Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

4 4-J Des Mini.Jl_res Je l'Eg!ifa 44~ qui nous ont été tranrmires p~r. les _fain- fervir de leu~ privil:$es. au préjudice de tes écritures ou par une n:a,ditt~n mva- toutes les .lo1x d~ l :gltfe,. & en don– riable , mais encore pour l 7tabldfeme~t !1ant 9es rnterpret~~ions v1.olentes ~.ux: des regles de conduite quelle prefcnt intentions du farnt S1ege, qm a trop d in– à fes enfans. Et quoiqu'elle foit Couvent térêt & d'attachement à maintenir les obligée de varier f~ir fa difcipline exté- canon~ dan~ c_oute le~r _force pour, les rieure à caufe de 1 mconftance des cho- vouloir affaiblir, bien 10m de les anean– fes humaines , il eil vrai néanmoins tir pour farisfaire à l':lmbirion de ceux qu'elle demeure toujours dans le même qui n'y veulent pas obéir, s'il arrivoit efprit qu'elle ne peut f-e tromper fur ce encore de pareils défordres, ce que Dieu qu'elle en ordonne & qu'il n'y a per- veuille détourner par fa miféricorde, & fonne qui ne doive obferver fes régie- ft quelqu'un manquoit d'obéiffance & mens jufqu'à ce que cette mere des Chré- de foumiffion, vous favez, Monfieur ~ tiens ait trouvé bon de les changer. que Je Fils de Dieu en vous donnant fa Nous avons -donc, Monfieur, exa- plénitude de fon facerdoce, vous a donné miné foigneufement fi les articles que l'autorité néceffaire pour réduire les dé·· nous vous envoyons· étaient dans fon ef- f ob~tffilns à leur devoir. prit, & comme il nous a paru qu'il n·y Nous ne doutons pas que les premier~ en avoit aucun qui. ne fût conforme aux moyens que vous· mettrez en ufage ne canons qui n'ont point été révoqués par foient la· douceur~ & les exhortations d'autres canons, & qui par conféquent paternelles. La patience & la longa– doivent être les regles , felon lefquelles nimité de Dieu pour ceux qui· ne font nous Commes obligés chacun en ce qui pas ·fes commandemens, nous apprend nous regarde de gouverner nos églifes affez qu•it ne faut ufer de févériré qu·a– particulieres , & d'entrer en union d'ef- près que nous avons éprouvé que les prit dans le régime de l'églife univer- autres vojes font inutiles. Mais 1i vos felle dont nous fommes folidairement avertiffemens charitables ne pouvoient les époux, nous avons cru que nous de- vain·cre la réfiftance de quelques uns , vions vous conjurer de les obferver & nocs vous prions de vous Cervir avec faire obferver dans votre diocefe , & à force de la puiffance que Dieu vous a cet effet, de vouloir affembler inconci- confiée pour l'édification de fon églife, nent après que.vous les aurez reçus tous non feulement en retranchant tous les les f upéri~urs de vos monaUeres pour emplois eccléfiaHiques aux religieux de leur en donner connoiffance , enforre l'ordre dans lequel on n'aura pas voulu qu•ils ne puiffent les ignorer ni les laiffer obéir , mais encore en ufant de remedes à leurs inférieurs, & de· leur déclarer ju- plus forts, felon que votre prudence cha– ridiquement que vous êtes réfolu de de- ri table, & la connoiffance que vous aurez meurer inflexiblement dans la pratique des befoins & des difpofirions de votre des chofes portées par ces réglemens. églife vous les f uggereronc. Er en ce cas, Nous ne croyons pas, Monfieur, que Monfieur, nous vous prions d'en donner quand les réguliers fauront que tous avis à tous les prélats du royaume , afin les prélats du royaume font dans les que chacun entrant avec· nous dans le mêmes fentimens, aucun d'eux réfifte à zele de la maifon de Dieu, il paroiffe que des ordres fi iufl:es , fi canoniques & fi nous n'avons tous qu'un même cœur &. faines, & il n'y a pas d'apparence que qu·une même bouche. Nous fommes,, des perfonnes qui ont tout abandonné pour fe confacrer entiérement au fervice M 0 N S 1 E U R , de -Jefus-Chrifl veulent s'ilever contre l'églife qui eft fon époufe. Comme nous avons vu néanmoins de- À Pit.ris. le i9. puis quelques années avec douleur qu'en d'avril 1666. plufieurs diocefes il y a eu des religieux Vos très-humbles & très-alfdl:ion.: nés ferviteurs les archev~ques ~ évêques & autres eccléliafüques députts en l'aifemblée gtnérale du Clergé. de divers ordres qui ont réfiflé avec fcandale aux prélats qui ont voulu ob– ferver ces fainres regles, & que ces mê– mes. religieux ont :ibufé des graces qu'ils avaient rcçu~s des Papes en fe voulant t H. DE GONDRIN , arch. de Sens , préfidenr.; Par. commandement de noffeicneurs de l'tJ.jfemble'r.· L'abbé D! FAG:E.T' fecrétaire , l'abbé LONGU El" i. fi:crétaire, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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