Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

lC81 1bgg– ~~~c~:~~c~~:~~~~~~~~~~~~-~':o$--~ ADDITION AUX ACTES, TITRES ET 1-1EMOIRES > des pages 11. 79. 8 3· concern1nt les ordres religieux 87. 2.91. 575· 658. 1016. Edit du Roi _, donné à Verfailles au mois de mars I 7 6S. regiflré en parlement le 26. mars 1763. L Ours, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : A tous préfens & à venir : falut. Nous nous fommes toujours fait un devoir, à l'exem– p~e des Rois nos prédéceifeurs _, de faire éprouver les effets de notre protell:ion à ceux de nos fujets , qui , animés d'un defir fincere de la perfeélion , fe confa– crent à Dieu par des vœux folemnels de religion , & qui , en renonçant ainfi · :mx emplois extérieurs de la fociété ci– vile, ne ceffent p:;i.s de lui rendre les fer– vice:; les plus importans par l'exemple de leurs vertus , la ferveur de leurs f)rieres & les travaux du miniflere , auxquels l'églife les a a!fociés ; mais plus la pro– feflion religieufe eiè fainte & utile , plus l'affeétion que nous portons :l ceux qui l' embraffent doit exciter notre vigilance fur tont ce qui peut affoiblir 1a difcipline monail:ique, au maintien de hquelle eH attachée la confervation des ordres reli– gieux : & quoique nous ayons la fatif– faétion de voir dans notre royaume un nombre confidérable de religieux offrir le fpeétacle édifiant d'une vie réguliere & laborieufe, il n'en efl: pas moins de notre devoir d'écarter avec foin tout ce qui pourroit introduire dans les cloîtres le regret & le repentir, y altérer l'efpric primitif des regles qui y ont été fagement établies, & y amener, avec le relâche– ment , tous les malheurs qu'il ~ntraîne. C'eH: dans cet elprit que Nous nous fom– mes fait rendre compte de tout ce qui efi émané jufqu'ici de l'autorité eccléfiaili– que & du pouvoir fouverain dans une matiere fi importante , & nous avons reconnu que l'une & l'autre avoient eu principalement en vue d'affurer , par des épreuves & des précautions , la voca– tion de ceux qui s'engagent, l'obéilfance, qui en le nerf de la difcipline' par des loix fages ~ précifes J. & l'exécution des I , renvoyee regles par la réunion & I'imprèllion puiî– fante des exemples. La fixation de l'age auquel on pourroit être admis à la pro– feflion religieufe Nous a donc paru de– voir être le premier objet de notre atten– tion , comme le moyen Je plus propre de prévenir les dangers d'un engagement prématuré. Si cet âge a varié dans notre royaume, fi dans des temps éloignés l'en– fant offert par fes parens dès l'âge le plus tendre étoit cenfé irrévocablement en– gagé , fi dans d'autres temps cet enga– gement n'a été jugé réel qu'après un confentement formel donné d::rns l'âge de la réflexion & de la maturité, fi dans la fuite les ordonnances d'()rléans & de Blois ont fucceffivement retndé & avan– cé l'époque de la proièfllon religieufe, ces divers changemens, dont Nous avons pe_fé les caufes & les effets , nous ont convaincu que cette époque, variable fuivant les temps & les circonil:ances ,. avoir befoin d'être de nouveau d~ter­ minée par notre autorité; & Nous avons cru qu'il étoit de notre fageffe , en Nous·– réfervant d'expliquer encore nos inten– tions après dix années, d'épr-0uver un . . ' ' terme mitoyen entre ceux qm ont ete fucceflivement prefcrits , & qui ne fùt ni afTez reculé pour éloigner du cloître ceux qui y feroient véritablement appel– lés , ni afièz avancé , pour y admettre , J I • ceux qu un engagement tcmeratre pour- roit y conduire : Nous avons donc choifi pour les hommes le même âge que celui qui a été prefcrit par I'églife pour leur entrée dans les ordres facrés ; & à l'é– gard des filles, Nous avons préféré l'~ge auquel il dt le plus ordinaire de pour– voir à leur étahiiffement ; & nous nous fommes d'autant plus déterminé à déro– ger ainfi aux loix de nos prédécefTeurs, que fi Nous pouvons efpérer de voir , par cette précaution, les monifieres fc remplir de religieux fervens & fideles i leur engagement , Nous aurons en mê– me-temps la confolation de rendre à l'é– glife des fuiets utiles , dont des vœux faits avec l~géreté & précipitation, au– roient pu la priver , & de procurer ainfi e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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