, pour cit, renovamini, id eft ipfam quod confenuit donner entrée à ]a réforme, & il n'y a point rcfafcitate J & aLiud facite J proindè fabjec- de monail:eres où elle ait été autrement in– tum quidem idem permanet, permutatio au.- troduite.Ici le concordat avec l'abbé,con– tem eft morum & mentis; comme s'il vou- cordat avec les religieux , d'abord au Joit dire qu'il y a grande différence entre le nombre de treize, depuis ratifié par dix déluge qui a inondé la terre & exterminé autres; de forte qu'il n'en eil: demeuré le genre humain, & la venue du Fils de que cinq ou fix , lefquels ont réfiilé , & Dieu envoyé pour le falut, & non pour la n'ont jamais voulu prêter de confente– deil:ruélion des hommes. Dans l'ancienne ment; mais leur réfiilance peut-elle être loilesHébreuxtr::ivailloientàétendreleurs confidérée contre le fuffrage du furplus limites,&envoyoient<les colonies,n'ayant de la communauté, vu que l'on ne leur d'autre vue que celle de leur grandeur. L'é- fait aucun préjudice , leur conferva_nt va_ngile au conrr:iire n'a pour but que d'en- une penfion auffi forte que celle dont ils fe1gner les hommes , les infhuire d:111s la jouiffoient auparavant, co1~me au!Ii leu~s connoi!fance cks vérit~s éternelles '· & offices dauil:raux ,:& le droit de parvenir paJ; e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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