Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

7 3 qui font rlguliets. vitii ad habitum recipi nullatenus poffint, vel admitti, nifi priùs ab ipfa congrega– tione, vel à propriis locorum ordinariis, in quorum diœcefi novitiatus exiil:unt , in qui bus novirii recipiendi fuerint, ex– prefsè & nominadm novitii ipfi reci– pjendi approbati fuerint, & ut recipi & admitti poffint, licentiam in fcriptis (gra– tis tamen in omnibus edam quoad fcrip– turam concedendam) obtinuerint. Mo– net autem SanB:itas Sua eofdem ordina– rios omnem curam & diligentiam adhi– here, ut circa xtatem, conditionem, edu– cationem , fcientiam , vitam & mores , c:rterafque qualitates in ipfis novitiis re– quifitas, obferventur inilitutiones pro illïs recipiendis ab eadem congregatione reformationis faébr & publicat:r , ne– que aliter , nec alio modo aliquem ad habitum recipi permittant , ordinario– rum ipforum confcienciam onerando fi quempiam approbaverinc , vel admitti permiferint qui non fit idoneus, &c. Fa– gnan, far fe chap. PorreB:um 13. de regu– Jarib. aux décréta/es, n. 33. tom. 2. p. 62. écrit que fu.r !es grandes plaintes des reli– gieux, ce§. a été enfin retranché, mais il ne prouve pas moirzs que /'intention du Pape Clément VIII. était de faire ohferver cette difcip!ine. 2. La décijion des queftions qui peuvent Je pr4{enter far la réception au noviciat, & far l'examen de la vocation des novices, dépend de ce qui a été obfervéfar leur nomi– nation. Dans les monafteres où !es ahbés commendataires , 6· ceux qui repréfentent les fondateurs, ont la difpojù ion des places monacales, les re!.igicll.X font tenus de rece- 11oir au noviciat ceux qui leur font prijèn– tés, & ne peu.vent les exclure de la profef fion qu'en fa~{ant voir qu'ils n'ont pas !es qualités requ~{es par les jàints décrets , ou par la reg!e & les conftitutio:zs du monafte– rt, approuvées de l'ég!ife & refues dans le royaume. La faculté cft réfervée aux reli– gi~ux de donner l'habit à ceux qui font nom– mes , ~· d,e les admettre à la projèjfion.fui– 'Vant les. r~g!emens de leur ordre, mais fous ces. cond~tzon.r que s'ils ont les qualités re– quifes, z!s ne pourront être rqettés , comme il a été jugé par arrêt du parlement de Touloufe, le ~. juillet c 61 r. contre les reli– gieux de S. Jacques de Bc:r_iers, fl par ar– rêt du parlement de Paris, l'on1ieme fé– 'Vrier 1624. pour ta6hé de Notre.Dame de la R?ue au diucefè d'.Ar..gers. Il eft rapporté dans le recüeit des arrêts de partition. T1T. 1. CHAP. I. 7+ Ils' eft préfenté une difficultl dans as ab– hayes vù le nomhre des religieux eft fixé, & les offices clauflraux font des titres. Si celui qui eft pourvu en cour de Rome, pro cu– piente profiteri, par réjignation d'un office clauftraf, ou même d'un bénéfice fimple ré– gulier, peut prétendre de droit une place mo– nacale. Cet ahus s'étoit introduit dans quel– ques abhayes d'anciens Bénédiélins, & par le moyen d'un office clauftral, ou autre héné– fice fimple régulier de peu de revenu , les re– ligieux remplijfoient toutes les places mona– cales fans la participation de leurs ahhés~ Quoique les réjignans demeurt!ffent toujours religieux de l'ahhaye, les réfigizataires pré– tendaient unè place monacale , & qu'étant profès de l'abbaye, la premiere qui venait à vaquer leur appartenait de droit. La queftion a étéjugée au parlement de Paris, le 17. mai 1707. pour l'ahhayede Troüard, au diocefe de Bayeux. Cette cour a ordonné que les religieux qui feront pourvus de hé– néfices jimples réguliers dépendans de ladite ahhaye , ne pourront prétendre fous ce pré– texte de.r places monacales ; que ceux qui feront pourvus par réjig:zation ou permu– tation des offices cfa:;.ftraux , dont !es réji– gnans ou compermucarzs conferveront leurs places monacales, ne pourront prétend,re lef dites places qu'après l'ahdication, vu la mort de leurs réjignans ou compermutans , & ne / d d' ' ~ pourront en preten ;e autres, quana meme ily en aurait de vacantes , Ji ce n' eft du con– fe1uement de !' ah!Jé 6• des religieux. Cet ar– rêt fera rapporté lorfqu' on parfera de la réformation des ordres , congrt!gatiotzs & monaftercs. Il contie:u plujieurs articles pour la nfvrm.uion des religieux de cette ahhaye. Si le r!jig!lataire d'un office c!auftral peut être profès dans une ahhaye fans remplir une place monacale , il Jêmble que !' of]i.:e dont il eft pourvu ne doit pas être un titre pour y prendre une place, ni même celle de fan réjig1Za:zt. Dans les abbayes oit !es reli– gieux font fta!Jilié.r , les places mo:zaca!es font regardées comme des eJPeces di: ti:re.;, & !es offices c!auftraux étant devenus per– pétuelr ,font conjidérés cùmme des hértéffres. C cjl wzc maxime ordinaire que tout eft in– compatible dans un rdigieu.x , les penfions A s fi d '! / , • / \ memes. ur ce on eme;zt z a ete ptge a l'audience de la grand'chamhre du parle– ment de Paris, te25.juin1647.farlcscon– clujions de M. l'avocat gé,-zéra! Talon, qu'un re!igùux gradué ayant obtenu par .fe.s de– gré.s un bénéjfre de fan ordre ~ ne doit i:oint e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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