Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

. ;. 1 5 1J-es Minijlre~ de l' Eg!ifa ~-1 C:. juillet 168z. ayant dlclaré la fenunu de fpirituelle, ne ine permet pas de tne diî– tofficial du Mans abufive , & lü profeffeon penfer plus long-temps de vous avertir faite par Franfois le Jarrier, n'ayant que d'un attentat infigne & public que com– tr.eir.e ans, coRtrc les ordonnances, éi er. con- mettent depuis quelques années les par– flque;zce l'aya1u rendu. capa6Le des effets ci- lemens du royaume,. contre la puiffance 1tii.r; les agms généraux du C!crgé /e crurent que Dieu vous a confiée en terre de lier obligés d'en porter leurs plai!ltc.r au confeil, & de délier , d'abfoudre & de condam– ,'z. a qu'il plût à .511 lrf<Ijejié caffer cet arrêt ner, d'interpréter fes loix , & d'annon– comme rendu. par attentat à la jurifaic1ion cer fes volontés au peuple , en la con– ecc!éfiafiique, en ce que par icelui ù parle- noiffance pleine & abfolue qu'ils s'attri– ment a pris connoi}fw7.Ce f:l jugé.de la nuliifé bt1ellt hautement , tant de la validité & des vœux de Fran.fois le Jarrier, en !e ren.dam nullité des vœux folemnels de religion, capah!e des ejfe..ts ci'tliis. Après diverfes pro- que de celle des mariages. Il n'y a per– cédu.rcs, arrêt eft intcrv.enu au confei! ,te J· fonne ici qui ignore les arrêts fameux juillet 1685. par lequel le Roi a cajfé & an- qui ont été rendus à l'audience du par– nul/é cet arrêt du pa.riement de Paris du lement de Paris en ces matieres, où on 7. juillet 168 :z. en ce que par icelui Fran- peut dire , que la religion des parties a fOÏs le Jarrier eft rendu cap.ible des ejfèts été furprife, que le barreau a été faifi civils , f.l a fait Sa J\1.ajefté difenfes audit d'étonnement, que les limites de l'au– le Jarrier de fe fervir dudit arrêt en ce torité royale ont été portées au- delà des chef, fauf à lui à fe pourvoir par appel Jim- conclufions de fes avocats , & qùenfin pie pardevant le.r juges fapérieurs ecclijiaf- les juges , qui d'abord n'entamoient tiques jùr la prétendue nullité de fes vœux, point ces queitions fans fcrupule, fe font ainji qu'il avifera bon être. Cet arrêt efl enfin familiarifés avec nos myireres , & la vingc-huitieme piece du chapitre précé- y ont prononcé au fonds avec un ton dent, page 58. 6• faivan.tes. auffi affirmatif, comme s'ils eutfent dé- On ajoutera à ces note.r !es remontrances cidé l'obligation d'une rente, ou l'ad- 9ui furent faites à l'ajfemh!ù générale du judication d'un domaine. Autrefois les. Clergé de France, convoquée en 16,f 5. contre magiHrats étoient renfermés dans les les etztreprifes des cours fécu!ieres fur la ju- bornes d-e leur jurifJiltion, & dans l'é– rifdiéiion ecc!éfiaftique ; en cc qui con.cerne tendue de leur reffort, par les exemples. les vœux folemnels de religion ; cette af des châtimens très-féveres qui font rap– femh!ée ayarzt trouvé ces remontrances fo!i- portés dans 1' écriture , contre ceux qui des & utiles au bien fi à/' intérêt de/' églife, attentent fans caraéèere au gouverne-. elles les afait inférer dans fan procès-verbal. ment de l'églife , & au maniement des X X X 1 X. Extrait du pro ces verbal de l'affem– blée générale du Clergé de France_, conyoquie en 1645. page 23-S. du mardi 5. feptembre du matin. L E lieur abbé de la Feuillade, pro– moteur , remontrant à la compa– gnie l' entreprife faite par le parlement de Paris fur la jurifdic1ion eccléfiailique, ayant donné un arrêt par lequel il s'efl attribué la connoiffance de la validité des vœux de religion faits par demoi– felle Louife Dantail , a dit. Metfeigneurs , l' ord:re très-particulier qu'il vous a plu me donner par une de vos délibérations , de rechercher foi– gneufement les entreprifes qui fe font tous les. jours cantre votre jurifdiéèion chofes faintes. La punition d'Oza , qui pour avoir étendu, même par quelque fentiment de piété , fes mains profanes à l'arche , reffentit par une mort fubite les effets de l'indignation de Dieu. Celle de Théopomnus qui perdit la vue , & fut affligé de l'aveuglement, pour avoir ofé témérairement manier les livres de: Moyfe , étoient autant de barrieres aux entreprife'i & à Ja licence des puitfances f éculieres ; mais aujourdhui il ell néce[– faire de conclure par leurs maximes & par leurs arrêts , qu'ils fe font perfuadés par un renverfement de la police chré– tionne ; que le facerdoce & l'empire fub- · fitlent en une même perfonne, que le glai... ve fpi rituel & matériel font tombés en– tre les mêmes mains ; que l' onétion fa-. cerdotale & royale· ne reçoivent point de· diitinéèion; que Jefus-Chriit a commandé aux peup}es , non pas. feulem~nt de re~­ drc a Cefar ce qw 1µ1 appartient , mais· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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