Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

7 g 3 Des Mi.ni.flre.r de l'Eg!ife 784 pieces qui les ayant obligé de rechercher & les eau- rétablir les ordres régÙUers dans leur foi none fes de ce défordre, & les moyens les plus fµ1.endeur & leur_ p~reté: il y a long-temps fnicnt !'lus " l ·1 JJ Jl: r h ·1 r .·. , convenables polit en arrerer e cours: 1 s que e e1 .•10 1 u attee par routes es. perion- a11~11.:n1ks. , l: · · 1 d & J J fl. ont obfervé aue c ei prrnc1pa emenc ncs e pH:te, e ma e t au;ourd'hui d:rns les ordres 'des mendians que le relâ- monté à tel excès,que fil'on n·yapportoit chement eH plus grand & la. ré~orrnation un prompt fecours , il ferait à craindre plus néceffaire, & que les prrnctpales eau· qu'il ne causât quelque fnneile révolution. fes de leur déchéance efl leur nombre ex- Il y auroit peut-être des voies plus effica– ceŒf qui les rend à charge à eux-mêmes, ces & plus fûres, pour travailler avec fuc– à f églife & à l'état; que fous ce terme de cès à la réformation, queceiles de deman· mendi ans, ne doivent pas être compris der des commiffaires aux généraux d'or– tous ceux qui fubfitlentpar les quêtes, étant dres ; mais comme elle eH plus naturelle notoire qu'il y a plufteurs congrégations & la plus douce, il vaut mieux fuivre d·a– non feulement exemptes de tou~ reproches, bord ce canal ordinJire , & fe réferver mais qui vivent avec une telle édification d'employer des remedes plus puiffans , s'il dans le public, qu'elles n'ont pas befoin fe rencontre de leur part de la réfiflance de réformation, mais qu·on ne peut pas & de la contndill:ion. Y.lais toutes fortes àiffimuler que parmi ceux à quil'ufage or- de clef.Teins & penféesde réformefontinu– dinaire a donné cc nom de quatre men- tiles, fi dans les :naifonsoù on la veut in– dians, il ne pareille tous les jours un nom- troduire, on y reçoit àes novices jufqu' à. bre infini de fcandales: que non feulement ce qu·elle ait été entiérementconfommée. la difcipline & la régularité y font mal ob- Pour rétablir la régularité, il faut établir fervées, mais que les brigues & les cumul- des noviciats communs , où les jeunes tes y f9nc fréquens pour les élctlions des plantes qui fe deflinent à la vie monafti– fupérieurs, & qu·enfin l'efprit de liberri- que, foient élevées dans la piété & l'ob· nage s'e{[ tellement infinué dans les cloî- fervancedc leur regle; & ce qui fait tant tres, que l'on ne fauroit trop apporter de de mauvais reiigieux, eft la facilité avec févérité pour réprimer tous ces dérégle- laquelle on leur donne i·habit , fans avoir mens: qu'ils n'efl:imentp:is que la réforma- éprouvé leur vocation, & l'indulgence tion confiile ni dans l'abHinence des vian- avec laquelle on les traite pendant l'année des, ni dans d'autres aufl:érités extérieu- de réprobation. A cette réformation des ~es; il efl: ra if onnableque chaque congré- novices, il en faut ajouter une autre , & gation continue de vivre fuivant les regles retrancher quelque chofe de ce nombre ex· ~ Hatuts, & il feroit injufl:e de leur im:- ceffifde religieux mendians , qui fe nuifent P.oferun joug plus pefant que celui auquel à eux-mêmes par leur multiplication, les ils fe font fournis lors de leur profeffion, aumt>nes en beaucoup de lieux n'étant pas parce que la véritable réformation confifle fuffifantes pour les entretenir, il feroit à déraciner le vice & le libertinage, à faire inutile d'exagérer l' accroilfement monf– que l'on ne voie plus de religieux vaga- trueux des maifons religieufes depuis un bonds s·abandonner à toutes fortes de dé- fiecle; dès le temps du dernier concile, le bauches, & devenir la honte de l'églife & nombre des moines étoidi grand, que l'on del' étatmonaH:ique. L'on ne fauroit avoir fut obligé d' ordonnerqu,il feroitfixé à pro. trop de vénération pour les perfonnes ,qui portion de leur revenu, & des aumônes pouffées d'un véritable zele & animées des ordinaires: & bien que ce concile ne foit graces du Ciel fe retirent dans les cloîtres, pas reçu en France, pour ce qui regarde pour confacrer à Dieu tous les momens de les mœurs & la difciplinc , les réguliers leur vie; mais plus leur condition eil par- pourtant font obligés de s'y foumettre & (aire, plus la corruption en eil dangéreu- n,en oferoient contefter l'autorité. Nous fe, & autant que les religieux qui font en- avons plufieurs bulles des Papes Pie V.. tiérement détachés du fiecle & des penfées Grégoire XIII. Clément VIII. Paul V. dela.terrefontutilesà l'églife; parl'exem- Urbain VIU. & Innocent X. qui tousont pie & b. fainteté de leur vie, autant ceux travaillé à cette réduél:ion; les uns ayant qui tiennent un~ route contraire, & qui f upprim~ des ordres entiers , & les au• n·ont rien de régulier que l'habit, devien- tres incorporé & réuni plufieurs cou– nent par leur relâchement l'opprobre & vens, pour les faire plu~ facilei;nent fub; le fcandale de la religion; ainfi le but de fitler. Innocent X. apres avoir acheve cette réformation ne doit être autre que de ce J:etranchement dans toute ritalie ., avo1t e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=