Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

78 5 qui font rlgu!itr.r. T 1t'. I. CHAP. VI. 7S~ avoit réfolu de porter les chdtiens, par donné qu'elles n'en recevroient qu'au– le minitlere de fes Nonces, de faire la tant qu'elles en pourraient entretenir ? même chofe dans l'étendue de leurs Delà il paraît que l'on ne fauroit ufer de états; & lorfqu'il mourut, l'Allemagne trop de févérité pour faire obferver les & la Pologne fe difpafoient d~j;'i de tra- canons, & empêcher que les religieufes vailler à cette réduthon. Nous favons ne reçoivent de l'argent pour les profof– qu'il y a beaucoup de communautés reli- fions, & ne mefurent la vocation plutôt gieufes qui n'ont pas moins befoin de au poids du métal qu'à celui du fantl:uaire. réformation que les mendians , mais Les penfions viageres ne font pas moins comme les moyens de les réduire à la pu- défendues, & fi quelquefois les arrêts les reté de leurs regles font très-difficiles, les ont permifes, il faut pourtant avouer tant à caufe de leur exemption, que parce qu'il n'y a point de concile ni de confiiru– qu'ils ne reconnoilfent point de fuperieur tion canonique qui les autorife, & qu'é– général, il fuffira, ce femble, de fup- tant un bien temporel donn~ en faveur plier le Roi d'en vouloir procurer la ré· d'une chofe fpirituelle, elles ne font pas formation, par les voies qu'il eilimer1 les exemptes de foupçon & de la tache de fi– plus convenables. A l'égard des monaf- manie: mais afin d'éviter la décadence & teres des religieufes, bien que la régu- h ruine des maifpns religieufes, en leur hrité y foie mieux obfervée, fur-tout Ôt:int ce moyen injufl-e d'augmenter leur quand elles font foumifes à la jurifdiél:ion bien, il eil indifpenfablement néceffaire de l'évêque ; il y a néanmoins un abus de fixer le nombre dont ch:icune commu– qui ne peut être diflimulé, c'eil la liberté nauté doit être compofée; ce qui ne fe qu'elles fe donnent de recevoir de l' ar- peut faire qu'en repreft:ntant un état èle gent, & de ilipuler des conflitutions do- leur revenu à l'évêque diocéfain, & aux tales pour admettre des religieufes à pro- commilfaires qui feront pour cet effet dé– feffion : tous les conciles ont déclaré ces putés. Que fi néanmoins dans la fuite il paél:ions illicites & fimoniaques, & les fe rencontrait quelque monatlere , qui d.otl:eurs les plus relâchés ont été forcés étant dans une parfaite régularité, man– à'avouer qu'elles ne peuvent être tolé- quât de revenu pour entretenir une com– rées qu'en cas de pauvreté des monafie- munauté, plutôt que de l'éteindre & ls res, & pourvu qu'elles n'excedent pas ce fupprimer, l'on pourroit favorablement qui en néceffaire pour la nourriture de b permettre de prendre quelque médiocre perfonne, en faveur de laquelle fe fait penfion; mais cela ne fe doit faire qu'avec cette libéralité ; mais les conciles ayant une grande circonfpetl:ion, & après que prévu que le prétexte de pauvreté ferait le dénombrement général aura été achevé. une occafion perpétuelle d'éluder la dif- Ces réglemens ne pouvant qu'apporter polition d'une loi fi fainte, & de conti- beaucoup d'avantage à l'églife & à l'état: nuer ce commerce infeél:é de la lépre de le Roi étant le proteél:eur des canons & :firnonie; ils ont défendu de recevoir dans de la difcipline; & les parlemens étant chaque maifon plus grand nombre de obligés de veiller fous fon autorité à. rel igieufes qu'elles n'en pourraient en- maintenir la police extérieure, on ne peut tretenir à proportion de leur revenu; ainfi pas dire qu'il r a rien en tour ce qu'ils le concile de Latran, fous Innocent III. propofent, qui ne foit de la compétence ayant prononcé ces paroles fulminantes, du magifirat. Ils eiliment qu'on ne fau– quoniamfymoniaca lahes adeà plerafque mo- roit trop promptement embraffer une oc– nia!es infecit, ut vix aliquas fine pretio reci- cafion fi favorable , de remédier à tant piant inforores. Vo!entes paupertatis pr1.- de défordres; & requierenr qu'il plaife textu hujufmodi vitium pal!iare, ne id de cœ- à fa cour ordonner , que ledit Sei5neur terà fiat prohibimus ,flatuentes, ut qu1.cun- Roi fera très-humblement fupplié d'in– que ta.lem pravitatcm commiferint , tam terpofer fon autorité, à ce que les géné– recipiens quàm reccpta five fahdita, jive pr1.- raux d•ordres des quJtre mendians en• latu. de fao monaflerio expellatur in locum voient inceffamment leur commiffion à aréliorem ad agendamperpetuà pœniuntiam des religieux François, a,·cc pouvoir de retinenda. Les religieufes s'étant plaintes corriger les abus qui fe rencontrent dans qu'elles n'avoient pas de quoi nourrir lefd. monaileres de chacun defd. ordres toutes celles qui fe E._réfentoient; les con· d'y établir le culte divin, 1' obfervance & ~iles de Tours & de Rheirps ont-ils par or· difcipline monailique, dans l' ef prit & Ja Tome IV. Ddd e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=