Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

9 1 1 Des Minijl.res del' Eg!ifa 91 z' que cette efpece de conf;iflon de~ ~oix de té- 1~ réforme & diicipline réguliere dans glifa , & de celles des etats chretuns fitr les divers ordres , abbayes & monaiteres mêmes chofes .fPirùuclles & tem~~re!les , e.[l de notre !·oyau;n~ , p~u(i~urs bulles & Le fruit du entreprijès ~es fapcneurs, eccle- brefs auro1~nt, ete, exped1e~ en cour de Jiafliqucs ~· a'es Soui;erains, lefquels n ayant Ror:ie depms l annee 162 I. a ~et 7ffet, & pas voulu jè con.tenzr dans les b,ornes de l~ entr autr_es par les Papes ~rego1re X~. puijfance que Dieu leur a confiee, ontfazt & Urbain VIII. des 17. mal 1621. 8. avril leurs efforts pour ufarper une adminiftration 1622. 21. janvier 1627. 16. février 1628. qui ne dépend point de leur autorité; au 20. décembre 1631. & 1· février 1633. contraire, l'union qui doit être entr'eux, & qui auroient été autorifés par lettres pa– /'app!ication des uns & des autres à remplir, tentes du feu Roi, regiHrées dans les faivant L'ordre de Dieu , les oh!igations de compagnies fupérieures , & exécutées leur état, en /ont la véritable caufe. par les commiifaires apoil:oliques à ce Les peuples ne font pas tous diJPofés de la députés par les Papes lors féans au faint même manùre, il y en a que la crainte des Siege : mais quoique ces réformations peines temporelles tient dans leur devoir, qui faintement inilituées ayent produit un n'y feraient pas retenus fi fûrement par les fort grand fruit , en rétablilfant avec peines eccléfiafliques ; les autres font plus beaucoup d'édification la difcipline ré– touchés de l'excommunication , qu'ils ne le guliere dans plufieurs abbayes & mona[– flroient de la perte des 6iens temporels. Ceft teres, dans lefquels il y avait du relâ– €ncore une raijàn qui a déterminé l' ég!ife en c hement ; néanmoins les changemens aiverfes occafions à faire des décrets far les qu'elles apportent pouvant avoir dans matieres temporelles ,pourl'exécution des loix la fuite du temps leurs inconviniens ; & des Princes temporels , & qui a ohligé les caufant ordinairement de grands pro– Souverains qui font profejfion de la religion cès , dont les ditférens triQunaux de de J. C. de faire des ordunnances pour !' exé- notre royaume fe trouvent remplis; nous cution des loix de l' ég!ije far des matieres avons jugé à propos d'interpofer notre purement fpirituelles ; ces deux puijfances autorité pour en prévenir les fuites ; & ayant hefoin l'une de l'autre pour contenir les par la connoilfance que nous en pren– peuples dans leur devoir , Dieu qui en eft drons, régler ce qui fera de plus conve– l'auteur, veut que ceux auxquels il les confie, nable aux fufdits ordres & congréga– fe donnent réciproquement tous les flcours tians religieufes , & de plus avantageux; dont ils peuvent avoir hefoin. au bien général de notre état. A c Es LV. Pieces qui éoncernent l'introdultion des religieux réforn1és dans les monafieres , & l'état & les de– voirs des religieux anciens. Déclaration du Roi du mois de juin I 6 7 I. portant défenfes aux reli– gieux réformés de s'établir dans les mona/leres non réformés fans l'ex– pre_ffe permiffio,'Z de S. M. & fans avoir préalablement obtenu les let– treJ patentes à ce néceffeires. L Ou1s , par la grace de Dieu , Roi de France & de :Navarre : A tous préfens & à venir, falut. La piété du feu Roi notre très-honoré Seigneur & Pere l'ayant porté à defirer l' établiifçment d~ cAUSES, de l'avis de notre confeil qui a vu lefdits brefs , bulles, lettres paten– tes, arrêts & jugemens qui s'en font en– fuivis, & de notre certaine fcience, pleine puiffance & autorité royale, nous avom; confirmé & approuvé, & par ces préfen– tes fignées de notre main, confirmons & approuvons lefdits brefs , lettres paten– tes, & tout ce qui s'en eH: fait & enfuivi; & néanmoins en tant que befoin eH Oll ferait , interprétant lefdites lettres pa.. t~ntes & concefiions , voulons & nous plaît, que ci-après les religieux defdits ordres & congrégations ne puilfent être établis dans les monaH:eres non réfor– més dépendans defdits ordres , ni aucu– nes unions y être faites fans notre exprelfc permifiion , & fans avoir préalablement obtenu nos lettres à ce néceifaires; & en conféquence défendons tant à nos cours de parlement, grand confeil , qu'à tOU"' tes nos autres cours & juges, d'ordon.. nes defdites réformes & unions, fous pré– texte dçfdites bul.les ~ btef & lettres patentes 1 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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