Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

509 qui fa12t réguliers. TrT. J. CHAP. IV. 5 1~ s'il s'impore une capitation , il en en occafions, non valablement contraei:é , exempt, fi la famille de fes parens efl: en vous ne donnez jamais atteinte au facre– douleur, il le confidere fans intérêt' fi fes ment; mJis touchez feulement à la véri– freres & fes neveux ont befoin d'un tu- té ou validité du contrat civil , & à la teur , fi fes parens font en mendicité , il capacité perîonnelle de ceux qui ont con– ne les fecourtque de fes prieres. Les biens traété. Ainfi i'ordonnancede l'::in 1639. a qu'il porte dans le monailere, ne fontpas improuvé les mariJges ~lie l'on appelle fujetsà la légitimedeleursfreres&fœurs; de confcience, vos arrêts n'or,t pas au– & les biens qu'ils poffe<.tent en général ne rorif é ces mariages à la r.ouvelle mode , font point dans le commerce ordinaire èfquels on foutient que la feule préfence <les hommes, ils font partie des chofes du curé eft néceffaire : ce qui a tté ordon– faintes , & leurs perfonnes conH:ituées né, non pas par les maximes de la fcholaili– dans les premiers ordres du royaume, ac- que, mais par les principes de la bien– quierent quelque vénération à caufe de f éance extérieure , & la police générale leur miniilere. La feule obligation qu'ils du royaume. contraétent dans le public , outre celle Ainfi dans la connoiffance que vous è'inilruire , de catéchifer le peuple verho prenez des vœux folemnels de religion , & exemplo, de donner l'aumône de leurs vous n'allez pas pénétrant l'intérieur de biens, comme ils y font obligés, eilqu'ils celui qui a réclamé, vous n'entrez pas ne peuvent pofféder de biens immeubles en connoiffance de caufe de fa penfée & que par l'autorité du Prince & la permif- de fon intention; mais vous examinez. les fion du magiilrat, & que les particuliers fins de non-recevoir pour fa voir s'il a été qui s'engagent dans une>::ondition de cette capable de le faire, fi fa réclamation n'of– qualité, meurent civilement dans leur fa- fenfe point.l'état & les particuliers. Et de mille, ils perdent les droits de cité, d'ail- fait il arrive en ces occafions ce qui ne liance, de parenté & de fucceffion. fe rencontre jamais dans aucune forte de Ain fi outre l'obligation intérieure qu'ils controverfe ; vous pouvez condJrnner & contraélent envers Dieu, qui cft l'effet du ne pouvez. abfoudre, vous pouvez ren– vœu, ils contraétent une obligation in- voyer un homme dans fon monaHere & térieure avec le public & leur famille. ne l'en pouvez pas faire fortir , le décla.– Pour cela de toutes les conteil:aions des rer non-recevable en fa prétention; n1lis chofes qui font véritablement faintes & non pas entériner fon refcrit, par la rai– purement fpirituelles , comme font les fan du proverbe des Hébreux :faciliùscft facremens & les vœux faits à Dieu, il y ligare quàm folvere. AuŒ les refcrits de en a deux, defquelles la cour prend con- cour de Rome qui ne font autre chofe noiffance ; favoir, le mariage & le vœu que des lettres de juilice, lettres fembla– folemncl de religion ; non pas pour en- bles à celles qui s'obtiennent en chancel– trer en connoiffance fur la vérité de I'aéte; lerie , pour être retlitué contre quelque favoir, s'il y a facrement & obligation aéle, obligent les impétrans d'appeller contraétée envers Dieu: car qui peut être ceux qui y ont intérêt. Ce qui témoigne fi hardi de préfumer d'être favant dans qu'outre l'obligation faite à Dieu, il y a <les quefl:ions fi difficiles , interroger les encore quelque relation temporelle qui de– replis du cœur des hommes , & fonder fire que d'autres perfonnes y foientappel– Ies fecrets de la divinité, pour fa voir fi lé es, & qu'outre le vœu & le facrement, r offrande de celui qui a voué a été agréa- il y a quelque obligation politique & ex– ble, fi le feu du Ciel etl defcendu fur fan téïieure. Car quJ.nd il s'arit des vœux de holocauHe, fi D.ieu a répandu fa grace la terre-fainte , d'entrer en religion , de fur le confentement de ceux qui fe font faire quelque dévotion particuliere, cela mariés , & fi le facreme11t a reçu la béné- fe traite par un bref de la pénitencerie, àiétion qui lui dt néceffaire. "' qui s'adreffe difcreto viro ; cela s'examine Mais la cour juge cc qui efl: de fa con- dans le confe!lionnal, & n'appartient qu'à noiifance, du droit, du for extérieur, de l'églife d'en connaître, parce que ni dans la capacité, de !'habilité de ceux qui di- le fonds ni dans la confcience, aucun fent s'être mariés; favoir, fi la loi civile n'y a intérêt que la confcience de celui n'a p:.1s été offenfée , s'ils n'ont pas fait qui fe plaint. préjudice à l'autorité de leurs percs, tu- Sur cette maxime font fondés les ar– t.eun & curateurs : prononçant en telles J"êts par lefquels vous avez. condamné e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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