Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

qui font réguliers. TrT. 1. CHAI>. IV. 5 30 XXVIII. Il 1 1 • 1 ,.. d a ete J nge par arrct ren u au par- le1nent de Provence , le 2 r. n1ars i 6 5 2. Pre1nlére1nent , que le confenren1ent de l'évêque du lieu efl: néceflj,ire pour l' érabliife1nent d'un rnonafl:ere nouveau. Secon– den1ent, que cet érabliife1n~nt ne peu~ être fair au préjudice des anciens. E;,'Ctrait des arrfts notahles du parle– ment de Provence , recueillis par M. Boniface, avocat au même par– lement, tome I. livre 2. titre ] I. des réguliers, chapitre 2. p. 20 g. de l'edition de Lyon, en i 70S. L Es peres Augullins Déchauffés ayant été durant trois ans en hofpice dans ]a ville de Tarafcon, & dans cet inter– valle s'étant expofés à fervir les mab– des atteints de peHe , de laquelle fut affligée cette ville en 16 fO. la commu– nauté fit délibération confiliaire,, par la– quelle elle confen tir à l' établifièment d'un couvent dans la ville. Lei Peres c~pucins, Obfervantins & Trinitaires, & trente particuliers fe diîant les plus intérelfés s'étant rendus oppofans à la cour à cet ét,ibliffement. Difoient premiérement, qu'il n'y avoit point de néceffité en cet établilfement ; puifqu'il y avoit dans la ville un nombre fuffifant de prêtres & religieux pour don– ner des aides fp'.rirnelles aux habitans , y ayant deux paroilfes, cinq couvent de religieux & trois de religicufes qui te– naient auffi chacun un prêtre pour célé– brer la meffe. Secondement, que par la bulle de Clé– ment VIII. de l'an 1603. rapportée: par Févret·, au traité de l'abus, liv. 2. chap. 1. numero I 1. confirmative des contl:itu– tutions de Boniface VIII. il était défendu de faire des érablilfcmens nouveaux de 1nonaftcres préjudiciibles aux anciens, & que cet établilfement nouveau leur pré– judiciait grandement, foit parce que le peuple ne pourrait pas fournir à la fub– fiilance de tant de mendians, foir parce que leurs églifes feroicnt privées des libé– Jalités que les Auguilins emporteraient: C:tant certain, fuivantl' opinion de Barto– Tome IY. le, obfervée p:u Gotoffr. fur la loi pecu– niam, if. de operihuspublic.qu' unlegs hiffé pour Ja con!l:ruétion d'une églife eil ap– plica1jle aux autres églifes, & qu'il n'en faut point bâtir de nouvelles fi les autres font f uffifant~s. T roifiérnernent, que par les conftitu– tions canoniques Jes établiffemens nou– veaux des monailercs ne fe pouvaient faire fans le confentement de l'évêque fuivant les autorités remarquées par F é– vret en fon traité del'ahui, liv. i.. chap. 1. nurnero 4. & fuivantes. Etant inutile de dire que la providence de Dieu eil une mere feconde, qui nour– rit & entretient tout le monde, & qu'il ne faut pas douter d'icelle; car il ne faut jamais tenter cette providence, & faint Auguitin apprend que de fon temps cha– que abbé avojt trois cents religieux fous fa direétion qui n'incommodaient per~ fonne & ne vivaient que de leur travail. Par arrêt prononcé par M. le premier préfident de Mefgrig!'ly, en l'audience du jeudi, 2. mars 16 f 2. il fur ordonné que pardevant le commiffaire qui feroit dé– puté, il feroit fair rapport de la commo– dité & incommodi cé de l' établiffement nouveau, &tenu confeil général des habi– tans fur leur volonté, & ce dans le mois, pendant lequel les- peœs AuguH:ins rap– porreroient le confentemenr ou refus de l'évêque, plaidant du Perrier pour les trente oppofans, Barrel pour les Capu– cins & Obfervantins, Journa pour les Au– guitins, Peiffonet pour la communauté, & Courtes pour les eccléfiailiques qui ad– héraient à l' établiffement, & lefd. Auguf– tins avaient obtenu lettres p:itentes de la. Reine régente, pour 1' érabliffement, dé– clarant que fa volonté étoit que ce mo– nailere fût de fondation royale, & l'églife appellée Notre-Dame la royale. Au préjudice de cet arrêt, la commu– nauté ayant fait délibération par un con– feil général de recevoir lefd. religieux, & iceux obtenu lettres de déclaration du Roi, portant que fans s':irrêter à l'arrêt,, led. couvent comme de fondation royale ferait établi dans T arafcon, & les peres Capucins & Trinitaires & autres ayant appellé de cette délibération comme étant nulle, ambitieufe & atrent:itoire à. l'arrêt que le Roi n'avait pu révoquer, puifqu'il s'eil fourr.is aux loir.. Par arrêt prononcé par 1'.1. le premier préfident_de Mefgrigny , le jeudi 28. no-. LI e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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