Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

L .12 5 qui font 1 réguliers. a interjetté appel, & eil décédé pendant l'appel, fa mort ne termine pas le pro- ' • ~ • I fi. ces ; car ceux qui y ont mteret, comme les enfans , peuvent agiter la quefl:ion propter bona; mais fi celui qui a une fen– tence en faveur de fon état, décede pen– dant l'appeL, la queil:ion d'état en termi– née, & il s'en faut tenir au jugement qui a été donné de foh vivant. C'en la difpo– fition de la loi 1. if. deftatu defunéf. pojf quinquenn. Le jurifconfulte s'explique en ces termes : Sed interdum intra quinquen– nium non licet de ftatu defunc1i qutfrere ; nam oratione D. Marci cavetur, ut Ji quis ingenuus pronunciatus fuerit, liceat ingenui– tatis fententiam retrac1are , fed vivo eo qui ingenuus pronunciatus eft , non etiam poft mortem : In tantùm ut etiam ,Ji cœpta qu&.jlio fuit retraéfationis, morte ejus extinguatur, u.t eâdem oratione cavetur• . L'Empereur Marcus a difbngué fi une perfonne a ob– tenu un jugement de liberté ou d'ingénuité en fa faveur, on .peut le rétraéter de fon vivant, mais ·après fa mort il n' eH: pas per– mis de le faire ; & même il veut , ce qui efr à remarquer, que fi la rétraél:ation ou l'appel y ont été conteHés du vivant, cette conteH:ation ne puitfe pas proroger l'inf– tance ni le procès après 1\ mort: In tan– tùm ut etiam , Ji quieftio fuit retraétationis , morte ejus extinguatur. La mort confirme le juge:nent'donné en faveur de la liberté, vindiciit da1uur Jècundùm libertatem. Mr. Cujas expliquant cette connitution de !'Empereur Marcus en deux lieux fingu– liers, in L. ult. cod. de prti.fcript. 30. vel 40. !ib. & in B. 2. ff. de jure annu!!. ne l'ayant expliqué en aucun autre de fes ou– vrages. Quidamcùm de eo flatu qutfreretur, ingefzuus pronunciatus eft; receptum eft ut in ajfcrtione fecunda cau.fà ingenuitatis poj/it ~etrac1ari: id eft, ut iterl.Lm poj/it excu.ti ,fit ~ngenuus, necne ? Licèt femelpronunciatu.sfit zngenuus, non eft novum ut iteretur eadem lis, fed r:etratfari poteft eo vivo qui ingenuus pr?nuncza:u.s eft. Non poft mortem, ne intrà qwrzque~nzu": qui~em quo permittitur agere de flatu dejanc1z. Imo fJ Ji cœpta fit retraélatio ingenuitatis , vivo eo qui ingenuus pronun– ciatus eft feme!, poft moricm ejus peragi non poteft, quod eft ex ediéfo D. Marci , habet fammarn rationcm quàd femcl pronunciatus fit ingenuus. · L:i. conilitution Ne de ft.atu defur..éli poft quinquennium quti.ratur • en pour ceux qui font morts en un état & en polfe!lion de liberté, fans qu'on leur ait c:onteHé leur Tome IV, 1 Trr. J. CHAP. Il. 2.16 condition, qui ontpaffé & vécu comme ··perfonnes libres; après leur ~ort o~ peut conteflerleurétat, pourvu que ce fottdans le temps des cinq, a,nnées ; n;ais fi I' ét~t d'une perfonne a ete conteHe de fon vi– vant, & qu]l·ait obtenu une fentence en fa faveur, après fa mort l'on ne peut plus rétraB:er ce jugement, ni conteiter de nouveau ; la fentence paffe en force de chofe jugée : Diffa pro ùzgenuitate fenten– tia , pro 'Veritate habetu.r , & ingenuum fa– cit eum qui ingenuus pronunciatu.s eft ; Jet:! tantùm retraétari poteft, vivente ..f.O ;[cdpoft mortem non poteft. lmà &· vivo eo, qutf cœ- .;it retrac1ari caufa ingenuitatis extinguiiur, Ji mvriatur pendente cognitione, ex oratione D. Marci. Et quod dicitur de ftatu defunc– torum poffe qutfri intrà quinquenniummortis cujufque, verum eft ,Ji vixerit ut liber com– muni ~pinionehominumtantùm; nam ejusfta– tus poft mortem revocari in duhium nu!!o un– quam tcmpor.f: poteft. Cujas ad Papinianumr La loi principaliter ., cod. de !ibera!i caufa, qui dit qu'après la mort l'on peut agir de l'état du défunt par quenion in– cidente pour les biens , eil: dans le cas d'une perfonne dont l'état n'avoitpas été conteflé ; ce qui n'a point de lieu pour celui dont l'état a été contefl:é , & qui a. eu une fentence de ion vivant en faveur de fon état, parce que l'on confidere plus celui qui a été pourfuivi , qui a conteHé, & qui a un jugement contradié1:oire en fa. faveur, que celui dont l'état n'a pas été contefté. · Le titre Si pendente appellatione mortuus fuerù, en dans le cas d'une perfonne qui a une fenrence contre lui & contre fon état , & qui a appellé de ce juge– ment. Qu'on examine bien toutes les loix de ce titre, l'on verra qu'elles font toutes dans le cas d'un homme qui a été condamné , ou comme ferf, ou comme une perfonne de condition fervile ou d':i.f– franchi, ./èrviiis aut libertins. conditionis. la connitution de !'Empereur Marcus, qui ne veut pas que l'état de celui lequel a obtenu une fentence en fa faveur , qui confirme Ca liberté ou fon ingénüité , puiffe être conteil:é après fa mort , etl: fondée fur cette maxime du droit, qui efl: en la loi 2 f· lngenuum de ftatu hominum. Ingenuum accipere dehemus, etiam eum de quo fententia !ata eft, qit.amvis fuerit ühertinus quia res judicata pro.v.ritate ha6etur. " On peut ajouter 1'.autre maxime de d1·oit qui regarde pareillement l' éta~ p . , e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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