Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

3 11 qui font réguliers. T1T. 1. CHAP. II. 3 2.1 a établi ]es loi.~ qui regardent ou la li- reg:irdent b fubihnce du vœu 8c fes fo– berr~ néceffaire pour la perfetl:ion effen- lemnités , peut auffi feule juger de fa va– tielie du vœu , ou qui rendent les pcr- lidité ;n.t nullité; mais cc qui eH un ex– fonnes inhabile~ à contr;:itl:er. cette obli- cès épouventable en toutes ces matieres gation? Je ne, pei_1fe p:ts qn'~ls pui~~nt d~- cont_re b r~ligi_on , eil: , q~e !01~lque le battre que l egltfe a touJours ete mai- magifhat feculier met la mam a l encen– treffe de toutes ces conditions , les ca- foir, & s'attribue la connoiffance des af– nons des conciles en font pleins , lorf- fa ires fpirituelles ; comme il excede les que les loix impériales étaient pour ce limites de fon pouvoir , il tente inutile.:. fujet dans le filence. Et s'il arrive que ment de produire quelque effet , & tout les ordonn:mccs de. nos Rois faffent ce vain effort ne va qu'à renveïfer l'or– mention des conditions concernantes dre établi par Jefus-ChriH:, à troub!er les vœux de religion , c'ell enfuite & les confciences , jetter les ames dans le confirmation des canons des conciles ; défefpoir , & les expofer à la perte de pour appuyer l'églife de leur proteélion.. leur falut. En voici la raifon, qui en ti– & pour donner force & vigueur à fes Ha- rée de l'écriture, & appuyée du fenti– tuts dans leurs états. Concluons donc ment de tous les dotl:eurs : toute puif– que l'églife feule qui a établi les loix qui fance fpirituelle fuppofe néceiîairement s'obfervent en l' émiffion des vœux fo- un caraél:ere , & efl: fondée dans un titre Iemnels de religion , en auffi feule ca- faint & facré , pource que comme l'é– pable Je connaitre des difficultés qui gliîe , aux termes de faint Paul, n'a point naiffent pour ce fi.1jet: car en effet juger de direélion fur les infideles, qu'e!Je ne d.u vœu, n'efl: pas caffer le vœu, en faire juge point de ceux qui font hors de fon. la diffolution & en relâcher le lien. Saint fein, L~ qui n'ont jamais entré en fa corn· Thomas & la plûpart des doéleurs tom- munion, de iis qui.forisfant nolùejudicare. bent d'accord , que qui que ce foit', pas Auffi n'y a-t-il que ceux quj font conffi– même le Pape dans la plénitude de fa tués en ces dignités , & qui font placés p1.,1iffance , ne peut rompre le vœu, ni dans les ordres facrés de la hiérarchie , en annu!ler l'obligation , fi elle a été vé- qui puilfent connoitre des affaires eccl~­ ritablement contraétée , pour ce que la fiail:iques. Alios dedit apoflo!os, alios pro• fidélité des promeffes que nous faifons à phetas, a/ivs doc1ores in confunzmatio!lem Dieu, & la néceffité de les acquitter eil Corporis Chrifti qu.od eft ecc!ejia. Jefus– une obligation qui réfulte du droit divin, Chrin a choifi fes ap6tres , leur a con– de laquelle perfonne ne peut difpcnC~r ; fié le gouvernement de fon églife & à. les choîes qui lui font vouées pafient Jern:s fuccefièurs , comme il eH m:tni– dans fon domaine & tombent dans fa fefte en plufieurs lieux de lévangile. poifellion d'une maniere irrévocable, fe- P.ufli cette divifion de la puiffance fpiri– lon cette maxime de la théologie , que ruelle en puiffance de l'ordre & en puif– la confécrarion d'une chofe faiteà Dieu, fance de jurifdittion, paffe pour très– fubfifte néceffairement, tant que la chofe conilante dans la théologie, & l'une & confacrée relle en fon entier, confor- l'autre fuppofe caratl:ere , pource que la. mément à ce qui efl: dit au Lévitique, puiffance de l'ordre eil fondée en confé– chapitre dernier. Qu.ad fanéfom efl Deo cration , & dans l'impofition des mains , nunquam auferetur; & partant , puifque & la puiffance de jurifdiélion demande connoître du vœu n'eil autre chofe que au moins une confécration commencée, décl.are_r .fa validité ou nullité , pronon- & eil relative à un titre & à une inflitu– cer _JUr1d1quement , fi l'obligation a été tion de bénéfice , comme quand un évê.. _vérttabrem~nt conçu~ lorfqu'il a été pré- que bullé & non confacré fait quel.. fenté à Dieu , fi les conditions ordon- ques aéles de jurifdittion en (on diocefe :· nées par I'églife pour fa confommation c'efl: pourquoi !'Empereur Bafile, au con– y ont été obfervées , ou bien interpréter cile huitieme univerfel , aétion dixieme fi les circontrances étant changées , & blâme aigrement les laïques , lefquel~ f~ préfentant l' occafion d'u_n plus grand agitent les quefl:ions de théologie, s'in– b1~n ~ans une nouvelle conJonétur:, l'o- gerent dans les affaires f piritue1Ies , & bltgation ne ceiîe pas, & le nœucln en eil entreprennent en un mot , comme il pa_s relâché. Il s'enfuit que l'églife qui a dit, fur l'office des patriarches des– fut les décrets & les ordonnanc;es qui évêques 1 des prêtres & des do~~urs·~· ~~I~ X e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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