Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

i.73 qui font réguliers. Tir. ·l. CHAP. Il. de Paris , du. ;o. du f ufdit mois de dé– cembre, les enfans ont été dépµis foi– gneufernent entretenus , les filles gardées par la mere en fa ma ifon , & l::s mâles mis en penfion au colle3e de r·~avlrrç, & entr'autres icelui François fecond, com– me il fe voit par les quittances de !vfo. Pierre Canyé,princip.:il au college de I\JJ– varrc, & par le Mercier, maître écrivain des années 1612. 1613. 1614. & 16rf. En cette année 161 f. le 21. novembre, la mere a fait deux contrats, par l'un def– quels elle a conilitué & afligné fur tous fes biens préfens & avenir à François Dou– vot fecond fon fils, qua li fié religieux en l'abbaye S. Viétor lez cette ville de Paris ( en laquelle elle efpéroit qu'il feroit , Dieu aidant , profeffion le mardi enfui– vant ) deux cents livres de penfion viage– re,, & outre la fomme de cent cinquante livres payable aux religieux, prieur&cou– vent du monaHere S. Viétor, jufqu'à ce qu'icelui François Bouvot, religieux, frît au nombre des vingt-cinq, lequel il excé– doit lors. D'avantage icelle mer-e a four– ni ce qu'il auroit fallu lorfque ce même François, religieux, a pris le furplis & fait la profeffion du monachifme, ainfi qu'il ra fait par l'aéte du 24. du fufdit mois de novembre en cet an 161r.ainfi avoitice– lui François Bouvot fecond feize ans paf– fés lors de cette profeffion , depuis la– quelle il aurait pris Jes ordres facrés , même celui de diaconat, e11 un même jour que frere Henri Bouvot fon frere, religieux de S. Denys-en-France; à favoir, le 28. décembre 1621. après quoi feroit icelui François Bouvot fecond demeuré au monailere S. Viétor jufqu'au dernier janvier 1623. qui font fept ans & deux mois, & plus. Or étant en Ja huitieme année il a été confeillé par quelques per– fonnes , fi par bon ou mauvais confeil , la cour le jugera quand elle aura entendtt ce qui s'en patfé. Il a donc été confeillé de s'adre!fer à un banquier ou un autre s'y el~ adretfé pour lui, afi~ d'obtenir en cour de Rome un refcrit du Pape adref– fa~~, ~ur _ce que,l'impétrant auroit fuppof é qu iJ eto1t entre au monafl:ete de S. Vic– tor, y avoit pris l'ha~it, icelui porté un an, & finalement fatt la profeffion régu– liere par le vœu accoutumé des religieux de S. Viétor , contre fon cœur & vo– lonté , par la force & crainte qui de– vaient tomber en un perfonnage conf– tant , à cela induit & contraint par la Tome IV. violence de fa mere ,_laquelle l'avoir ainfi voulu & comma1.1dé. Notera la 1 cour que la commiffion.du banquier porte que de ce il apparoîtroit amplement par inquifi– tion fur ce faire pardevant l'official de Paris, laquelle étoit envoyée à Rome pour avoir le bref déclaratoire de nulli– té, & pouvoir par le (uppliant vivre Ii- 1.; re du vœu monafrique, & recevoir, fi bon iu! fembloit,. l'ordre de prêtrife qui lui reiloit à prendre ; ce fait , être conf– titué & réintégré en frs biens paternels & matèrnels , & aut~·cs obvenus & obve– nans de droit. c...=e bref, expédié en la chancelierie du Pape UrbJin VIII. le 1 f. oélobre en icelle année I 623. reçu le 14. novembre enfnivant. Ores dt: l'oB:roi & & exécution de ce bref tfl L1H:.el com– me d'abus qui fe pr\'.·(:.:nte à .iü~er, & incidemment au!li l'appe! latio!1 de la pro– cédure faire par l'official c.k Faris, & de la confeétion de l'information envoyée en cour de Rome , en laquelle 111i qui parle a appris que les religieEx du monaf– tere S. Viétor ont dépofé comme témoins en Ja caufe en laquelle ils étaient parties, ou avoient & ont intérêt d'être dé-chargés d'un religieux. Or, dit la mere appdlante comme d'abus , que les aétes dont elle a interjetté appel font abufifs ,d'autant que François Bouvot, religieux.profès fon fils n'eil pas recevable, n'ayant iamais pro– clamé contre l'entrée & profeffion mo– nailique, laquelle il a faite étant en l'âge del' ordonnance, & confirmé par l'efpace de plus de huit ans. Et quJnt a la preren– due violence, que tant s'en faut qu'elle mere en ait ufé envers lui, qu'au con– traire il a tout fait librement & franche– ment ' ce qui a été des aaes dont la cour a oui le récit, & fi bien les religieux ont dépofé quelque chofe fur faits non con– teltés, fans avoir appellé la mere, ni au– tres ayant intérêt , que cette forme d'in– quifition eft nouvelle & infoute1ub le , & par conféquent tout ce qui a été fait ou fondé fur icelle, & qu'ayant le religieux profès pris les ordres de fous-di2cre & dia– cre avec un autre fien frere religieux au monaHere faine Denys-en-France , c~ religieux de faint Denys n'attend rien que de voir icelui François le jeune fon frere démoiné pour en faire autant ; ce qui fer?Ît d'un très-dangére~~ ex~mple , & pareillement une fœur d 1celu1 Fran– çois Je jeune, qui efl: religieufe à l\.1on– targis dès le mois de feptembre 1622. s e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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