Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

90 9 qui font réguliers. valet , cervicibus f up.erborum poteilas principalis imponat. Cognofcant princi– pes f ;rculi Deo debere fe reddere ratio– nem propter ecclefiam quam à ChriHo tuendam fufcipiunt, nam five augeatur pax & difciplina ecclefi:r per fideles prin– cipes , five folvatur, ille ab eis r;itionem exiget qui eorum poteil:ati f uam eccle– fiam credidit. On y joindra ce qui eft au commencement de la préface de la pragmatique, drejfée par l'Eglife dr: France, ajfemblée à Bourges fous le regne de Ch,zr/es VII. où ce prince ex– plique ces devoirs en ces termes : lnfcru– tabilis divinx Altimdinis providentia per quam Reges regnant , rerumque publi– carum gubernacula poffident , poteil:a– tem Regiam ad hoc inter c:rtera ordi– navit in terris , ut ecclefiam fanétam pre– tiofo ChriHi fanguine fundatam , ejuf– que miniihos fideliter protegeret atque tueretur , & fanét:orum antiquorumque patrum decreta faluberrima fpiritu Dei promulgata, quibus nervus difciplinx ec– clefiail:icx , falutarifque doétrinx viget ac folidatur , fincerè exequi faceret, illi– batèque obfervari ; fed & fpeciali debito juramenti in noil:ri diadematis fufcep– tione infigni, & aliàs ecclefi:r regni & Delphinatûs noil:rorum pr:ril:iti, ad ip– f um athingimur pariter & obligamur. On peut voir far cette matiere le troi– fieme livre des fenrences de faint ljidore de Sevi/le, faint Fulgence dans le vingt-deu– xieme chapitre de fan fecond livre de veri– tate przdeilinationis & grati;r. Les treit_e premiers canons du troifieme chapitre du ficond concile d'Aix-la-Chapelle , tenu en "l I ' D cc c. x x x v r. un concz e convoque a Mayence en n c c c. L x x x v r r r. & par– t icufiérement la deuxicme partie du jixieme concile de Paris, tenu en nccc. xxrx. Il eft à remarquer que le principal dejfein de Loui~-le-Débonnaire, !or/qu'il convoqua ~er .conciles de Paris & d'Aix-ltJ.-Chapelfe .. e:ùzt pour tI.pprendre des évêques [es obliga– tzons & !' ufage de fan autorité en ce qui con– cerne l' églife : les évêques de ces conciles rendent ce témoignage .. & Louis-le-Débon– naire l'affure lui-même dtJ.ns une lettre à tous les évê~·ues de fan royaume. Dans tous les temps la piété de nos Rois a fait inférer cette vérité dans p!ujieurs de leurs ordonnances : nous la voyons établie vers la fin du jixiemt jiecle dans une ordon- 'Iomt 1, c. i. nance du Roi Gontran, rapportée dans leurs pag. 10. &apitulairçs ~ laquelle a été publiée en 58 J• T1r. J. CHAP. VI. 910 pour faire exécuter un décret du fèeond con– cile de Mâcon .. far l'obfervation des di– manches : Nec nos quibus facultatem reg– nandi , fuperni Regis commifit auét:ori– tas , iram ejus evadere poffumus fi de fubjeéto populo follicitudinem non ha– bemus. Idcirco hujus decreti ac defini– tionis vigore decerni:nus , &c. Il n'eft pas moins confiant dans la religion de Jefas-Chrifl, •que Dieu impofe aux fapé– rieurs eccléjiajliques l'obligation , non-feu– lement d'injlruire les peuples de l'obéijfance qu'ils doivent à leurs Souverains, mais auffe de fe fervir du pouvoir que Dieu leur a donné pour les y obliger, d'ordonner même, s'il eft néceffeire, les plus grandes peines eccléfiafti– ques contre les rebelles. C' eft une faite de ce que les véritables Chrétiens font une profèf jior.. particuliere d'obéir à leurs Souverains, & que c' eft un des points de la religion de lefus-Clzr~ll d'établir le refpeél & la faumif– jion qui leur efl due , & l'on peut dire avec beaucoup de raifon, que les princes font plus afferés de l'obéijfance de leurs fujtts qui font membres de f'ég!ife, que s'ils étaient paye11s ou hérétiques, ifs ne leurs obéijfent ni par la feule conjiaëration de leur intérêt, ni pù.r la feule crainte des peines j c'eft fa loi de Dieu qu'ils fùnt profe/fion de faivre, qui leur or– donne J omnis anima poteil:atibus fubli– mioribus fubdita fit, qui refiil:it poteil:ati, Dei ordinationi refiflit, dit l'apôtre faint Paul dans le chapitre 13. de l'épitre aux Romains , & faint Ambroife parlant des Chrétiens : Principi fuo qui vicem Dei agit, ficut Deo fubjiciuntur; c'eft la con– fcience qui les y o/;fige , fubditi eflote non folùm propter iram , fed etîam propter confcientiam , dit fe même Apôtre dans le même fieu, & c' efl la reügion qui regle en eux les devoirs de l'obéijfance. Ces fecours mutuels que .fe doivent les pafteurs & les Souverains , font en partie la caufe que nous avons des décrets des fapé– rieurs eccléjiafliques , prefque jùr toutes les matierestemporefles, Ô' qu'i!y en a peu auffe de JPirituef!es far fefque!!ts nous n'ayons des loix des Souverains. On a donné un livre au public au commencement du dernier jiec!e, qui eft un recueil des ordonnances des Sou– verains Jùr la fainte euchariflie. Digeil:a regia de facrofanéta eucharitlia , five conflitutiones imperiales de facrament<> Corporis & Sanguinis D. N. J. C. Nous n'avons point de matiere plus ecc!éfiaftique, l'on ne peut penfer fans leur faire injure, & même fans renverfar les deffeins de Dieu , e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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