Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

10 5 1 Des Minijlres de l' Eglifa 10 5?. tiere. Il auroit réfléchi fur les circonf- nous ne reconnoiffon~ que ceux de l:l tances de cette fécularifation, & y ré- daterie , mais comme au fait particulier fléchif.fant , il aurait trouvé bien des le bref de la dJterie ne fait que confir– obfbcles à lui accorder, comme il a fait mer le bref nul de la pénitencerie, il ne la grace de la traufiation. doit pas être confidéré, qui co:zftrmat ni- Secondement , l'impétrant doit exé- hiL aat. Néanmoins, dom Blain en a in– cuter avec exaétitude & à la lettre , les terjerré appel comme d'abus, & l'abus conditions qui lui font impofées par la eit tout manifeile; puifque ce bref de la grace , ::iutre1rn.:nt il dérruit lui-même dJterie confirmeroit un bref de la péni– la concefiïon; il fe rend ind;gne du bref tencerie, que la France ne reconnoît qu'il n'exécute µJs. point. ()r le bref ordonne :l. l'impétr:lnt Si ce bref de la daterie pouvoit avoir qu'il porte l'h,1bit di:: fon premier or- quelque effet, que non , ce feroit feule– dre, ~uf1u'au jour de la tra:11Ltion. 1Ve- ment de réparer le défaut de pouvoir du que ha'iitu rcgu!.?ri demi/fo. Cet habit efl premier bref, mais à l'égard des autres celui d'hermit~ de Caint Auguilin, qu'il nullités qui s'y rencontrent, il feroit ab– n~a pas repris <lepuis qu'il l'a quitté par folument inutile, & ces nullités ne fe- fa fauffe réculariCnion. raient point réparées. · Le bref lui enjoint encore d'aller dans On convient au furplus que le con- l'abbaye de l'\1areuil, pour faire profrf- cours des deux pui!fances rend le bref :fion de h reg!e de faint Benoît, après plus confidérab!e; m:iis ce concours fup– une année de noviciat, peraéfo proba- pofe toujours un aéte légitime. On fait tionis anno profe/fionem faLitam emittere, d'ailleurs que les lettres pltentes qu'on mais il n'a fair aucun noviciat, il veut oppoîe, font des lettres deperinde 1Ji.1!ere, • auffi que ce religieux demeure le retle comme H ebuffe le remarque dans fa pra- de [es jours dans le même monaihre de tique bénéficiale, tit. de refcripto, etiam & fa profeilion. 3. poft i!lam emijfam, in.ibi perina'e valere, où il fe prouve, nombre rema11ere & rerfcverare ; mais bien loin 37. qu'il n'y a que les défauts exprimés d'avoir fatisfait à cette condition , il eil qui foient levés. Oportet exprimere omnes juHifié que le lendemain de fa profef- defcétus , aiioqui exprejfio unius nonfapplet fion, il vint à Paris, où il a demeuré aiiosnon exprejfos. Au nombre4~. il ajou– depuis ce temps-là. re, que ces fortes de refcrits font eux- La troifieme nullité eil, qu'il a fait mêmes fubreptices , fi on taît quelque. profeffion dans l'abbaye de T\.1areuil, chofe de ce qu'il fallait exprimer dans le inconfu!to coni,entu ; d'où réfulte une premier refcrit, qui contient la grace. nullité radicale , parce que l'abbé ne Ni.fi jint txprejfa i!la omnia , quiR. in prima peut recevoir à profeffion fans l'avis de gratia exprimena'a forent. Il eil de la na– fa communauté , qui y a encore plus ture de la confirmation qu'elle fe regle d'intér~t que lui. pJr le premier aéle , conftrmatio aaûs On peut ajouter une quatrieme nul- pracedentis igitur ex primo aélu. Et les ref– lité. Son bref de trJnfiation eil adref.fé crits, non plus que les autres aéles, n'ope– . en France au nonce de Sa Sainteté; bien rent jamais, ultra intentionem concedentis. que ce nonce n'ait auctme jurifdiétion Or, comme le Pape ne fait autre chofe dans le ·royaume. par le bref de Ia dJterie que de confir- On oppofe que le bref de la tranfla- mer celui de la pénitencerie, fans entrer tion ' dont il s'agit ' en véritablement dans le détail de ce qu'il contient ou ne impétré dans la pénitencerie , mais contient pas , il faut toujours en reve– qu'il a été confirmé par un bref de nir au premier bref pour juger de la la daterie , qui a été fuivi de lettres validité du dernier. patentes , & que le tout a été véri- Il etl donc certain que dom Blain fié au confeil. De forte, dit - on, que e(l: bien fondé dans fon appel comme la grace de la tranfiation ayant été ac- d'abus , du bref de la daterie. cordée par le concours des deux pmf- Il faut préfentement palfer à la ratur~ fances , on n'en peut pas contetler l'exé- de fes provifions de cour de Rome, qui cution. forme la cinquieme queflion ; li toute- On répond que les brefs de la péni- fois c'efl une quetl:ion en France de fa.. tencerie n'ont pas d'autorité en France, voir, fi apr~s que le Pape a accordé à. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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