Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

3 I t 1Jcs Minijlres d~ !' Eg!ifa -~ I 1 1 an de leurs moyens ltoz·t, qu'on avoit fait Beauregard fut c!targl Je /airi rederche de 11.j{tg1;er les Capucins comme parties & /'ancicnneforme del'adrejfe de ces hrefs. On qu.'ils devoient être juges conjointement ne voit pas dans le procès-verhal qu.e cette avec l'officia! , & fur cet appel le par- matiere y ait été agitée de nouveau. lement met les parties hors de cour & de On peut joindre à ces arrêts celui qui procès. P/ujieurs autres arrêts jufliftent fut rendu au parlement de Paris le 30.juil– que cette cour conjidere les évêques ou leurs let 1639. en faveur de Bernard Ramhoteau, offi,;ù.iux , comme feuls juges des caufes de profès dans l'ordre de Sainte-Croix au cou.– réclamation contre les vœux fo!emnels. vent des Varennes: voici le fait. Les vœux Lorf1ue !es fapérieurs réguliers ont entre- de Ramhoteau furent déclarés nuls par or– pris de prononcer far la nullité des vœux de donnance du général de l'ordre de Sainte– leurs religieux, le parlement en a ufé au- Croix, le 28. olfohre I623. Nonohflant ce trement : il a déclaré leurs fentences ahuji- jugement , Ramhoteau fut co;zdamné par 11es , comme ayant été rendues par juges arrêt du parlement de Paris , du z.4. no– fans autorité. L'arrêt des Minimes, du 16. vemhre 1625. à rentrer dans le couvent de juin 1626. & celui de Guynay du 12. juil- Varennu pour y vivre religieufement fous let 1635. dont on vient de parler, en font l'obéijfance des fapérieurs d'icelui. Ramho– autant de preuves : on peut y ajouter fa pré- teau ohtint enfaite un refcrit de cour de caution apportée dans l'arrêt de Mar- Rome qui le renvoya à M. !' evêque de pa1.dt. Clermont , pour lui être fait droit far fa Le Clergé de France s'efl expliqué dans Jflu- demande en reflùution contre fes vœux. Ce fleurs occajions conformément à ces maximes. prélat rendit Ji:m jugement le 7. oéfohre Le concile de Bourges, unuen M. D. LXXXIV. 1654. par lequel il déclara la profejfion de dans fan fjUatrieme canon fous le titre 37. Ramhoteau nulle, fi en conféquence le remit de monaHeriis & domibus religiofis, a au jiecle. Pierre Talon, qui jê prétendoit hé- flatué comme Ji cçs jugemens déclaratoires ritier des pere & mere de Ramhoteau, ap– de la nullité des vœux ne fe rendaient que pella comme d'ahus du refcrit ohtenu en cour par l'autorité des évêques. Coaéti , caufâ de Rome & de l'ordonnance de M. l'ev2que cognitâ , auétoritate epifcoporum exi- de Clermont. Sur cette conteflation intervint rnantur. arrêt le 30. juillet I639. par lequel Ram- On a rapporté dans le proc~s verhal de hoteau a été maintenu en la faccejfion de fis /'affemhlée générale du Clergé de France, défunts pere & mere, ordonné que Talon lui convoquée en 1635. dans la féance du fa- en rendra compte, t./ fur les appellations com– medi 18. aor1.t du matin, page 230. que med'ahusdeTalon,lespartiesmifeshorsde M. de Beauregard , qui étoit un des promo- cour {1 de procès , Talon condamné aux teurs de cette affemb!ée, a repréfenté que dépens. Pierre Talon fe pourvut au confeil M. l'archevêque de Rouen lui avoit fait en caJfation de cet arrêt du parlement, & remettre un href du Pape qui lui efl adre./fé, far fa requête il fut ordonné que Ramhoteau & au prieur de l'abbaye du Bec pour pro- y feroit ajfigné. Intervint arrêt le 26. juin céder conjointement à la déclaration de la I640. par lequel Talon à été déhouté de fa nullité des vœux d'un religieux de cette demande en ca./fation fi condamné aux dé– ahbaye; que cette adreffe étant préjudicia- pens. Ces deux arrêts font les 37. & 38. /Jle .l l'autorité 6· à la dignùé des évéques, pieces de ce chapitre, p. 280. G' faivantes. M. l'archevêque de Rouen n'avoit pas Le congé perpétuel de forcir de leur ordr1 'fHJu!u ouvrir ce bref, ni accepter la commif & de leur monaflere que des fùpérieurs ré– Jion qu'il contient, & qu'il l'avoit chargé guliers ont entrepris de donner aux reli– d' en faire plainte, & de _{uppfier la compa- gieux qu'ils ont voulu congédier, G' les au– gnie de pourvoir à ce qu'à r avenir les adref tres voies indiret1es dont ils fi font fervis fis de pareilles commijfions ne [oient faites pour les reflituter de leur autorité contre les qu'aux lvêques ou à leurs vicaires géné- vœux folemnels de religion, ne font point raux. Il y a dans le procès - verbal, que approuvées en France. L'arrêt rendu à cette plainte fut trouvée très-jufle, & qu'il l'audience de la grand'chamhre du parle– fut remarqué que cet ufage s'était introduit ment d'Aix, le 4. mai 1645. contre frert depuis peu de temps. Saint-Io.Ife, da!1.s fan Bonaventure Ferrier, efl dans cette eJPece, Journal de cette a.lfemh!ée, écrit que l'af Ce religieux étoù forti d'un couvent des fimhlée concerta long-temps fur ce fa jet ; on Cordeliers ep. corzféquei<::e d'un congé perpé– rcmit néanmoins à uz délibérer , fi M. de tue! qui lui a-woit été do1;né par le Jupé- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=