Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

~ 1 9 qui font réguliers. Trr. 1. CHA P. VI. 830 ils auroient be- des couvens les revenus procédant defd. plumes & encre dont fondations ; de telle forte que les reli- foin. gieux ne pouvant rien recevoir ni tirer Que la proportion que le pere Jean-1e– aucun avantacre defd. revenus , immeu- Chauve,. général dud. ordre avait pris bles , &c. qu' ~n qualité de pauvres men- pour régler le nombre des étudians, qui dians & par voie d'aumône, ne fiffent rien peuvent & doivent être envoyés de cha– qui fût contraire à la pureté de leurs cune des provinces de ce royaume, fem– vœux. ble d'autant plus raifonnable, que lefd. Qu'encore que l'ufage des troncs dans peres provinciaux ont jugé à propos de les facriil:ies, & même dans les églifes des s'y conformer. couvens defd. ordres, pût d'abord fem- Au moyen dequoinous fommes d'avis,. bler, non feulement aux perfonnes fécu- Que les religieux defd. quatre grandes lieres, mais encore aux religieux des au- provinces confédérées font obligés de tres ordres abfolument innocent; ce qui garder la pauvreté, tant en commun qu'en ne permet pas né_anm?i~s de .douter qu'ils pa~ti~ulier, a~,fii-~ien que tous les autres. ne foient contraires a 1efprlt de la regle re11g1eux de l etrolte Obfervance. de S. François, & de très -pernicieufe Et qu'ils font encore obligés de fe con– conféquence: c'eil que nonobilant que le former à la regle de S. François, au con– Papo Grégoire XIII. l'eût exprelfément ci le de Vienne fous Clément V. en la Clé- -permis , au moins dans les facriilies, tou- mentine, Exivi de Paradifo, reçue en Fran-_ . tefois il a été du depuis très-étroitement ce, & aux flatuts généraux del' ordre fans défendu indiilinél:ement par les peres du- qu'ils en puiffent prétendre aucune exem– dit ordre dans les chapitres généraux & ption ou difpenfe. Et conféquemment. congrégations générales, célébrées l'an Quant aux immeubles qui font fépa- 1612. & 1621. dont les ilatuts ont ~té rés de l'enclos de leurs couvens, que lefd~ confirmés par les Papes. religieux font obligés de les faire vendre, Qu'entre tous les titres, aél:es & autres ou de s'en demettre entre les mains du Roi pieces que lefd. provinciaux ont mis par- ou des évêques, ou des magiH:rats -~ com– devers nous , & tous les autres moyens munautés , où de quelqu':mcre per– qu'ils ont allégués, il n'y en a aucun qui fonne. leur puiffe lervir de fondement légitime Quant aux autres rentes, revenus an– pour fe maintenir dans les privileges fur nuels & perpétuels, ou fondations qui leur leiquels ils infiflent. ont été laifiees ou qui pourront leut être Qu'à l'égard des penfions que les étu- laiffées à l'avenir, qu'ils ne les peuvent dians & les hôtes ont accoutumé de payer recevoir que par voie d'aumône, fans y– au grand couvent de Paris ; à la vérité il pouvoir prétendre aucun droit civd, ni pourroit fembler qu'elles fe trouvaffent les pouvoir répéter en jugement, & qu'ils autorilées plr les Hatuts du même cou- font obligés d'en faire la protelhtion in– vent, mais modiques & de telle maniere, férée dans leurs conihtutions générales, que fi ce qui en avait été ordonné étoit & de renoncer fincérement & de bonne religieulement obfervé, la continuation foi au domaine , & à b propriété des en pourrait être tolérée; mais que l'ex- fonds & immeubles, fur lefquels lefdites périence a fait connoître que cela ne fe fondations ou aumônes font conil:i– pouvoit pas efpérer, & qu'au contraire tuées. elle donnoit lieu aux religieux particu- Que fuivant I°efprit de ceux entre les liers de les pratiquer par une infinité de mains de qui lcmblables démiffions s'é– mauvais moyens, par diverfes diihaEtions toient faites jufqu'à préfent, il ferait de & propriétés , & étoient caufes de di- la prudence & de la charité de ceux, en– vers autre abus: qu'auffi Ield. peres pro- tre les nuins de qui les démiffi.ons dont il vinciaux ont eux-mêmes tellement recon- s'agit leroient faites, de pourvoir à ce que nu les mauvais effets qu'étoit capable de cela !oit mis entre les mains de quelques produire l'ufage des penfions, qu'ils ont communautés, eu égud à la différence .été d'avis cle l'abolir, mais de s'obliger des lieux, dont les adminiilratcurs ayent feulement de fournir aux religieux qu'ils foin cl' envoyer le revenu qui en procéder~ envoyeroient aud. couvent pour C:tudier aux religieux , & de les faire avertir des c:n propre elpece, les vête~nens, ferviettes, charges auxquelles les chofes auroient été mQ.ijçhoirs, chandelles, livres,, papiers, données. "". e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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