Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

1 ;· Des Minijlres .de l'Eglifo ~314 J - ,e.lp 1-«ÏK~~ Xcf'I 1t'J.1T11f tÇ'IY El/Mt.Cd"'' Ka& croqiia' efi faite. La f econde; cônterne r état & fi--~,;, rùxa.' xaïx:, Kot1 7'f~6aTov. 1l ?1 '011.1.tv: la condition extérieure de celui qui s'en– t;ut Îaïque, die-il? quoiqu'il foi~ ~rts- gage dans cette profeffion , les avantages habile dans les matteres de la rel1g1on , & les privileges qu'il acquiert dans- la ré– qu'il foie rempli d'u~~ ?aute fuffi_fa~ce, publique & dans fa famille, & auffi ceux & plein d'une rare piete, toutefois 11 eil que l'état & fa famill~ acquierent réci– laïque, du r~11g ~u peuple , du ,~ombre proquernent fur lui ; par exemple , il efi: «les brebis qui doivent attendre 1 mihuc- mort civilement , il dt délivré des im. tion & la nourriture fpirituelle , & il po!îtions de l'état & des charges de fa ne porte point le c:uaél:ere de paileur. ma ifon , El en revanche il perd le droit Je pourrais id alll-gue1 grand nonibre de cité & de fucceŒon, il eir obligé de de conciles en confirmation de cette fervir Je public dans fa profeffion , d'é– vériré. Le concile de Milevit , les con- difier verbo & exemplo: & pour cette rai– ciles d'Arles premier & fecond, la feule fon, dit-on, puifqu'il y a deux obliga– autorité du concile de Trente doit fuf- tians dans le vœu; l'une dfentielle, qui fire en cette matiere, pnifque ce con- fe contraéte envers Dieu; l'autre exté– cile déclare expreffément la jurifdiélion rieure, qui fe contratl:e avec le public de l' églife en ces termes , en la fefi~ 2 5'. & avec la famille. De toutes les con– chap. 29. de regu!aribus. Quicunque regu- tefbtions (ce font les termes formels ). laris prd.tendat fa per 11im vel metum in- des -:hofes qui font véritablement fain– grejfum eJfe religionem aut etiam dicat ante tes , & purement fpirituelles , comme 4.tatem debùam profejfum fuiffe , aut quid font les facremens & les vœux. faits à fimilc , ve!itque habitum a'imittere quacun- Dieu , il y en a deux dont le parlement que de caufa , aut etiam cum habitu difce- prend connoiffance ; favoir , le mariage dere fine ticentia fuperiorum , non audiatur & le vœu folemnel de religion. Vous r.ift intrà quinquennium tantù.m à die pro- remarquerez (s'il vous plaît) d'abord, fej/ionis, & tune non aliter nifi caujàs quas que cette raifon fpécieufe & générale va pretenderit , deduxerit coram faperiore & à détruire tout d'un coup votre jurif– ordinario. Mais comme il y a un plaidoyer diétion fpi rituelle , tant ès chofes exté-· célebre compofé expreiTément pour l'au- ri cures qu'intérieures , pource que fi le torité des parlemens en ces matieres des parlement doit prendre connoiffance au· vœux folemnels de religion, vous me fonds , & quant à la fubfiance de la permettrez, s'il vous plaît, Melfeigneurs, chofe de tout ce qui regarde indirette– de m'étendre ici un peu plus au long, ment l'état, qui a la liaifon avec ce qui pour répoDJfre aux objeétions principa.- eH: extérieur & vifible, qüi a relation au les, & je vous demande très-humble- temporel, il s'enfuit qu'il doit abfolu– ment la continuation de l'honneur de ment juger du tout,. pource qu'en ce vos audiences. L'affaire efi digne de con- monde toutes chofes font mêlées & com– :fidération , & on prétend que quelques pofées ; il n'y a rien de pur , de fimple :irrêts rendus déjà en ces queilions, fer- fans mélange, & qui fait tout-à-fait dé– vent d'une loi invincible i l'avenir, puif- taché de la matiere ; Je furnaturel eft CJU'on a voulu les appuyerparun difcours enté fur le naturel, la grace fur la na– public fait pour leur dèfenfe. On oppofe ture , le fpi rituel fuppofe le matériel qui donc à toutes les raifons, les preuves & lui fert de fujet & de fondement: l'être les autorités qu'on peut produire en moral ne peut fubfiHer fans l'être phy– cette caufe en faveur de r églife ' une fique' puifqu'il eil néce!faire par les prin-– confidération politique , une maxime cipes. de la philofophie, que nos aB:ions· d'état, une loi néceffaire pour la tran- foient prerniérement corporelle,S, maté– ~uillité des familles, & pour leur fûreté rielles & phyfiques , avant qu'elles puif– dans la poffeffion de leurs biens, laquelle fent prendre la qualité de morales , fur: donne ouverture au juge f éculier d'inter- naturelles & fpirituelles : c'eft pourquoi pofer fon jugement fur les vœux folem- il y a un équivoque très-pernicie~x à vo– nels de religion, pour ce, dit-on, dans rre autorité, lorfqu'on vous attribue en' le vœu folemnel de religion, il y a deux général Je jugement des chofes pure– chofes à confidérer. La premiere, regar-- mentfpfrituelies, pource que n'y en ayant cle le culte d'e Dieu, la :perfeél:ion du fa. prefque point de cette nature , fi on les lut~ & une pra1rtdfe intérieure qui lui confidere indirc&ement ,. & dans leur _... e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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