Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

5 11 Des Minijlri!s de l'Eglifl 5 11 1 l'erreurp?pubir7 de c~u~ qui s'i~naginenc fon_n:, qui, entre da,ns un, n~çnafiere ~ & qu'un ordre qu un rel1a1eux, fa1fantpro- hqu... de et.-ll1t en age leg1t1me apn:s le frfiion' de la R. p. R. ou~re la liberté de fa temps de fan noviciat accompli, fait vœu confcience, acqueroît.b lic~nc~ de,[~ i:u- ~ol~mnel de religion, eH ~bligée à }J.ieu rier, & que [on mariage eto1t leg1t11n~ Irrcvo 0 cablement, ~ ne ~.en p~ut ded1re. dans le for extérieur : car vous avez JUge La plupart des mornes s imagment qu'a– que le célibat auquel ils'étoit engagé pre- près i'émi!lion folemnelle de leurs vœux– nant 1' ordre de prêtrife, etoit un droit ac- ils ont encore cinq ans pour délibérer,&. quis à fa famille, duquel il n~ fe pouv;>it qu~ fi pendant cinq ans ils s'ennuient, & difpenfer, non pas par 1; m_ax1~ne ~e thyo- qu il~ protefl:e~t qu.ecela leur donne la li– logie que le caraB:ere eto1t mddeb1le, berte de fe depart1r de leur vœu , cette mais par la maxime de la police de l'état. penfée eil: erronnée & pleine de liberti– Ainfi vous an:z exclus pluiieurs fois par nage. la fin de non-recevoir, les religieux qui Car il eil vrai que le dernier concile · fe pbignoient de la nulli~éde leurs vœux, duquel les réfolutions & les dogmes on~ & pou•· cela vous n'êtes pas entrez en dif- été embrJ.!fés en toutes les chofes qui font cuffion de la vérité d'une atlion fpirirnel- bonnes en foi & qui tendent à I'obferva– le, qui ne peut être connue ni jugée que tion de la difcipline de l'églife, a établi àe Dieu feul. Vous n'avez pas mefuré qu'uneperfonne religieufequi a fait vœuJ l'efprit qui les a conduits, les voies def- foie par force, foit auparavant l'âge, fi quelles il s'eil: fervi, ni les mouvemens elle laiife écouler cinq ans fans fe pbin– qu'il leur a infpirés. Mais vous jugez que dre & fans protefter; ce temps de cinq le droit eH: acquis à leur famille' qu'ils années fait préfumer qu'elle a approuvé font religieux felon la l<i>i, par les pré- par foi1 filence ce qui étoit mal dans fon fomptions & les apparences qui réfultent principe qu'elle s'eil accommodée à fa. de la loi même; & en un mot qu'ils font condition, & que par une nouvelle vo– obligés de faire néceffité vertu , unc1io lonté qui eil: préfumée , elle a ratifié & fac1a Chrifli, jig:zum efl quod non operitur. approuvé fes vœux, fi bien que ce qui Les graces & les bénédiélions que le Ciel était nul dans fa fubftance, fe rétablit, nous attribue , font des lumieres & vo- fc confolide plî le temps de telle forte cations différentes; les réfolutions géné- que la feule fin de non-recevoir eH: capa– reufes qui nous donnent la volonté pour ble del' exclure; mais fi elle aproteil:é dans aimer le bien, & la perfévérance pour y les cinq années, cette réclam::tion conti– continuer, font au-deifus de notre intel- nue & proroge fon aél:ion , & la rendre– ligence & de notre portée; les plus clair- cevable à jufl:ifier la r.ullité de fon vœu. voyans y font abufês , & pour cela fe Ainfi les proteil:ations faites pendant ce trompe quiconque penfe être affez fage temps, en foi ne font pas confidérables pour juger de la vérité des facremens , pour donner atteinte à la vérité & à la v:i– qui font des myil:eres & des fignes vifi- li di té du vœu; mais feulement conferv:rnt bles d'une choie invifible ou qui croit l' atlion de celui qui a detfein de feplaindre, pouvoir décider de la validité d'un vœu, lequel outre fes protefiations, etl: obligé d'une promeflè faite i Dieu , puifque Je de jufl:ifier par pieces authentiques & par cœurqui promet eil: caché, & la volonté témoins, qu'il y a eu force , imprcfil.o:i, de Dieu qui accepte nous eil: inconnue. violence exercee fur fon efprit , pour le Ce qui.nous reil:e font les allions exté- contraindre à faire fon vœu, & que cette rieures, les apparences humaines, les pré- force a été publique, conntte à pluiieurs, fomptions & conjeétures vraifembhbles & qu'elle a été telle qu'il n'y a pu raifon– fur lefquelles nous établi!fons notre rai- nablement réfii1er. Dicunt Rabini: Si quis f onnement & fur lefquelles les loix & les adoraverit amore vel timore , immurzis eft. ordonnances d'un étlt font fondées pour Les~ens qui fubordonnent la vénération juger de la condition des hommes , fur des chofes faintes aux fentimens de l'hu– ce qui p:i.roît à nos yeux , & que nous manité, efl:iment la moindre difficulté ca– fommes obligés de croire véritable. Et pable de les excufer de Jeurs fautes. c'efl: :iinfi que nous fommes obligés à no· Nous demeurons bien d'accord que tre fens de confidérer les c1ulès de cette la force & la contr1inte d'un pere ou qualité. Pour ce faire, il faut établir une d'un tuteur qui a été combattue, contef– feconde m~1xime ; favoir, que toute per- tée par la rdifbnce d'un jeune homtnd~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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