Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

_/./ 117 qui font réguliers. noms, dét~ndeurs, d'autre, fans que les qualités puiffent nuire ni préjudicier aux parties. Après que Comme:!U, avocat pour lad. du Châtelet, Errard, avocat pour ladite Charlotte de i\Ionteùenne , Gerard, _avocat pou~ led. René de ?v1ail– ly, le Verrier, avocat pour lad. ~1arie­ Anne-Louife de la Chauffée-d'Eu, Bau– douin l'aîné, avocat pour lad. de Beau– rains, Maulnory , avocat pour led. Lo– bry, & Dumont, avocat pour lefd. ab– beiTe & religieufcs de l'abbaye aux Bois, & Commeau en réplique pendant trente– quatre audiences, ont été onis, enfemble Talon pour le procureur gér.éral du Roi, qui a ciit que cette caufe illuil:re & par fa matiere & par le grand nombre des quef· rions importantes qui s y rencontrent, ayant éte plaidée .pendant trente-quatre audiences, leur principai foin doit être de l'abréger & de l'éclaircir: ce qui ne fe peut faire qu'en expliquant d'abord le fait & la procédure, qui réfultent des pieces qui leur ont été communiquées. Marie– f-Ienriette de Montebenne efl: née en 1630. & a perdu fon pere en 16.,2. Elle en entrée dans le mona1lere d'Epagne le 7. avril 1643. âgée de treize ans, auquel j.our il a été palfé contrat de dot entre dame Elifabeth du Chàtelet fa mere, 1nariée en fecondes nôces avec le fieur de Caveron., & les religieufes d'f pagne, de deux mille quatre cents livres, une fois payer. Elle a pris l'habit la veille de Noël -I643. & eH: forrie le 10. mai 1648. avec f on habit régulier, fans faire profeffion. Après avoir paffé quelques mois chez fa mere & chez le fieur de Frefnieres fon on– cle, elle eH: entrée le 26. otèobre 1648. en l'abbaye aux Bois, qui eH: du même ordre, fàn!> autre folemnité de vêture. Il y a eu contrat de dot de trois mille liv. Les religieufes de l'abbaye aux Bois ayant été .obligées de quitter leur monaiîere dans les années 1649. & 16 fO. fe retire– rent dans le C hâteaù ·de Chaunes, & en– f uite dans la ville de Compiegne où Marie-Henriette de Montebenne fir'pro– fe.'iion le 23. août 16ro. Elle obtint un refcrit le 4. mai 16 f f. pour être retlituée .contre Ces vœux, & fit affigner fa mere pour procéder à l'entérinement; mais le 7. feptembre elle préfenta une requ~te à l'official de Noyon, t\,.'.'. au pere l\1aillard, -comrnitfaire régulier député de l'abbaye .de Clairvaux, ruges du procès, par le– quel elle demanda aéte de çe qu'elle fe de- T1T. I. CHAP. Il. 2 1 'ô fiiloit de fon refcrit. Ce déiiH:ement fut accepté par la mere ; & le juge ayant in– terrogé la fille, rendit fa fentence le 18. feptembre , qui l'a déboutée de l'entéri– nement de f on refcrit. Dans le temps de ce défülement il paroît que la dame de Caveron mere a fait deux donations au rnonaH:ere de l'abbaye aux Bois, les If. & 2f. feptembre 16r8.&une de centliv. de penfion pendant la vie de fa fille. En 16 r8. ~.brie- i-lenriette de 1v1ontebenne fortit de l'abbaye aux Bois. On décréta contr'elle; n1ais elle inter;etta appel com– me d'abus de la fentence du 18. feptembre 1657. & fit inférer dans le relief d'appel comme d'abus une claufe de reil:itnti on contre le défiHement; enfuite elle obtint des lettres en forme de requête civile con– tre deux arrêts rendus par défaut ; & par arrêt contradiétoire du 2. aotÎt 1664. les lettres en forme de requête civile furent entérinées. On donna aéte à la dame de Caveron de ce qu'elle fe dé!iil:oit de l'ap– pel comme d'abus qu'elle avoit interjerté du refcrit obtenu par fa fille. Sur l'appel comme d'abus de la fentence qui· débou– toit de l'entérinement du reîcrit, on pro– nonça : mal, nullement & abulivement, & les parties furent renvoyées devant l'official de Noyon & le délégué de Clair– vaux, & autres que ceux dont était ap– pel, pour proc~der fur l'entérinement du refcrit. Le 3. avril 1666. intervint fentence de l'official de :t--I oyon & du délégué, qui déclara la profeffion nulle. Elle fur pro– noncée le f. aux parties. Le même jour Marie-Henriette de Monrebenne fut ma– riée au fieur de la Chauffée , en confé– quence d'une difpenfe de confanguinité de cour de Rome, fulminée le jour pré– cédent r,ar l'official de Paris. Le mariage a été celebré dans l'églife de Saint-Jean– le·Rond, en vertu de la permiffion du curé cJ.es parties. Edors <le la célébration ils ont declùé que de leurs œuvres étoit née une fille .au mois de décembre 1663. ondoyée, & non encore nommée. La da– rne de Caveron ayant i11terierté appel de la fentence de l'offidal de Noyon, on procédJ à Rheims. L'official de Rheims rendit une ordonnance :i.u mois d~ oél:obre 1666. par où il ordonna à lvfarie-J-Ien– riette de 1\.1ontebenne & au fienr de la Chauffée de fe féparer. 11 y eut appel comme d'abus de l'ordonnance, fur quoi intervint arrêt du 2 r. janvier 1669. (:ui ptononcra : inal J nullement & ahufi:ve- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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