Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

307 Des Minijltes de l'Egl~ ·~es peu de perfonnts ont recours aux évêques ajouta, fauf audit Cuynay à fa pourvoir pour en obtenir L'abjàlution. ainfi qu'il verroit être a faire, fait parde- Autoriré L'autorité des fapérieurs réguliers d,itre 'Jlant l'official ou autrement. ·.a_es fup~- juges de /a validité des vœux de leurs re- On ne peut oppofer pour lesfapérieurs rl- l r~eursf, ~egu- ligieux n'eft pas conftante' faivant les ma- guliers r arrêt rendu ail même parlement 1crs u1vant . , C fi 1 • / 8 ·1 6 · r, bl · ' les maximes ximes & l ufi1ge du. royaume. es uperzeurs e . avrz 1 31. quz Jem e avozr approuve du royau- ont entrepris d'en connoùre par différentes le jugement d'un chapitre provincial des ~ne, d'être voies. Iü ont prétendu , 10. Qu'ils enforzt Cordéliers qui avoit déclaré nulle la pro- J U<TeS des • . I f: /'/ l I ' /".,ft: d' d l /' 0 • 0 l' ,/; ca~fes de ré-Juges competens Jans y appe.ter es eveques J t: 11 zon un e eurs re 1gzeux, vo1c1 eJpece, damarion d~s lieu.'!/:, Fagnan, far le chap. Nullus de Louis Marpault ayant été forcé par fan pere ~e _leurs re- regularibus, n. 29. fl 30. aux décréta/es, avant l'âge defeite ans, far la foi d'un faux ligi.:u."<. tom. 2. part. 2. pag. 5. & 6. rapporte les extrait baptiftaire , de faire profejfion dans principaux fondemens de cette prétention , le couvent des Cordeliers de la ville de Laval il établit enfaite le fentiment contraire. 11u diocefe du Mans , fe pourvut après la 2°. Lesfapérit:urs réguliersfoutiennentqu'ils mort de fan pere, & quatre ans après fa peuvent y procéder conjointement avec les profeffeon , au chapitre provincial; le cha– évêques. 3°. Ils fa font fervis de voies in- pitre informé de la violence faite à ce re– direéfes pour reftituer de leur autorité contre ligieux pour/'obliger de faire profejfion, du les vœux folemnels de religion , les reli- défaut d'âge, f,• de la faujfeté de/' extrait de gieux qu'ils ont voulu congédier. Par exem- baptijlaire, déclara fa profejfion ntille, & pie ils leur ont donné un congé perpétuel de lui ôta l'habit de religion. Marpault étant fortir de leur monaftere & de leur ordre. rentré dans le monde demanda fa part dans On a rapporté des préjugés qui expliquent les la faccejfion de fan pere, fa mere & [es freres maximes du royaume far toutes ces efpeces. firent refus de lui accorder, & appellerent Cet :irr~c L'arrêt des Minimes , rendu au parle- comme d'abus de l'ordonnance du chapitre efi l'.onzic- ment de Paris le 16.juin r628. eft dans la provincial. Les moyens étoient, l'incompé- me p1cce de · .r.. C 1· · d / d h · / ' h . premzere e;pece. es re zguux ans eur tence e ce c aprtre, que es parens na- <e c ap1cre, h . , 1 d l d rage , 16 . & c apztre general, tenu ans eur couvent u 'Jloieru point été appel!és pour répondre aux 1uirn.:ites. Plejfis-les-Tours , déclarent nuü les vœux faits allégués , & qu'on n'avoit point in- que Bertrand Hérard avoù fait cher eux, formé dans tordre judiciaire des faits de ils ordonnerent qu'il rentreroit dans leJiec!e, force & de la minorité, quifont le fondement & lui firent défenfes de porter leur habit , de cette ordonnance, quoique ces moyens pa– à peine d'être puni par /'imploration du bras roiffent déci.fifs: le parlement touché de com– féculier. Hérard ayant appellé comme d'a- miferation de l'état de Louis Marpault, hus de cette délibération capitulaire, le par- & indigné contre les mauvaifes 'Voies dont lement far cet appel, dit qu'il avoit été mal, on s' étoit fervi pour!'obliger :i faire profef nullement & abujivement décrété , ordonné fion, qui la rendoient évidemment nulle , & exécuté, enjoignit aux Minimes de re- l'admit au partage de la faccejfion de for. prendre ce religieux pour vivre avec eux pere , & pour éviter les faites que l'irrégu– filon fan vœu & profejfion. M. Talon qui larité de cet arrêt pouvoit avoir. M. le porta la parole dans cette caufe, en qualité premier préjident le Jay qui la prononfa, d'avocat général, remontra que dans cette dit, ) fans qu'il pût être tiré à conféquerzce ordonnance des Minimes, il y avoit entre- pour le regard de la jurifdiéfion.) Lefait f:I prifa far la jurifdiélion des ordinaires & les moyens font expliqués dans le Jixieme des opprejfion des fajr:ts du Roi, fi que les Mi- plaidoyers de M. le Maùre, qui étoit avocat nimes ayant fait faire les vœux à Bertrand de Luuis Marpault , dans cette caufe. Dl( Hérard, il n' étoit pas en leur pouvoir de le Frefne, l. 2. de fan Journal des Audiences, mettre hors de la religion, ni de déclarer chap. 95. & Bardet, tom. z. l. +· chap. 23. nuls les vœux qu'ils avoient approuvé. qui ont rapporté l'arrêt avec les moyens des L'arrh rendu au même parlement le parties , obfervent la précaution d.e M. le i 2. juillet 1635. dans la caufe de Franfois premier préfident le Jay. Guyn:1y, confirme ces maximes. On a vu que On a trouvé plus de difficultéfar la deu.– cette cour a jugé qu'il avoit été mal, nulle- xieme quejlion ; favoir, Ji les fapérùurs ment é,• abujivement procédé & ordonné réguliers doivent procéder conjointement at 1 ec par le commijfaire du général de Prémon- les évêques ou leurs officiaux dans les caufes tré qui avoit elltrepris de reflituer Fran- de réclamation de leurs religieux contre leurs fois Gu_y;i:iy co1:tre [es vœux : le parlement vœux [olemnels rie religion. La difPofition e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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