Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

iS9 qui font réguliers. TrT. l. CHAI'. II. 190 de deux cents livres , la mere l'obligea Reillane, ayant loué Ces œuvres durant par. fes menaces de n~ lui ~ie!'!; laiffer , .de deux ans & demi au non:i~r.é Sienne, ma~­ fe Jetter dans le cloitre a 1 age de dix- chand greffier ,de Marfeiile, pour ferv1r neuf ans. On ne peut pas dire auŒ. qu'a- d'apprentif, moyennant cent quatre– près la réclamation il ait ratifié expref- vingt livres, dont on fut payé la !noitié, fement ou tacitement fa profeffion, vu & le pere d'Eiries avec lui ayant promis que fi durant tout ce temps - là il avoit folidairement de payer les quatre-vingt– porté l'habit de religieux, néanmoins dix livres refb.ntes après l'apprentif– il n'avoit jamais fait profeffion de reli- fage fini, & de faire le fervice durant gieux, étant juilifié qu'il n'avoit jamais ledit temps, à peine de tous dépens, dom– demeuré dans les couvens, tnais tau- mages & intérêts, & quinze mois après j.ours errant & vagabond, ayant fait voya- Eiries ay:!.nt quitté fans demander congé ge au Lévant, où il fut efclave, & étant à fon maître , vingt-un mois après prit f-0rti de captivité, il fit une vingtaine de l'habit de religi_eux Capucin. Eiries pere campagnes comme aumônier de guerre , devoir être déchargé dll paiement des qui eil: une vie bien contraire à celle quatre - vingt - dix livres reilantes , & d'un religieux, qui doit être dans la fo- des dommages & intérêts, faute de con– licude & dans l'oraifon. Et delà vient tinuer le fervicè, on s'il y devoit être que n'y ayant point d'abus ni en b fen- condamné fur le fondement de fa pro– tence, ni au refcrit, & ~1e. Blégier étant meffe-, & que in ac1ione locati venit id clans le monde, il a été capable de re- quod interefl. cueillir cette donation. Par arrêt dudit jour prononcé par Par arrêt prononcé par M. le préfi- M. le préfident de R egulfe, confirmatif 'dent du Chêne, les appellans furent dé- de la fentence du lieutenant des foumif– clarés non-recevables en leur appel corn- fions du fiege de Forcalquier, la clameur 1ne d'abus, & condamnés au paiement & les exécutions faites par le marchand des fommes de b donation , plaidant furent calfées avec dépens, dommages Henrici pour les appellans, Décoris pour & intérêts, plaidant Jorna pour le mar– Me. Blégier, &-Bœuf, pourle frere &au- chand, & Latfarge au contraire.· t-res parens d'icelui, joints & adhérans à Semblable arrêt fut allégué du ...• fes conclufions, conformément aux con- oétobre 1668. rendu contre Me. Mou• clufions de M. de Rians , portant la pa- tet, procureur en la cour des aides au role pour M. le procureur général du profit de Calvi ; de Cannes y fut dé– Roi, qui rapporta Févret & l'arrêt de chargé de femblable obligation paffée S, Jacques de Marfeille, en fontraité de par lui & fon fils de fervir pour clerc fAbus, liv. )· chap. 3. n. 27. & fuivans. dudit Moutet. X X V. Jugé par arrêt rendu au pa_rlement d'Aix, le 1 3. juin 167 2. qu'un apprenrif entrant en religion, le pere & l'apprentif font déchar– gés de l'obligation envers le 1naî– tre de l 'apprentif. 'Extrait des arrêts notables du par– lement. de Provence , recueillis par M. Boniface, l. 7. cit. 13. ch. 1. p. S61. de l'édùionde Lyon en 16S9. T· E jeudi 13. juin 1672.. la quefiion .L s'eft préfentée en l'audience de la srand'chambre : fi le no1nmé Eiries de Le motif de l'arrêt efl, que cette en– trée en la .religion eil: comme un cas fortuit, venant d'une force fupérieure , vis major, laquelle releve de l'obliga– tion, fut allégué JPeculator pour la dé– charge de l'apprentif entrant en la reli– gion, nonobilant qu'il eût été dit qu'a– près la fortie de la maifon du maître , l'apprentif avoit tardé vingt-un mois à. fe faire religieux. A quoi il fut répondu, que fuivant la certification du provincial de l'ordre , cet afpirant avoit étudié en grammaire durant ce même te:nps, pour fe rendre capable de la reli;ion , & fut <lit enco– re , que comme la milice terref'tre rompt femblable obligation, il en doit être de· même de la milice céleile. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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