Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

'f7 qu·: /ont r!guli.erJ. T1T. l. CHAP. l. 38 XXVII. 'Extrait du Journal du Palais, tome 2. pager 3S. & faivantes de l'édi– tion de Paris en 1701. Si la profej/ion monaftique dans un ordre religieux peut &re faite avant l'âge de feize ans révolus, & Ji la feizieme année. doit être comptée parmomens, par heures, ou par jours. Si la réclamation doit être faite dans les cinq ans par un afle ex– près, fait pardevant le fa.péricur de l'or– dre ; ou Ji la feule proteflt.J.tion de· vouloir rée/amer, .fujfit. Si la perfévérance dans l'ordre re!ig:"tux, avec toutes les mar– ques d'un véritable religieux, eft une con– firmation de la profajfion. Si le religieux étant décédé après la fentence de cajfation de fes vœux, on peut faire juger une fa– conde fois la queftion de Jàn état. QL1cflio11 LE qu:i.trieme mars 1642. FrJnçois jugée au par- Pélicot entra de [on feul mouve– km(;t~ld'Aix ment & à l'infu de fes pere & mere dans l'onz.1.:me 1 d l" . d 1 T . . , d avril 1680. e couvent es re 1g1eux e a rimte e avec le plai- la \'Îlle d'Aix, où il prit l'habit ~e novice doycr de M. fous le nom de frere Thomas de la Saintè- l'avocat gf T . . , {i 1 fi d r · · / , 1 - rrn1te, ur 1a n (! 1a qmz1eme annee. ncra. A , . . , d • pres avoir continue pen ant un an en- tier fans aucune interruption, ni fans mê– me avoir témoigné aucun dégoût pour la vie religieufe, il fitfolernnellemcntfa pro– fellion le huitieme du mois de mars de l'année fuivante 1643. fur les huit heures du matin , deux heures avant h grand' - meffe, fuivant les confl:itntions & les re- gles de cette congrégation, ainfi qu'il fut juil:ifié par un extrait tiré du livre des pro– fenions de cette maifon rcligieufe. Quelque temps après cette profd1ion, ce religieux déferra le couvent p2r diver– fes fois, avec protelbtion de ne vouloir plus être religieux. Cette proteH:ation fut acceptée par le [upérieurle ro. m:irs 16.~7. Depuis ce temps-là il fut toujours er– rant & vJg;:ibond jufqu'en l'année 1660. Il étoit initifié que de la ville de 1'1ar– feille , où il avoir fait cette proteH:ition, il étoit allé en Languedoc, toujours fans ordre & fans obéiffance. Que deli il était palfé en EfpJ.sne , où il avait été pendant trois ans dJns le college de la Salam:rndre, & qu' ét:tnt revenu ~n Fr:in– ce, il avoir pris la route de Grenoble , & delà en Allemagne, où il avait été à Francfort pendant la diete de l'Empire , a!femblée ppur l' életlion, de rEmpereur. Durant tous ces voyages il a voit tou– jours porté l'habit de Trinitaire mfrigé , jufqu,en l'année 1660. qu'il quitta l'ha– bit de religieux à Francfort ; & s"étant mis à la fuite de monfieur de Lionne , pour lors ambalfadeur de France en Al· lemagne, il fe procura par fes foins & par fes fervices la charge d'aumônier du commun de la maifon de la Reine. · Alors il prit réfolution de fe pourvoir par les voies ordinaires pour faire caffer fes vœux, & à cet effet il obtint un ref– crit en la légation d'Avignon, le 10. no– vembre 1661. adreffé à l'official de mon– fieur ]'archevêque d'Aix , pour procé– der à la caffation de fes vœux. Et parce que l'on avoit omis d'exprimer qu'il avoit pris tous les ordres fac rés fous l'habit de religieux Trinitaire rnitigé , il en impétra un fecond, le 17. du mois d'avril de l'année 1662. avec l'adrelfe au même official & fupérieur du couvent où il avait fait fa profeffion. En conféquence, l'official procéda à. deux diverfes enquêtes , par lefquelles plufieurs faits étoient juHifiés, entr'au– tres le défaut d,âge lors de la profeffion de ce religieux, ne paroilfantpas pour fon extrait ba!1tiHaire a quelle heure il étoit né. Et après avoir interrogé Je frere Péli– cot fur les prérenclus faits de force & de violence commife de la part de fan pere pour r obliger d'entrer dans la reli– gion, & encore fur fa défertion; & après avoir entendu les proches parens , fa– voir le pere t:>l h mere, qui confentirent à la caffation des vœux, l'otF.cial ren– dit Cenrence Je 17. m:ii 1662.. par laqudle h profeffion fut décbrée nulle p:ir dé– faut d' àge, & il fut déch::irgé des vœux: par lui faits , & remis chns l'ér::t fécu– lier, co:nme il étoit :m~~~ua\ 'J.nr fa pro– feffion. Et néanmoins qu'il dern~t:r,~roit fufpendu de l'exercice des ordres facrés jufqu'à cc qu'il eût ét~ rourvu d'un p~ 1 •• trimoine comµ,.:rent potir fan e1~rretien. Cette frntence fur Jcauiefcée pJr le promoteur d'office: & p:ir les religieux du couvent de h Trinité de b vill~ d'Aix. Quelciue temps :1près & en i' :mnée r 669. le fieur Péiicot pere fait fo11 tdlamcnt, par lequel entr'autres choies il r.econ– noît ~1e. Francois Pé!icor fon fils com– me un de fes h~riticrs légitimes , lt:i lc– gue h fomme de quatre mille liv!·e<;, 'f compris celle de cinq cents li,'res pnur ft.: c ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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