Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

t9 J '9ui font r!gulier.r. lettres patent'e5· eh l'année 1650. vérifiées par la cour, pour quêter dans l'étendue âu royaume : que les marguilliers ou quê– teurs des peres Carmes n'en ont point , & quoique leur inflitution foit pieufe , elle n·a,roit point été autorifée par des lettres patentes , fans quoi elle était il– licite, n'étant proprement qu'un abus & une invention des moines. Par l'arrêt dudit jour, prononcé par M. le premier préfident Marin , la préféance fut adiugée aux Carmes dans les convois & les cérémonies, & aux quêteurs de la Merci d;;ns la quête, conformément aux conclufions de ~1. l'avocat général de la Mole, plaidans Ganteaume pour les reli– gieux de la Merci J & Bec au contr;lÏre. Le même parlement, pararrét du 22. juin z672 ..fans s'arrêter à la requête des Freres Prêcheurs & autres mendian.s J a donné la préféance aux religieux de S. Antoine : a néanmoins ordonné , qu'ils ne pourront jouir de ce droit de préféance aux proc~f/ions G' cérémonies publiques où ils n'ont pas ac– coutumé d'ajfifler. Boniface rapporte ample– ment les moyens des parties fous le même titre 9. chap. I. page 836. & faivantes. M. Patru a traité folidement la queftion de la prljéance entre les réguliers J darzs le quinr_ieme de[es plaidoyers pour les religieux de l'abbayedeS. Manfuy de Toul J ordre de S. Ben.où J & les religieux de l'abhaye de S. Epure-de-Tou.!, du même ordre, contre les chanoine; réguliers de /'abbaye de S. Léon de la même vil!e. X 1 X. 'Arrêt du parle1nent de Paris.,, du II. février 1 6 SS. concernant l' éleêlion du général de l'ordre de la Sainte– Trinité.,, & les formalités qui doi– vent y être ohfervées. EXTRAIT DES REGISTRES de parlement. V U. par la cour la requête à elle __pr~fentée par le procureur général du Rot, contenant, que l'on a débité depuis quelques jours en cette ville un avis donné le 4. du mois de décembre dernier par la congrégation de quelques cardinaux députés à Rome pour les af– faires des réguliers, & approuvé ainfi que f on le prétend par Notre Saint Pere le Pape Innocent XI. par lequel ces car– flinaux eil:iment, que l'éleél:ion faite au TIT. r. CnAtt. v, .694 monafieres de Cerfroid Je 10. du mois de mars de l'an 1686.de frcreFuftacheTeif– fier pour miniflre général de l'ordre de b Sainre-Trinité , etl: nul le ; que 1' on doit obferver les conftitutions :ipprouvées par le Pape Alexandre VII. que (uivant leurs difpofitions le gC:i1éral de cet ordre doit être élu p'ar les religieux de toutes les pro– vinces qui Je compof~nt , & que le car– dinal qui en efi proteél:eur doit alfembler un chapitre à Rome le quatrieme diman– che après Pâques, pour procéder à cette éleél:ion; que fi cet avis paroi!foit feul, il le regarderait comme un aéte nul, émané d'un tribunal dont nous ne reconnoilfons point la jurifdiél:ion dans le royaume, & fans faire aucune procédure il fe conten– teroitd'en demander la fupprefiion; mais comme il énonce des confl:itutions que l'on prétend avoir été autorifées par le Pape Alexandre VII. il efi obligé d'y faire une plus grande attention , & de repré– fenter à la cour que l'ordre de la Sainte– Trinité, s'étant formé en Frince fous le pontificat du Pape Innocent III. S. S. ap– prouva en l'an 1198. la regle que l'évêque de Paris & l'abbé de S. Viélor avoient compofée pour ces nouveaux religieux , que le Pape Clément IV. y a_ioutant en l'an 1263. quelques nouveaux réglemens, ordonna entr'autres ch of es, que le géné-. rai auroit toute fone de jurifdiélion pour le gouvernement de l'ordre aufli-tôt qu'il au– roit été élu ; que depuis ce temps les élec– tions de ces généraux ont été faites en France, & pre!que toutes dans le mo– nailere de Cerfroid , qui efl la premiere mai Con de cet ordre; que depuis près de deux cents ans il n'y a eu que les religieux de quatre des fix provinces établies dans le royaume qui y ont donné leurs foffra– ges ; que fi quelques religieux étran– gers y ont été admis avant ce temps , ç'a été avec proteitation de la part de ceux des provinces de France , Cham– pagne, Picardie & Normandie, que cela ne pourroit nuire à leur droit , & qu'il n'y a eu que des François depuis ce temps qui ayent été choifis pour remplir cette place; que dans le deffein de renverfer cetufage, autorifé par l'approbation que les Papes ont donné aux éleélions faites de cette forte, approuvé par la recon– noi{fonce de tous les religieux étrangers ~ ainfi que frere Bernardin de S. Antoine Portugais le remarque dans le chapitre trois du- livre qu'il a fait touchant les Xx ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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