Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

Des Minijlres de l'Eglije vivre dans les monafteres. Monlchum, aur paterila devotio , aut propri~ pr~­ feftio facit quicquid horum fuent alh– gatum ( ou allcg:num , faivant d'autres anciells ma!ll1ferùs) tenebir, diJent les peres d'un co.-zci!e de To!edc, tenu en DC. XXXIII. La m~me clwjè a été ordonnée par un grand nombre d'autru callons, dont une partie ont été recueillis dans la caujè vingt du décret de Gratien , [,• par d'autres coileéleurs des canons; mais les inconvéniens qui en font arrivù par des intérêts humains , foz!s Ier apparetzces de dévotion, ont obligé !'(g/,:fe d' tlbroger cette difcip/ùze, & s' agijf..mt a" u.rz exercice confidérahie de religion pour les en– fons, eùe 'veut qu' i! fè f.:ijfc de leur part avec une Lihetté erztiere , 6• dtfiZS un âge où ils pourrorit contrac1er ces engagemcns avec la co;zr..oi}fance nécejfaire pour les rendre pru– d ens. "Voyezle '* I! eft certainqu'avantfeir_e ans /afoi– préa?.1b.ule h!ejfe de cet âge rend !es enjàns aifément de ~ c:dè~ir d~ 1 faf.;eptibles de féduElion , & qu'il eft diffi- mo1s ~mars . , . ~. Iï58. con- ctle que les faperzeurs des monafteres u- cernanr les les autres religieux ~ ceux même qui ont p!u.r mdrcs reli- d' ex;érierzcc dans la conduite des novices, ,gieux. pu~l{c-nt découvrir des marque.l aJ!iirées de leur vocau"o;z; ces er..fans n'ayant pas la rai– fo:z a_,-fer_ formée pour fi conduire prudem– ment dans le choix d'un état pour toute leur vie , ni même ajfer_ de lumieres pour en con– noùre l'importance , & les conciles ayant réglé que !a force de la raifon. nécejfaire pour prendre ce parti avec la connoij{ance requifc , ne commence pour l'ordinaire qu'à feir_e a:zs ; on ne peut compter pour épreuve ce qui fe pn!fe avant cet âge , 6• comme l' ég!ife a voulu donner cinq ans à ceux à qui /'on a fàit violence pour les obliger de faire des vœ:tx fo!emnc!s de religion, pendant lef– queis ils peuvent s'éprouver en Liberté après q:.œ la ~violence pour les y rcter~.:r a ce.ffé; ces auteurs font d'avis que /' ég{'ife veut au.J!i accorder le même temps aux enfans, que des pare."ls qui ont abufé de leur foih!ejfe ont porté à cet engagement dans un âge où l'o.-i préfame qu' iis rz' ont pas fait ce c.~oix avec la connoUfance reqi.!ife pour fa validité. Cctce difcipline peut être fondle .fur ce que c'lft l'ejr-.rù de l'églije, que ces enfans, après qu'ils ont atteint l'âge où ils ont pu iommer..cer de con.'i.oÙre timpo."tance de leur engagement ,: ne racifiem leur état qu'en– faite d'urze mûre défihération , & apr~s avoir cor;.nu par un cx.::men flriu;x de ieur.1 inclirwtions & de leurs f)ihùyJè,r , s'ils ne ~·expoferQierzt JJOint à des repentirs violens d'être engagés dans une profejfion à laquelle les dijjicu.Ltés qu'ils trouvent à eu fouteair les obLig.:itions , Les pe1faaderoient aifément qu'ils n'y feraient point appel!és. On ajoute pour confirmer cette interpré– tation du concile , ce qui a été remarqué far ia vanété de la difcipline de L' églife en ce qui concerne L'âge des vœux, & que des conciles céubres ont approuvé L' engaw gement des enfans dans les monafteres à tàge de dix ans: oit dit que Ji fe cas fe pré– Jèntoit , les cinq ans feraient pajfés avant que les e:zfizns eujfent atteùzt f' âge de faite a."ls , s'ils courent du jour de la profeJJion, jâïls avoir égard Ji le concile a réglé cinq ans utiles, pendant le/quels on préjume que les enfans ont ajfer_ de connoijfance pour dé– libérer far leur état : or it eft évident que ce n~ ejl point le dejfein du concile de refufer aux enfans engagés à dix ans la liberté de réclamer comre leurs vœux après cinq ans du.jour de leur profeffion; d'où ils concluent que la d~fPofition du concile doit être expli– quée de cinq ans utiles dans les réclama– tions fondées far le défaut d'âge , comme dans ce!!es qui ont pour fondement la vio– le:zce dont on a ufé pou.r les engager dans le monaflere. Les moy~~z.s ordin~ir~s des re~igieux qui Moyem demandent a etre reftztues contre uurs vœux qui peuvenr font : r. Qu'ils ont fait profe/fion avant ~onner ~ie1t qu'ils eu1Jent1âcre requis par les faints dé- a. la refüm- 0 non conrrc crets & par les ordonnances du royaume. les vœux fo- 2. Le défaut de no·viciat, fait pour le temps lemnels de déterminé par f égf~{e, Oi.J. par rapport aux religion. conditions & formalités qu'elle prefcrit, tant pour la conduite des novices , que pour la réception de leurs vœux. Qu"on ne leur a pas Laijfé la liberté néceffeire pour la vali- dité des engagemens de cette qualité. 4. Il y en a qui ont oppofé !'état" des ordres & con- , • \ "! r I l gregatwrzs ou z.s J;;nt c;ures par eurs vœux, (,• celui des maijons re/.;gieufes avec ùfquel– les ifs ont contrat1é lorfq1./ils ont fait pro– fe.ffion , prétendant que leur engagement cef– /oit par fa fapprejfion du monaftere , ou que- l ' d C l I • > I / / or re u' a co12g1egatzon n ont pas ete eta- b!is avec toutes les jotemnitis requifts , fai– vanr les maximes du royaume. f. D'autres ont prétendu que l'état où ils étaient loifqu'ils ont fait rrufe;Jion, ne leur p,;rmettoit pas de contraEler ces engagcmens, Joit qu'ils fujfent liés par le mariage ou autrement. Les difficultés qui je prifer.tent far les deux premiers mcyens, ne regardent ordinai– rement que le fait : il eft co,1.ftar.t que le dé– faut de l'âge _requis par les fairits décrets~ ,, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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