Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

,., 1 9 Des Miniftres ile· i·Eglij'e ·, \ltii .,. 't"r'e'z'"nts. '"J -ce" ··q' ùï-èonùr!it"7"âàm. zn~r'a··t··l·O-.Tt ·cïpe de Jâ éonduiu_ éJ . de fo~ r'l-~fnz,e. En '1' ·conjérvant ces dons znefhmah~es_defon ep_oux, des focremens & ·de ·la parole ·,de Dieu àux ilte s'cft élevée au•dejfus des cedres du Lzh~nJ peuples,. que la providence divine.a cà'mmis .'fi s' eft dilatée par toute la terre habzta- à notre conduite J ou la police exdr:ieur..e de 'hie . c'eft pourquoi i'un des principaux foins l'églife, ou Les déférences qui font dues à la qûe'doive;zt avoir ceux que le Saint-EJPrit dignùé·dés pré/au, dont il n'y-a perfomi~ a étah!is pour la régir J eft de détourner de qui [où diJPenfé par aucun privi!ege. Nous fa conduite toute forte de divijion & de dif- eJPérons que tous les hons 'réligieux J defi.. "corde J comme contraires à la charité qui la reux de la paix , fans laqtulle tous-lés éxer– 'rend une J ·fi lui donne fa force & fa vi- cices feraient fofrufluéux J Je porter.oflt a1·ec "Cueur. Nous devons apporter d'autant plus faveur à les ohferver. Nous v<JUs éxhor– de vig·i!ance pour la conferver J que le m'a- "'tons d'y employer vos foins , & de unir la 'lin eJPrit travaille continuellement à la di- main à ce qu'ifs [oient exac1ement gardù vifer & à troubler la bonne correJFondance dans vos diocefes J afin que notre conduite gui doit être entre les fervùeurs de Dieu : Je trouvant uniforme , le peuple en fait édi-. l'un des plus dangereux artifices qu'il ait 'fié, t ég!ife honorée f:l Dieu glorifié. employé en ces dernier.t fiecles J a été defaf- AD ·T 1 c· LE • ,l", 1 • l fi I • ...... p REMI ER. 'citer les zn 1 erzeurs contre es uperzeurs J en ubufant contre !'intention de nos Saints Peres les Pàpes J des privileges qu'ils ont donnés à quelques ordres religieux. L'ajfec1ion p'i1terneile que nous avons pour tous ceux qui font profejfion de faivre une vie régu– l~ere , & !'eftime que nous faifons de leurs znftituts , ne nous permet pas de croire que .5' étant obligés par des vœux volontaires J d'obferver non feulement les commandemens de l'évangile J mais encore d'en faivre les confei!s J & s'étant.fournis à des fapérieurs 'arbitraires pour vivre dans une oheijfance plus aü/o!ue, ils veulent s'oppojèr à tauto– rité des prélats J à laquelle ifs font ajfu- jettis par L'obligation de leur haptême J par L'ordre de l'égiife & par !a loi de Dieu. Les accu';ils fa11orah!es qu' ifs ont reçus de nous,. G' les emplois ·honorah!es que nous leur avons toujours donnés 6· que nous fem– mes di.fpofés de leur donner encore à l'ave– nir en toutes occajions J nous font efpérer qu'ils nous donneront fajet d'être fatisfaits de leurs déférences 6• de leurs foumijfions; à quoi nous avons cru apporter une grande facilité en dreffent quelques articles, fi -e'ontme .des regles de notre pouvoir & defeur devoir , dans les chofes les plus ordinaires que nous pouvons avoir avec eux , afin que nous y conformant tous, les entreprifes de notre côté & le manquement d' v6éijfance du ieur ne fajfent naître aucune contention. Nous avons faivi etz cela !'exemple des affemb!ées des années 1625. & 1635. encore ~vons-nous retranché quelque chofè aes ré– glemens qu' elfes ont faits J afin que condej– cendant davantage aux defirs des réguliers, nous les invztions par notre facilité à pren– dre plus de créance & rendre plus de défé– rence ii notre conduite, Nous les aycm.s ref Le faint facrement de l'autel étant le plus précieux gage & le· ·plus. riche dépôt que nous ayons dans l'églife , le foin & la vifite en eil réfervée au plus digne miniihe qui eit l'évêque : c'eft pourquoi il le vifitera qu:md il le trou– vera à propos , dans les monaileres & ·autres lieux de [on diocefe , prétendus exempts de fa jurifdiétion; à laquelle vi– ·fite feront tenus d'affi.Her tous les reli– gieux & amres eccléfiailiques, & d'y rendre compte des défauts qui s'y trou– veront. Il fera auffi la vifite des faintes huiles des infirmes , qui fe gardent or– dinairement dans leurs églifes, des reli– ques J des images, des fonts baptifmaux ,, des ornemens , des facriflies & des con– feffionaux; & en cas que le tout ne fait en bon éut , lefdits religieux feront tenus de faiïe ce qui leur fera fur ce pref– crit & ordonné par l'évêque. II. Plufieurs , de leur autorité privée,, par un culte particulier, fous prétexte d'indulgences , de profeffions des filles ,, de procefiions , ou de quelques fêtes & folemnités d'ordre, entreprennent d'ex– pofer le faint facrement à dé-couvert dans leurs églifes, & même fe char– gent des fondation·s qu'ils reçoiventpour ce foiet, ce qui diminue le refpe'tt -dtî à. un facrement fi augufl:e, que l'églife a accoutumé de réferver pour fon dernier & plus affuré refuge dans frs néceffités extraordinaires. Pour empêcher cette licence , il fera très-exprelTéineht dé– fendu d' expofer le faim facrement à; découvert fur l'autel, ni le porter en de5 proceffions, finon lorfque l'ég!ife fera 1' office du faint fàcrement , où ès jours e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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