Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

qui font r!guliers T IT. 1. CHAP. III. 4; 4- 1 X XI V. Lettre ci.tculaire envoyée aux évêques de France_, par l' a_ffemb/ée ge'nérale de I tf 45. te 15. juin I tf 4 6. pour l'exécution du réglement des régu– liers_, auquel il avoit été conttr:– yenu par quelques religieux du dio– cefe d'Agde. MoNSIEUR, Il y a quelque temps que nous vous avons envoyé le réglement fur la conduite des réguliers, qui avoir été dreffé dans les atfemblées générales de 162). & 163 f· & que nous avons renouvellé en celle qui fe tient à préfent , après une longue & 1nûre difcuffion de tous [es articles. 11ain– tenant que nous fommes fur le point de nous féparer, nous avons jugé qu'il étoit néceffaire de vous écrire une lettre plrti– culiere fur ce fujet, pour vous exhorter de nouveau à l'obfervation uniforme des regles où nous fommes affurés d'avoir gardé un juHe tempérament pour confer– ver l'autorité que J. C. a donnée aux paf– teurs de fon églife, & ne bleffer pJs les privileges que Ces vicaires en terre ont accordés aux ordres religieux dans les derniers fiecles : comme ils viennent de la fource de l'unité eccléiîafl:ique, ils ne peuvent tendre à la rompre. Les Souve– rains Pontifes ont reçu la puiffance apof– tolique pour l'édification du Corps de J. C. qui eil: l'églife; & puifqu'ils fe con– duifent par cet efprit quand ils accordent des exemptions, ils entendent fans doute, que ceux qui les obtiennent, s'en fervent de la m&me forte. En les 6tant de la ju· rifdill:ion ordinaire de leurs évêques , ils n'entendent pas ruiner l'autorité de 1' épif– copat, qui réfide en eux à la vérité, avec une particuliere plénitude , mais qui ne peut être méprifée en fes ruitfeaux , qui font les ordinaires , fans faire une injure à J. C. qui efl: l'évêque de nos ames, le Pafleur des Pail:eurs, & la fource natu– relle de la puiffance épifcopale. c· en 1ui qui a difpofé cet ordre divin qui conferve l'union dans l'églife par la fubordination des membres à leur chef; & bien qu'il foie le Dieu de la paix, il a fait de cette églife une armée redoutable à tQUtes les Tome IV, puiffanc€s lte l'enfer, parce qu'ellè eŒ ranaée & exempte en f on gouvernement, de la confufion qui dl: le partage du royaume des ténébre~. c· eil: de quoi le prince du fiecle efr ploux ; & comme c'eil: par-là qu'il eil: vaincu par l'Epoufe du Fils de Dieu, c'efl auffi ce qu'il tâche de lui ravir, -ou par la violence de fes perfécutions , ou par l'artifice de fes ru– fes, qui ne [ont jamais fi dangereufes que quand i;lles fe couvrent de quelque pré– texte de juil:ice , & que ceux-là même qu'elles trompent font ce qu'il defire, penfant s'oppofer à [es deffeins. Les paf– teurs de l'églife ne les doivent pas igno– rer, & comme ils font des ambaffadeurs. de paix vers les hommes, ils font obligés de l'établir de telle forte entre eux-mê– mes, & çeux qu'ils appellent aux fonc– tions de leur miniil:ere , que quand ils prêchent l'union aux fi.del es, on ne puiffe pas avoir fujet de leur dire, m/decins gué– riffet-vous vous-rnémes. C'eil: ce qui nous a obligés de chercher toutes Cortes de moyens pour empêcher qu'aucune divi– fion ne fe forme entre nous & les régu– liers, dans l'adminiil:ration des facremens & les autres fontlions où ils nous fervent comme de troupes de fecours envoyées de temps en temps dans les befoins del'églife. Et dans ce deffein, nous avons jugé qu'il n'y avoitpointde moyen plus propre pour arriver à une fin fi jutl:e & fi importante que de ramaffer en un corps les réglemens qui ont été faits par les conciles , les fy– nodes & les Souverains Pontifes , en di– verfes occurrences. Quand on les viole , difoit le Pape Zozyme à nos prédécef– feurs , non tantùm i!!orum prudentùi atque fententi& qui in avum viélura .fanxerunt ~ fed ipji quodammodo fidei , 6• catho!ic8' dijèiplin.t irrogatur injuria. Mais nous n'a– vons garde de croire que ceux qui s'at– tachent volontairement par le lien facré du vœu de 1' obéiffance, à des fupérieurs & à des contl:itutions qu'ils choifilfent • futfent capables de violer des regles pref– crites par une autorité à laquelle ils font naturellement fournis , & qu'on ne peut violer fans renverfer les premiers prin– cipes de la religion. Leur profeffion efl fainte, & ils font la poil:érité de plufieurs grands Saints qui ont aimé l' ég1ife , & qui n'ont jamais eu que des penfées d'o– béitfance à fes légitimes patleurs. En ce fiecle d'or où leurs inHituts ont commen– cé, ils vivoient non feulement comme la Ec e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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