Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

907 Des Miniflres de l' Eglife 90 g DONS, &c. DONNÉ à Paris en parlement France, qu'il a donné au puh!ic, fi!' on peut le dix-feptieme mai mil fept cent fept. affurer 9ue dans t~us, les jiecles nos Rois fo Collationné , & ftgné par la chambre , font faz,i un. devoir d ujer ~e leu~ autorité> DE LoRNE au rapport de M. G;i.udart, pour retabür dans les doures I objervance confeillèr e~ la grand'chambre. de fa regle qz.ie t égtife leur a donnée. Par cette fuite d'arrêts, nos Roisn'ontpas entrepris de gouverner f' ég!ije & de donner des reg/es aux monafteres , ils ont feuùment interpofé leur autorité pour faire exécuter celles que f' ég!ife leur a données, & y foumet– tre les religieux qui faifoient refus d'y obéir. c·efl un exercice de fa prouüion que Dieu ordonne aux Souverains d'accorder auxjàints décrets pour maintenir le bon ordre dans les maifons religieufés , 6· y faire ohferver la regle & les conflùutions canoniques , aux– quelles ceux qui ont fait profejfion folemnelle de religion .fé font engagés par leurs vœux. Ce pieux ujâge de la pui./fance temporelle efl ancien dans toute t églife: il a été conflam– ment ohfervé dans f'ég!ife de France, dans les derniers jiecles comme dans les premiers, depuis que nos Rois ont fait profejfion de la religion de J. C. On a eflimé qu'il convenait d'en donner des exemples de différents ordres, congrégations & monafteres , de ceux même qui ne doivent point leur étabfi./fement à la libéralité de nos Rois, pour faire voir que cette difcipline n'efl point particuliere à cer– tains ordres , & qu'elle ne s'étend pas feu– lement aux monafleres de fondation royale. On aurait fait ce recueil beaucoup plus am– ple, fi on t avoit cru nécejfaire, y ayant un très-grandn.omhre d'autres réglemens far cette matiere , que nos Rois 6• les parlemens, fous leur autorité, Je font cru obligés de faire pour l'exécution des Loix del' églife : nous en avons duparleme11.tdeParis de1501. pour l'abbaye de faint Vincent-lès-Mans de 15 r +·pour la réforme de l'ordre des Freres Prêcheurs, 4e 15 24. pour les nwnafleres de Montmartre , Chelles, Malnoue, Gif & autres, de 1531. pour t abbaye de faint Ambroije de Bourges, de 15 3 5. pour l'abbayt de faint Germain-des– Pre'{, de 15 4-P. pour l'abbaye de la Celle-lès– Troyes, &de1551. pour l'abbaye de S. Ri– quier d'Amiens. Onenarecueilli encore d·au– tres dans le chapitre 3 +· des preuves des li– hertés de f' Eglife Gallicane. On peut auj]I en 'Voir dans la premiere partie des œuvres de ~· Chenu , dans le titre premier qui efl de l ordre eccléfiaftique , & dans les arrêts no– tables qui ont été recueillis par J. T ournet particuliérement fous la lettre R. ~· dan; quelques autres recueils. Le pere Sirmond en rapporte des Rois de la premiere & de la ficonde raçe dans les conciles de l' éçlife de Les conciles & les Papes ont Jouvent averti les Souverains d.e cette obligation que Dieu leur a impoféc, d'employer l'autorité qu'il a hien voulu leur confier , pour fervir !'ég!zjè & protéger l'exécution de jes faints décrets , debes incunébnter advertere , . difoit le Pape faint Léon, écrivant à l'Em- Epifl. 1 pereur Léon : Regiam poteibtem tibi non'· 3 " folùm ad mundi regimen, fed maxirnè ad ecclefi:r pr;rfidiurn elfe collatam. Saint Grégoire-le-Grand fait les mêmes remontran- ces à /'Empereur Maurice: Ad hoc poteihs Lib.1.. Epift· dominorum meorum pietati cœlitùs data 61.. ad Ma11; en fuper omnes homines ' dit ce grand ricium Àu:,,i Pape, ut qui bona appetunt adjuventur > gwflu.m-. ut cœlorum via largiùs pateat, ut terre[- tre regnum cœlefii regno famuletur. Les Donatifles faifoient un crime aux Ca– tholiques, de ce qu'ils imploroient le Je cours des Souverains contre leurs cabales : faint Auguflin répond à ce reproche en des termes qui expliquent avec beaucoup de force ce de– voir des princes chrétiens: I\.1irantur ( Do– natifi:E ) quia commoventur potdlates– chriilianx adverfùs deteilandos diffipa– tores ecclefi;r ; fi non ergo moverentur, & quomodo redderent rationem de im– perio fuo Deo ; intendar charitas veilra quid dicant, quia pertinet hoc ad Reges f :rculi chriilianos ut temporibus fuis pa• catam velint matrem f uam ecclefiam ha; bere unde fpiritualiter nati funt. -Les peres dujixieme concile de Paris , 1 tenu en D cc c. x x I x. ont folidement établi par les textes de t écriture fainte, & par des témoignages des peres, ce devoir des Sou– '\.'erains : c' efl le fa.jet de la faconde partie de ce concile , qui efl très-ample far cette ma– tiere; ce qu'ils rapportent de faine ljidore de Sevi/le, efl particuliérement à notre fa.jet. Principes fxculi nonnunqua1n intrà eccle– fiam potefiatis adeptx culmina tenent, ut per eamdem potefiatem difciplinam eccle– fiailicam muniant.... C xterùm intrà ecde– fiam poteilates neceifarix non eifent, ni1i ut quod non prxvalet facerdos effirere per doélrinœ fermonem , pote~as hoc imperet per difciplin:r terrorem. S:rpe.p~r regnum terrenum cœlette regnum protic1t2 ut qui intrà ecclefiam pofiti, co_ntra fid~m & difciplinam ecclefi:r agunt, n.go: e pnn– cipum conterantur, ipfamque d1f c1plrnam quam eçdefii; utilitas e;xerçere non pra::: e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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