Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

' 1 9 bes Miniflr~s cle !'Egllfe 31(1 par la n;1.ifÎance d'un enfant : que le pere ~pparti~nt . à 1' égliîe , ~ }' exdufion de~ eût fou vent dépofé, même à l'extrêmité 1uges feculi~r.s '· ~e conno1~r~ de la quef– de fa vie , & en préfence de fon curé, de tion de la valid1te on nullite des vœux: Ia violence qu'il avait faite à fa fille pour de reli 0 ion, d'autant que les limites de: la contraindre à prendre l'habit de reli- la pu;f[mce fpi rituelle , doivent ju{~e­ gieufe , il intervint arrêt au parlement, ment fe prendre de la nature du fujet qui porte, qu'il aéré m:ll & abufivement dont il s'agit & de la fin où il fc rap– procédé , ordonné & exécuté par les porte: de fort~ que fi 1a chofe qu! ~il: mife commilfaircs apo!loliques ; déclare le en controverfe ea purement fp1ntuelle, mari:tge non valablement contraélé ; or- fi de fa nature elle tend à une fin furna– donne que la fuppliante fera préfente- mrdle , comme à l'zugmentation de la ment menée & coaduite au rnonaHere grace, & à l'av~mcement du falut., il n'y des filles de la Magdeleine, que fa penfion a point de doute que cette mat1ere efl: fera payée par les religieuCes de Saint- néceffairement du reffort de la puiffance Marceau; condamne le mJri en de grof- fpirirnelle : c'eil pourquoi !'Empereur fes amendes ; & maintient le beau-frere Juilinien dit en fa nouvelle fixierne: Ma– en la po!fe!lion de tous les biens dépen- xima font dona Dei facerdotium &• impe– dans de h fucceffion. rium, i!lud quidem divinis rehus pra.Jiden.r, Pour vous foire voir la diminution que hoc autem hi.:.ma.'lÙ: & Gerfon , chancelier fouffre votre autorité par cet arrêt , & de l'univerfité de Paris , définit la puif– pour montrer l'entreprife qu'il fait con- fance fpirituelle, une pui!fance inflituée tre votre jurifdiétion fpirituelle , il eft de Jefus-Chriil , qui a pour objet une nécetfaire premiérement, de prouver ici chofe fpirituelle; & qui fe rapporte à une une propofition, qui doit patfer pour un fin furnaturelle. Cette définition fuppo– principe & pour un fondement dans la fée, dont toutes les parties mettent des fcience de l'églife ; favoir efl , que la diftintlions très-notables entre l'une & connoiffance de la validité & nullité·des l'autre puiffance, la fpirituelle & la tem– vœux folemnels de religion vous appar- porelle , il eH facile de conclure, que la. ti~,nt de, telle fort~, q~e nulle pe~fonne connoi!fance du vœu de religion ap– la1que n en peut etre 1uge competent ; partient feulement à l' églife , puifquîl & e11fuite vous repréfenter, comme au n'efi autre chofe qu'une prorne!fe faire préjudice de cette vérité , à la léfion du à Dieu, fignifiée par certaines cérémo– droit que votre caraétere vous donne en nies extérieures , de garder un étal> de ces caufes , fans avoir égard .i la po!fef- vie fixe & immob~le , les confeils évan– fton en laquelle vous êtes de tout temps géliques, pour tâcher d'arriver en cette d'en connoître , les parlemens s'en at- vie à une plus grande perfeél:ion ,& pour tribuent préfentement la connoiffance, afpirer à une plus grande gloire en l'au– donnent depuis peu des arrêts célcbres tre. Nemo militans Deo implicat fe nego– er. ces matieres, ufurpent le jugement tii.r facularihus, dit !'Apôtre: la matiere <les chofes fpirituelles ; & ainfi ne vous des vœux de religion eil donc purement lai!fant plus rien à juger qui regarde les fpirituelle , puifqu'elle regarde la prati– affaires, où les perfonnes eccléfiail:iques que des confe!ls évangéliques: car il'ne détruifent entiérement vos officialités. peut rien y avoir fi précifément fpirituel, . S'il efi certain par les témoignages très- ni fi fort féparé du commerce du fiecle, exprès de 1' écriture- fainte, que l' églife que ce qui ne nous eil connu que par les a un trib~ï=1al & une jurifdiétion ès cho- révélations de l'évangile , tel qu'e{l: h fes e~térie·.tres qui concernent le Calut , voie des confeils. J'ajoure qu'il eil: de en fa in:: I'v1atthieu, ch:tp. 18. Si peccaverit l'étendue du légiilateur , non feule– in te jl·a~er tuus, corripe eum inter te, & ment d'établir des loix, mais aulli de les tpfum .folum : & après quelque paroles , expliquer , interpréter , y apporter des quàd fi va.; no,"t audierit , die ecclejitt. Et rempéramens , & en donner des difpen– faint Paul , en la premiere aux Corin- fes, pource que toutes ces fontlions font thiens , les menace qu'il les ira vi.liter des fuites d'une même puitfance, laquelle ~vec rig:1eur & avec la verge, qui eil le refieroit imparfaite , fi elle n'était ac– fyrnbole de l'autorité. On ne peut donc compagnée de tous fes avantages. On pas auffi nier fans une oppofition mani- pourroit donc ici juilement demander fefle à toutes ces vérités révélées, qu'il aux magiil:rats féçuliers , qui eil: ce qui a e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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