Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

~~ t7 qui font réguliers T1T. I. CaAP. Il. ~ t S auffi ce qui n'etl: dtî qu'à Dieu; qu'enfin tifié devant les· cotntnî1T-aire$ apolloli– il a élévé à l'apoHolat les magiHr.ats ques : ) le tribunal ?e 1'.égli~e a décla_ré & les gouverneurs des provinces , bten fes vœux nuls , & 1 en a pleinement d1f– loin d'avoir choifi pour fes miniihes un_e penfée ; le fore fécul!er, les _a j~5és va.l~­ troupe des gens rudes & de baffe cond1- des , & en a confirme 1 obligation; l e– tion, aux termes de faint Paul, non mufti glife lui a permis de fe marier , & a célé– fapienus .. non mufti nohiles, non mufti po- bré folemnellement fon mariage ; le pa· tentes, ou bien qu'ils efiiment, fuivant le lais le tient pour nul , & la qualifié non fentiment d' AriHote, au premier livre de valable1nent contraété : l'autorité fpiri– fes morales, que la politique eil un art tuelle l'a délivrée de la contrainte du fupérieur , qu'elle efl la maîtrelfe de cloître ; la temporelle l'a bannie de la toutes les fciences , qu'elle commande vie civile .. & la referre dans un monaf– à toutes les autres facultés inférieures tere : de forte que par ce combat en fa i•.n1' TtJCY11 e1.p'%1nK.rov1x>f que la religion lui perfonne, des loix eccléfiail:iques & roya– eft fubordonnée; qu'elle efl fon efclave; ks ; par ce choc du facerdoce & de qu'elle doit fervir à fes fins , & qu'il ap- l'empire ; par cette ufurpation inouïe partient à cette vaHe & infinie puiffance, que font les magiHrats de la jurifdiéèion de décider des myfleres facrés ; de ré- eccléfiaitique , elle en réduite en un état gler l'exercice de la religion, & de pré- tout-à-fait déplorable : & partant , qui fider ·à toutes fes fonélions : toutefois, ne confidere affez combien il importe Melfeigneurs, comme c'eil l'ordre & la au zele de votre juilice, & combien il coutume de cette compagnie de ne eH digne de votre vigilance infatigable point s'attacher à des plaintes vagues & pour le falut des ames, d'arrêter le cours indéfinies ; de ne fe point forger des fan- d'un défordre fi général & qui a des fui– tômes pour les combattre , étant d'ail- tes fi facheufes. Voici donc fuccintement leurs affligée par tant de véritables & & en peu de paroles, le fujet dont il s'agit.. trop fenfibles oppreffions. Je n'aurois Demoifelle Louife Dantail en l'année point voulu exagérer ces entreprifes , ni I 642. fe pourvut par un refcrit de Notre entrer en difcuffion de toutes ces matie- Saint Pere contre fa profellîon de reli· res, fi je n'avais une requête qui vous eil gion .. qu'elle alléguait avoir faite par préfentée par demoifelle Louife Dan- force & par violence: elle obtint aufli– tail , & qui eil fignée de fa main. Elle tôt en cour de Rome fa déclaratoire , vient donc à vous comme aux oracles avec leilirution contre le laps des cinq de b religion , aux anges vifibles du ans , pour plus grande précaution : l.a Seigneur , aux dépofitaires de la fcience bulle eil adreifée en la forme ordinaire de Dieu, & aux interpretes de fes myile- au fupérieur des monafteres des filles res le plus cachés. Elle follicite vos con- de Sainte-Claire, & à l'official de mon– fciences , .& vous demande· tout enfem- feigneur l'archevêque de Pari~ Ils tra– ble votre proteéèion. Elle a recours aux vaillent tous deux conjointement à I'inf– clefs de la fcience & de la puilfance que truéèion de l'affaire , & le 27. de no• Dieu vous a mis entre les mains , pour vembre de la même année , ils rendent avoir réfolution d'une difficulté , mais leur fentence définitive, par laquelle ils de toutes les difficultés la plus embaraf- reHituent la fuppliante contre les laps des ~ante ? & qui la jeti:e en des angoilfes cinq ans , déclarent la profeflion nulle a ~nexpltcables pour lui ouvrir un doute la remettent au fiecle , & lui permettent important à la fûreté de fa confcience, de fe marier. La fentence eH en même & ~o~r calmer f on erprit dans la per- temps exécutée: la fupplilnte, fur la foi & plex1te I~ plus rude où puiife tomber une fur l'autorité du jugement des commif– ame ~ 9u1 eil celle .de l'incertitude de fa faires apoftoViques, fe m.'.lrie avec les fo– cond1t10n' & de l'tnquiétude de fon éta- lemn1tés rer•uifes de l'églife. ·Qu'arriv1...;. blilf~ment, puifqu'ayant été jertée par t-il·? ftx fem?in~s aP,rès [on mar~age,.fon les rigueurs & par les menac~s de f on beau-frere, rntereifé pour les prercnuons pere & de fa belle-mere., danc; .le rno- de fa fuéceflion , faifit la cour de par..i naffere des ~Iles de Samte-ClaH"e. du lement de cet affaire p1r un appel com– fauxbourg S~tnt- Marcel de ce~t~ ville, me d'abus : l'inHance efl: pourfuivie du· & y ayant fa1_t les vœu·x de rel1g1on par rant deux ans entiers ; ~'° enfin, quoique ~oici!-·& par v1olenee, (comme clk a Juf- le mariage eût été çonf ommé & ratifié 1 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)