Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

·1049 qui font réguliers, T1T. Vil. C11A1'. III. .z.o 5 () qui étoit marchand quincaillier à Amiens trafla per bigamiam non tol!itur per in– la moitié des meubles & marchandife~ gre./fum religionis. de b communauté, de la valeur de cinq Les canoniiles font une autre difiinc– mille livres, & la mere qui a parlé tlU ~ion.' fur l'e~et de l'entrée en religion; contrat, l'a reconnue fon héritiere pour ils difent qll elle peut lever quelques ir– f autre moitié. régularités , quoad promotionem ad ordi- Il n' eit donc pas vrai que les pere nes, non quoad honores. G!oj{a in C. finali & mere de l'impétrant fuffent pauvres, de filiis presbyterorum. • comme il l'a fuppofé pour fe faire fécu- Il en même d'ailleurs inutile i Adorne larifer. Mais le véritable motif de fa fé- de propofer pour difpenfe de fon apof– cularifation , efi qu'il vouloir continuer tafie, fa profeffion faite dans l'ordre de avec liberté fes défordres , qui avoient faint Benoît. Car fi fa tranflation n'eLl donné liell à une fentence rendue con- pas canonique , comme on le va prou– tre lui par fon provincial > qui le dé- ver ' fa profeffion par conféquent en clare irrégulier. nulle & i1lufoire. On peut encore paffer plus loin , fa Pour prouver que fa tranflation n'efl: fécularifation , qui n' étoit que pour un pas canonique , il faut obferver que par temps, devoir celfer après la mort de le concile de Vienne de 13 11. & par fon pere, arrivée en 1678. & celle de fa l'ordonnance de Charles VII. de 143 r. mere en 1681. Il était obligé de repren- les religieux des ordres rnendi:rns font dre fon habit d'hermite de faint Auguf- incapables de pofféder aucuns bénéfices, tin & de retourner dans fon cloître, par- réguliers ou fécu li ers , comme contrai– ce que ces fortes de fécularifations ne res à la _.pauvreté évangélique, dont ils s'accordent que fous la condition tacite, font une particultere profeffion. Cela etl que la caufe ce!fant , la fécularifation certain dans l'ufage. ceffe & finit pareillement ; cej{anribus Delà vient que quand les religieux: eorumdem parentum nuejfitatibus , ad mo- mendians commencent à fe licencier• naflerium revertatur. Néanmoins, Adorne ils regardent la tranflation dans les au– n'a pas lai!fé de demeurer dans le fiecle tres ordres qui n'ont pas d'incapacité • en habit féculier , cela eLl de notoriété comme un refuge & une bonne fortune, publique, & prouvé par un atte capi- dans l'efpérance d'y po!féder des bé- tulaire du chapitre de faint Honoré. néfices. On oppofe que non feule!llent les Mais au!li pour parvenir à ce qu'ils fupérieurs de l'ordre de faine Auguilin fouhaitent avec tant d'avidité, & qu'ils n'ont point rappellé Adorne dans fon marquent même par leur tranflation, cloître, mais encore qu'ils lui ont don- il y a des regles indifpenfables qu'ils né leur confentement dès l'année 1682. doivent obferver. pour palfer dans un autre ordre ; & Premiérement , Adorne ne pouvoir qu'en tout cas fa profeffion poilérieure diffimuler fa fécularifation, il la devait dans .J' ordre de faint Benoît , l'a relevé marquer avec toutes fes circonHan– de tout ce qu'on pourroit lui imputer, ces: car fi l'on expofe tout ce qui peut parce que, dit-on, la profeffion monaf- faire obtenir la grace , il faut auffi dé– tique leve & purge toutes les ïrrégula- couvrir tout ce qui la peut faire refu– rités précédentes. fer. Autrement , mendax precator dehet On répond qu' Adorne devoir retour- carerc impetratis. Car on appelle m..::n– ner de lui-même dans fon cloître , fans teur celui qui non feulement bleffe fa interpellation de fes fupérieurs, qui pou- vérité par un faux récit , mais encore voiènt d'ailleurs ignorer le décès de fes celui qui la taît & la palfe fous filence: parens. Au furplus, ce que l'authenti- l'un fait une impoH:ure , & l'autre un que de monachis, & les canonifies difent menfonge caché ; & tous deux em– que l'entrée en religion leve les irrégu- portent également avec foi la nullittS brités , ne s'entend que de celles qui du bref. procedent du vice de la nailfance , & Au fait particulier, il était de la der– non pas de celles qui viennent du cri- niere imporance d'expo[er au Pape la me. Hoc verum, dit la note fur cette au- fécularifation d'Adorne; Sa Sainteté au– thentique , de irregularitate qu.e contra- roi!: peut-être trouvé une raifon légid– h.itur defdlu nataLium. lrregularitas con- me de refus, comme elle y eLl taure en· Tome IV. Oooooo e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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