Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

s 17 Des Jrlinijlres de !' E glifa 8 1 ~ ayant peu à peu introduit la p~fièllion des feulement ces l?rovince_s-}à? mais ~n_coi:e immeubles dJns 1' ordre, avotent obtenu les autres provinces qu1 eto1ent ongma 1- des Papes !\farcin V. Alexandre VI. & ~eme?t de ,1'0bferv~nce, &; qui n'avaient Julles II. quelqu~s difpenfes, l?ar lefquel- Jai;i~1s prctendu n1 P? pretendre a~cuns les il étoit penn1s à leur fynd1c de rece- pnv1legesJ font tombees dans le relache– voir au nom dn S. Sicge, les biens ma- mentJ & finguliérement au fait de la pau– biliaires & immobiliaires qui leur avoient vreté, en recevant & poffédant des im– été laiffés, & leur feraient à l'avenir lé- meubles, pourfuivant en juH:ice l'exécu– gués d'en répéter & ·recevoir les fruits tion des fondations, mettant des troncs & re;'enus, & de les employer aux né- dans les églifes & facriil:ies, & fouffrant ceffirés des religieux $~ des couvens. les fyndics demeurer dans leurs couvens. 11:iis qu'il s'était aufli toujours trouvé Mais que tant s'en faut que ces relâ- de temps en temps dans l'ordre plufieurs chemens ayent été en façon quelconque bons religieux, qui ayant éprouvé com- autorifés en l'ordre; qu'au contraire, il ne bien l'ufage, ou plutôt l'abus de ces rel:i- s'eil prefque point tenu de chapitres gé– xations & difpenfes, caufoit de déprava- néraux où ils n'ayentété exprelfément ré– tion dans les efprits , [e feraient réfolus, primés & condamnés, & où les peres les uns, de fe maintenir, les autres, de fe dud. ordre, du nombre defquels étaient rétablir d:ins la pureté de b regle, & de les provinciaux defd. provinces, n'ayent renoncer pour cet effet :1 ces relaxations, renouvellé de temps en temps kurs pro– diîpenfes, privileges, immunités, &c. teHations, de n'avoir admis & de ne vou- Qu'en effet, ils auraient été protégés loir admettre aucuns privileges relaxatifs dans leurs pieux de!Teins par les Papes de la pureté de la regle. Martin IV. Benoît XIII. plr les peres du Et que de temps en temps, on a auffi concile de Conitance J & enfuite par les diverfes fois tenté la réformation de ces Papes Martin V. Eugene IV. Calixte III. provinces-là. & autres fuivans. Que mêmeil aétéexprelfément enjoint Que delà eil procédé la diflinél:ion qui à ceux qui polfédoient des immeubles , s· établit dans l'ordre , entre les peres de rentes & revenus, de les abdiquer, avec la communauté ou conventuels, & les défenfes d'en faire aucunes pourfuites en peres de l'étroite Obfervance ou réfor- juitice, ni de les demander & recevoir 1nés : les conventuels s'étant maintenus autrement que par voie d'aumône. dans la jouilfance de ces privileges, exem- Que le concile de Trente permettant ptions, &c. & les religieux de l'étroite aux religieux mendians de poiTéder, en Obîervance, dans l'exécution de la re- excepte formellement lefd. peres de l'Ob– nonciation qu'ils avoient faite à tous lef- fervance. dits privileges, & :1 toutes ces difpenfes. -Qu'en conféquence de ces flatuts-Ià ; Que cela donna fujet au Pape Léon X. plufieurs couvens Ce font aétuellement dé– de féparer tous les religieux dud. ordre inis de leurs immeubles, poffellions & en deux corps; l'un, des réformés ou de fondations entre les mains ou des évê– la réguliere Obfervance, l'autre, des ques, ou des magiH:rats , ou des églifes conventuels ou polfédans. cathédrales ou collégiales , ou de quel- Que les quatre grandes provinces dont ques autres communautés, les uns pure– il s'agit, s'unirent avec les réformés; & ment & fimplement, les autres proteftant quoique les peres provinciaux prétendent qu'ils recevraient feulement par voie d'au· que ce ne fut que pour leur union au chef, mône ce qui leur feroit accordé. fans pour cela renoncer à leur privilege, Que de la part de ceux entre les mains il efl manifeile néanmoins qu'ils s'y réu- de qui lefd. religieux s'étaient démis defd. nirent purement & fimplement, & fans immeubles J rentes & revenus, il a été fe réferver aucun privilege, au moins pratiqué divers expédiens, afin que les concernant la polfefiion des immeubles intentions des fondateurs fulfent accom– & biens temporels :de telle maniere qu'ils plies, en chargeant reîpeétivement oll vécurent dans la même difcipline que des hôpitaux, ou des communau~és, ?u ceux auxquels ils ont été unis. des perfonnes charitables & affetbonnees Que depuis la féparation defd. quatre à lordre d'adminiflrer aux re.ligieux _par grandes provinces d'avec les conven- voie d'aumône les chofes dont1ls auraient tuels J & leur union à l'Obfervance J non befoin, ou d'employer aux réparations e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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