Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

Des Miniflres de l'Eglifa 691 . {i & d'un mauvais traitement fait au ;~vincial d'un ordre déput.é plr les peres les plus anciens de fa province'. port~nt une plaime légitime, & le m~uva1s traite– ment a été fait contre I_e droit d~ i:iature , celui des gens, & celui d~ la religion. Le cinquieme moyen d abus, eil en ce que le troifieme chef de la patente don– née au pere Julien par le vicaire géné– ral évoque à lui un procès civil qui eil pendant entre le pere provincial & .le pere Silvi , ce qui eil co~tre ~e concile de Sarde, tenu l'an 347. qm oblige de ren– dre la juilice aux fujets dans la province & dans le diocefe. Charles-le-Chauve , Roi de France, ne voulut pas fouffrir qu'Adrian. fecond évoquât à Rome, la caufe d'Hmc_mar, évêque de Laon, plrce que les lo1x du royaume ~e pe~met~ent pas que fes. f u– jers en f01ent dtilra1ts pour aller plaider leurs caufes au-delà les monts. Ainfi Urbain V. déclaraqu'aucunFran– çois ne pourrait être cité à Rome. L'art. 9. des libertés de l'Eglife Gallicane eil exprès pour ce fujet , & le concordat au tir. de caujis , ne permet pas d'alléguer de plus forte autorité, puifqu'il a été fait pour ce fuiet. _Ainfi il eil évident que le motif du pere Julien,pour obtenir le vicariat, n a été que pour lui fervir de degré au provincialat , c'e!l: pour cela qu'il veut être permanent jufqu'au chapitre, c'eil pour cela qu'il trouble l'ordre des familles par fes chan– gemens, qu'il prépare des vocaux & toutes les férnences de fon ambition, laquelle doit maintenant déchoir par l'autorit~ de la cour, laquelle perce à travers les om– brJges & les my!teres de ce vicaire, pour parvenir à la fin de fon ambition. Par arrêt dudit jour 12. février 167r. prononcé par 11. le préfidentde P.egufTe, Ja cour fur l'appel comme d'abus mit les parties hors de cour & de procès , con– formément aux conclulions de 11. le procureur général de Vergons, plaidans, Barrel po~1r le pere Sardou , & Gaillard au contraire. L'arrêt fondé fur ce qu'on ne voulut pas ouvrir la porte aux religieux pour fe plaindre contre les généraux. Et que d'ailleurs la conilitution de l'ordre déclarant tous les vicaires géné– raux amovibles , on ne pouvoir pas dire que le pere Julien fût v~ritablement per1T1anent. XVIII. Le parle1nent d'Aix, pararrêtdu 17. novembre 1687. a donné la pré– féance aux religieux Carmes fur les religieux de la Merci dans les convois & céré1nonies , & aux quêteurs de laMercidans la quête fur les quêteurs des Cannes Extrait des arrêts du parlement de Provence ,, recueillis par M. Boni– face,, tom. 3. !. 7. titre. 9. ch. 2. page S 45. del' édition de Lyon en ioSg. L ·on a demandé en r audience de la grand'chambre du lundi 17. novem– bre 1687. féant M~ le premier préfi– dent 1.1arin , fi fur la contention arri– vée entre les religieux de l'ordre de Mont-Carmel , & ceux de l'ordre de la Merci de la ville de Marfeille , pour la préféance aux convois & affemblées pu– bliques , la préféance devoir être donnée aux religieux de Mont-Carmel ou à ceux de la Ivierci, & fi les quêteurs de la Merci devoient précéder dans la quête & les cérémonies , les marguilliers & les quê– teurs des peres Carmes. L'on difoit pour les religieux Carmes, que la préféance ne leur pouvoir pas être difputée , foit parce que leur ordre ell plus anci~n , foit parce que leur établif– fernent eil aulli plus ancien dans la ville de Marfeille , étant une maxime géné– rale que l'ancienneté de l' établilfement d'un ordre dans la ville, donne le droit de préféance, laquelle l'on difoit devoir avoir :::uffi lieu pour la préféance des quêteurs dans la quête & les cérémonies. Au contraire , pour les religieux de la Merci, l'on difoit qu'ils accordoient r ancienneté de l' établiffement de 1' ordre des Cannes & de leur préféance-; mais à l'égard des quêteurs, pour lefquels ils avoient donnt requête d'intervention-, que la préféance devoir être donnée aux quêteurs & aux marguilliers de la Merci, aux cérémonies & à la quête , parce que leur emploi eil fi néceffaire pour le rachat des chrétiens qui gémiffent dans la cap– tivité des infideles, qu'ils ont obtenu des puiffances féculieres & eccléfiafliqucs , plufieurs privileges , & entr'autres de$ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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