Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

449 qui font réguliers. T IT. 1. CHA 1:'. III. de Paris & de Touloufe des copies all- ment le dix - huitieme juin mil fix cent rhentiques du bref donné par.Sa Sainteté quatre-vingt-un. le premier jour de la préfente année , Sig:zé, DoNGors. avec une injon[tion encore plus précife · EXTRAIT DE s REG 1 s T RE s 3 celui de T ouloufe de le rendre public, & d'obliger ceux de cette Société d'af– furer que ce bref était véritable , contre l'opinion que nous aurions defiré pou– voir toujours conferver au contraire; & que le gé11éral des Jéfuites ayant écrit à ces provinciaux en conformité de ce commandement -du Pape, avoit adrelfé à celui de Touloufe une expédition au– thentique de ce bref, avec ordre de h communiquer à çelui de Paris. Cette invention nouvelle de publier des bulles & des brefs d:rns le royaume contre les formes qui y avaient été pratiquées juf– qu'à préfènt, aufli-bien que dans les états voifins , lui paroiffoit d'une fi grande conféquence, qu'il eil:imoit de fon de– voir d'en informer la cour, :ifin que fi ce bruit fe trouvait véritable, il lui plût empêcher l'ùablilfemeht d'une nouve;:tu– té, dont les fuites pouvaient être fi dangereufes, & particuii~rement dans un temps où l'on voyoit paraître des brefs fi extraordinaires ; mais que la prudence & la juilice de la cour ne lui permet– tant pJs d'agir fur des fondemens incer– tains, il la fupµlioit de vouloir bien, at– tendu l'abfence du provincial , mander Je f upérieur de la maifon profelfe , les reéteurs du college & du noviciat des Jéfuites , & le procureur de la province de Paris , pour rendre compte à ladite cour en préfence de lui procureur géné– ral & de fes collegues , de ce qu'ils fa– voient de ce bruit , afin que la cour y pût pourvoir fur les conclufions qu'ils prendraient, après qu'ils auraient plus particuliérement été informés de la vé– rité par ce moyen. Ledit procureur gé– néral du Roi retiré : la mJtiere mife en ~élibér:.uion, a ~té arrêté , que le fupé– rieur de la maifon profelfe des Jéfuites , les retteurs du college & du noviciat, & le procureur de b province de Paris, feront mandés de fe trouver en la cour vendredi fept heures du matin, pour eri préfence des gens du Roi , être ouïs & rendre compte de ce qu'ils favent dudit bref du premier janvier I 68 r. & des or– dres que le provincial a reçus du général fur ce fujct; & ce fait, y être, fur les conclufions des gens du Roi , pourvu ainfi qu'il appartiendra. FAIT en P't"k- Tome 1V. de parlement. C E jour, les gens du Roi font entrés en 1a cour, & ont dit , que le pert: de Verthamo~1t, fupérieur de b m:"iifon profelfe des Jéf uites de cette ville de Paris, les peres Defchamps & Dozaine, reéteurs du co!lege & du noviciat, & le pere Pallu, procureur de h province de France, étaient ::tu parquet des huif– fiers, pour recevoir les ordres de Li cour, fuivant l'arrêt du çiix - huitieme de ce mois : & :l l'inil:ant lefdits peres JéCuites mandés en préfence des gens du Roi ; monfieur le premier préfident leur a dit : la cour vous a mandés fur ce que le pro– cureur général du Roi lui a donné avis, que votre général a depuis peu envoyé en France par l'ordre du Pape, à quèl– ques-uns de vos provinciaux, un préten– du bref, pour le rendre public. Cette maniere toute oppofée aux ordres du ro- • " I I I 1 yaume, a tou;ours ete reprouvce avec fcandale contre fes auteurs , toutes les fois qu'on l'a voulu pratiquer. Il efl: étrange qu'un Prince qui n'a cclfé de vaincre que quand il a voulu, & pour donner la paix à l'Europe, n'en puiife pas jouir, & qu'il n'y foit troublé que par les principaux minifhes de la vérité , quand il donne fes foins & fes tréfors pour la deftruél:ion de l'héréfie. C'eil: un bonheur que ce paquet foit tombé en des mains :rnili re– tenues que les vôaes : on ne fun"rend point votre fagefiè, & l'on ne cor;ompt point votre fidélité. La cour defire de vous, que vous lui faffiez le récit de ce qui s'eH pa!fé fur ce fuiet. Le pere de V crthamont, a dit, que leur provincial avait reçu une lettre de kur générJl , du 23. :ivril dernier, avec une copie en langue italienne d'un ordre du Pape , d'adrelfer au provincial de Touloufe, une copie en forme :iurhenti– que du bref de Sa Sainteté, du premier janvier de l'année préfenre , touchant les grands vicaires établis dans les le dio– cefe de Pamiers, le fiege vacant; & d'or– donner aux Jéfuites de Tou!oufe ;y de Pamiers de déclarer que ce bref trait véritable, & d'en adreffer aufli une co– pie au provincial de Paris, afin de lui en faire connoîtt·e la vérité : & par cet Ff .• e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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